Un au-delà des apparences…
Père Michel Pagès | 30 décembre 2022
Nous célébrons MARIE, en ce jour et nous entendons d’elle ces mots de l'Évangile ; « Elle retenait tous ces évènements et les méditait dans son cœur » (Luc 2, 16-21). On comprend ce mouvement d’intériorisation de Marie où elle est en train de réaliser son rôle « Mère des œuvres de Dieu en actes ». Tant d’évènements, tant de promesses, tant de rencontres pour en arriver à cet aboutissement de ce qui est « la promesse de Dieu ». C’est Dieu qui a tout permis en elle et avec sa liberté, pour que tout se passe « selon la Parole de Dieu »….La visite de l’ange, la conception miraculeuse, la réaction d'Élisabeth sa cousine, la naissance à Bethléem, la visite des bergers…Alors Marie « retient et médite toutes ces choses » comme nous sommes invités à le faire en notre propre vie, au risque de passer à côté ou de s’arrêter au superficiel de sa vie. Lorsqu’on s’arrête un peu, lorsque l’on fait mémoire en sa vie, on comprend mieux ce qui s’y passe. On peut même y lire l’œuvre de Dieu et s’en réjouir…Les BERGERS, incontournables témoins de l’évènement de Noël, eux, loin des cercles pharisiens et du temple, les voilà en première ligne et maintenant sollicités pour faire une expérience unique. Devant cette maternité, mystérieusement éclairés, ils sont là et voient ce qui se passe, au point de devenir capables de « raconter et d’annoncer ce qu’ils ont vu » En général, ce n’est pas bavard, un berger ! D’un constat, ils font une annonce. Martin Luther disait ; « Que tes yeux se dirigent vers cet enfant et tu entendras les anges te parler. La nuit que t’entoure deviendra lumière. La crèche elle-même deviendra ciel ». Ne nous est-il pas nécessaire, parfois, de nous arrêter pour relire les évènements de nos vies et la vie du monde, pour y voir l’œuvre de Dieu, le doigt de Dieu ? « Les bergers glorifiaient et louaient Dieu ». De ce qui qu’ils vu, naît une louange ! On ne sait plus rien de la suite de leur existence. Ils sont revenus à leur vie et à leur travail mais « autrement » et c’est cet « autrement » auquel nous sommes invités par eux en ce jour… « Noël n’est pas le moment de se demander si nous croyons en Dieu…mais celui de sonder à quel point Dieu croit en nous »… Père Michel Pagès, recteur
Messe de Noël 2022
Mgr Georges Pontier | 25 décembre 2022
Dans cette nuit de Noël, je vous propose une homélie autour de trois refrains repris ensemble.
Le premier est celui-là même des anges de la nativité : « Gloire à Dieu, paix aux hommes, joie du ciel sur la terre. » Oui, Gloire à Dieu pour son amour infini ; Gloire à Dieu pour nous aimer au point de venir revêtir notre condition humaine pour nous sauver. Gloire au Fils bien aimé qui nous apprend à vivre comme de vrais hommes, tels que Dieu les a voulus et créés dans sa bonté éternelle : humbles, fraternels, confiants, bienveillants, à son image. Gloire à l'Esprit Saint qui a fécondé le sein de Marie et féconde nos vies de sa douce et fidèle présence. Oui : « Gloire à Dieu » Et alors nous pouvons ajouter : « Paix sur terre aux hommes qu'il aime. » Tout vient de cet amour de Dieu pour les hommes. Tout est réussi quand les hommes s'aiment entre eux, vivent les uns pour les autres, se servent, prennent soin les uns des autres au lieu de vouloir se dominer. Et Paix dans les cœurs des hommes pour que disparaisse ce qui nous rend trop durs. « Gloire à Dieu, paix aux hommes, joie du ciel sur la terre. »
25 décembre 2022 – Noël – Année A
Père Christian Teysseyre | 25 décembre 2022
L'évangile de Jean mis en forme à la fin du premier siècle nous présente un prologue développé, une véritable contemplation du mystère du Christ. Ce qu'il vise nous rejoint nécessairement, comme cela a rejoint toutes les générations de croyants depuis 2000 ans, mais cela nous rejoint aujourd'hui certainement d'une manière particulière.
Car il n'est pas possible d'éluder des questions essentielles
Nous ne sommes pas des enfants de la nuit mais de la lumière…
Père Michel Pagès | 23 décembre 2022
« Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière » proclame le prophète Isaïe (9, 1-6). C’est une banalité, en certaines périodes de la vie de nos sociétés ou de nos propres vies, de dire que « le monde est parfois dans la nuit » et que nous pouvons être dans la nuit ! Mais, au-delà des évènements, des défis et des aléas dont l’actualité se fait souvent l’écho, face aux défis sociétaux, aux guerres, affirmer que les hommes peuvent être dans la nuit, c’est aussi proclamer qu’ils sont appelés à chercher et à trouver une lumière, à deviner ce qui a visage d’un amour, d’un regard, d’un projet, qui est plus grand que les ténèbres, plus grand que les aléas de l’histoire et de l’histoire de chacun d’entre nous ce soir. Que ce projet de bonheur, est légitime puisque c’est un projet qui vient de Dieu ! La voilà, la lumière de Noël ! Au cœur de cette nuit unique, au cœur de toutes les nuits humaines, un « lieu nouveau » s’impose à nous. Curieusement « ce lieu », qu’on appelle « crèche », est dérangeant par sa pauvreté, mais rempli d’une mystérieuse lumière. Le récit évangélique nous dit que « des bergers qui dorment dans les champs en gardant leurs troupeaux » comprennent qu’il se passe quelque chose qui les dépasse et mystérieusement les rejoint (Luc 2, 1-14). Plus loin, l’évangile nous dit que des « passionnés dans l’observation des astres », qu’on appelle « mages », comprennent aussi et à leur façon qu’il se passe quelque chose, au point de « les mettre en route ». Oui, la nuit de Noël rejoint les nuits du monde, les nuits que nous imposent la vie et les évènements de la vie…mais pour les changer ! La nuit de Noël nous décentre, mais pour réorienter nos vies. Quel est donc « cette nuit » de nos cœurs ? Il nous arrive d’en faire le constat amer ou déçu, en comprenant que nous nous sommes trompés, que notre société, parfois, s’égare, que face à ce qui nous fragilise, subitement ressenti, nous devenons capable de nous ouvrir, d’appeler au secours, de prier, d’invoquer, de demander une aide, une lumière, une transformation, un renouveau ! Dites-moi, en cette « nuit de Noël », qui veut nous réjouir, en commençant par les enfants, avez-vous pensé à demander que vos cœurs s’ouvrent, se libèrent ? Avez-vous déposé ces visages des nuits humaines, pour goûter à une lumière capable d’éclairer vos vies, vos choix, vos désirs, votre famille, notre société ? Vous êtes-vous arrêtés, un instant, devant ces visages émerveillés de vos enfants ? Ne cessez pas d’y lire une promesse et une lumière…ce soir, elle est offerte à tous… Père Michel Pagès, recteur
4e dimanche Avent – Année A
Père Christian Teysseyre | 18 décembre 2022
Que dit l'apôtre Paul aux nouvelles communautés chrétiennes, telle celle de Rome : que Jésus est l'évangile de Dieu, qu'il est l'évangile promis. Jésus n'est pas seulement porteur d'un évangile, d'une Bonne Nouvelle. Il est lui-même la Bonne nouvelle, annoncée et promise. « Cet évangile que Dieu avait promis d'avance concerne son Fils ».
Homélie du Dimanche 18 Décembre 2022
Mgr Georges Pontier | 18 décembre 2022
La liturgie nous fait lire cette semaine qui précède Noël ces moments uniques et décisifs où le désir et le projet de Dieu viennent croiser la volonté et les projets des hommes. Mardi nous lirons le récit de l'annonciation à Marie, demain lundi nous entendrons celui de l'annonce de la naissance de Jean le baptiste et la réponse de Zacharie et d'Elisabeth. Aujourd'hui, en cette année où nous lisons l'évangile de Matthieu, nous communions au combat intérieur dans le cœur de Joseph, cet homme Juste, comme il est appelé, qui dans une nuit de réflexion comme il peut nous en arriver se demande ce qu'il doit faire : respecter la loi juive et renvoyer Marie qui lui a été promise comme épouse et qui se trouve enceinte avant qu'ils aient vécu ensemble ou l'accueillir chez lui en s'ouvrant à une œuvre qui ne vient pas du péché mais de celui qui vient vaincre le péché, celui qui grâce à lui entre ainsi dans la lignée de David ?