Une église-sanctuaire au cœur de Toulouse

Sanctuaire Saint-Jérôme L'adoration perpétuelle au cœur de Toulouse

Eté 2025 … L'Esprit travaille ce monde…

Père Michel Pagès |  4 juillet 2025

D'un été à l'autre nous mesurons combien les temps avancent, nous bousculent et nous surprennentFaîtes mémoire :les guerres, les évolutions sociétales, le regain des baptêmes d'adultes, la mort d'un Pape et la venue d'un nouveau et tant d'évènements personnels qui jonchent nos vies personnelles…Peut-être pouvons-nous nous laisser guider par la spiritualité de celui que les cardinaux ont rapidement élu comme successeur de Pierre, le Pape Léon XIV. Il vit d'une des plus ancienne règle de vie chrétienne, celle de Saint Augustin. Curieusement « contemporain » par sa vie, le jeune Augustin a vécu au Ve Siècle comme un jeune homme en recherche, en tâtonnement et en errance parfois. Découvrant le Christ, il a parlé de la plus belle façon, de ce qui continue de se passer dans le cœur de ceux et celles qui, aujourd'hui encore, découvrent le même Christ et s'en réjouissent…

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Homélie du Dimanche 29 Juin 2025

Mgr Georges Pontier |  29 juin 2025

« Ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. » Ainsi Jésus répond-il à Pierre qui vient de proclamer au nom des apôtres : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » Et Paul, dans sa lettre à Timothée, écrira à la fin de sa vie : « J'ai achevé ma course, j'ai gardé la foi…Tous m'ont abandonné. Le Seigneur, Lui, m'a assisté. »

Pierre et Paul. Tous les deux ont fait l'expérience de la fidélité de Dieu à leur égard. De la miséricorde de Dieu, devrais-je dire !  Pierre, lorsqu'au lendemain de la résurrection, au bord du lac, Jésus ressuscité ne lui reproche pas son reniement mais lui demande : « Pierre, m'aimes-tu plus que ceux-ci ? » et le renouvelle dans sa mission : « Sois le berger de mes brebis. » Et Paul, qui sur le chemin de Damas pour arrêter les disciples est renversé par la lumière aveuglante de l'amour de Jésus : « Je suis Jésus que tu persécutes. » et le voilà retourné par la révélation de l'amour de Dieu pour tous révélé par le pardon de Jésus sur la croix : « Père, pardonne-leur. Ils ne savent pas ce qu'ils font. »

Voilà les colonnes de l'Eglise, comme nous les appelons. Colonnes, fortes de la fidélité de l'amour de Dieu à leur égard. Colonnes si fragiles quand elles sont réduites à leurs seules forces ! Paul s'écrira : « Aussi mettrais-je mon orgueil dans mes faiblesses afin que repose sur moi la puissance du Christ…Car lorsque je suis faible, c'est alors que je suis fort. »

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A cause du Christ, aimons Pierre et ses successeurs…  

Père Michel Pagès |  27 juin 2025

« Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Mt 16, 13-19). Voici Pierre, capable de trouver les mots pour nommer le Christ (l'oint/celui qui est choisi par l'onction divine) mais qui refusera l'évocation de la croix (Mt 16, 22). Voici Pierre prêt à marcher sur les eaux mais qui prend peur face à la tempête (Mt 14, 28-30). Voici Pierre qui reniera mais qui se ressaisira et finira dans le don, martyr. L'Eglise est fondée sur ce Pierre qui confesse la Foi, même au cœur de ses faiblesses, qui s'entend dire « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise » (Mt 16, 13-19). L'Eglise est aussi bâtie sur tous ceux qui, au cœur de leurs faiblesses, trouvent la capacité de confesser la Foi et tiennent debout. On dit que le Christ aime « les moyens pauvres ». Il aime ceux et celles qui, au cœur de leurs limites, trouvent une mystérieuse force, au point de pouvoir aider les autres ! « La puissance de la mort ne l'emportera pas sur elle ». Cette mystérieuse force est aussi une mystérieuse Espérance plus forte que toutes les forces de mort et la mort même ! Nous aimons ces hommes qui succèdent à Pierre et qui sont mystérieusement choisis parce qu'ils ont traversé ces réalités et qui ont mission « d'affermir leurs frères » ! Nous sommes tous concernés par ce qu'a vécu Pierre, potentiellement fragiles, peureux, refusant tout visage de croix, capables de reniement ! Et c'est cette expérience qui ouvre au Christ à la manière de « clés » même si Pierre reçoit personnellement ce « pouvoir des clés ». Et c'est toute l'Eglise, par la médiation de ses ministres qui reçoit la capacité d'absoudre et de délier ce qui est noué, ce qui empêche de vivre et d'avancer. Et si Pierre avait quelque chose à nous dire sur nos limites et nos faiblesses ? Et si Pierre avait quelque chose à nous dire de nos capacités de Foi et d'Espérance ? Et si Pierre avait quelque chose à nous dire de notre propre responsabilité à pardonner, délier des situations, dénouer de nœuds de vie ? Bossuet, évêque de Meaux (1627-1704) dans un de ses sermons célèbres, fera ce commentaire : « Qu'ont-ils vu ces rares génies ? Qu'ont-ils vu de plus que les autres ? Ont-ils mieux vu les difficultés parce qu'ils y ont succombé ? ». Il évoque ces personnes qui, en son temps, se contentent de juger l'Eglise et ne reconnaissent rien de leurs limites, Aimons plutôt Pierre (Ac 12, 1-11) qui évoque son emprisonnement et sa mystérieuse libération. Il en fera une lecture de Foi : « Vraiment je me rends compte maintenant que le Seigneur a envoyé son ange et qu'il m'a arraché aux mains d'Hérode ». Libéré par le Christ, le voilà capable de libérer à son tour, au nom du Christ !  Père Michel Pagès, recteur du Sanctuaire

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Homélie du Dimanche 22 Juin 2025

Mgr Georges Pontier |  22 juin 2025

De nombreuses paroisses choisissent ce dimanche de la fête du corps et du sang du Seigneur pour célébrer les premières communions des enfants baptisés petits. Et nous savons quel beau moment de fête paroissiale et familiale cela représente. En donnant la communion à des parents accompagnés de leurs enfants n'ayant pas fait la communion, nous voyons souvent leurs yeux désirant goûter cette hostie que leurs parents reçoivent, mais pas eux. Et parfois ils tendent la main ! Et encore, se joignent à la procession, des personnes demandant la bénédiction, signe de la bienveillance de Dieu pour elles, à défaut de pouvoir communier.

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Sommes-nous encore fascinés par Jésus ? 

Père Michel Pagès |  20 juin 2025

Tous les textes évoquent une forme ou l'autre de « fascination ». St Paul rapporte précieusement les paroles du Christ qui se donne en son corps (I Cor 11, 23-26). L'évocation de Melkisédek » (Genèse 14, 18-20) « roi et prêtre » modèle que va accomplir le Christ lui-même « Aux foules, Jésus parlait du règne de Dieu et il guérissait ceux qui en avaient besoin ». (Luc 9, 11-17). Je me réjouis chaque jour de cette « fascination » que Jésus exerce sur les foules et qu'il continue mystérieusement d'exercer. Il n'est de récit de conversion, hier comme aujourd'hui, où l'on ne fasse allusion à une forme ou l'autre de « fascination », j'en suis le témoin ! L'Evangile laisse entendre que cette foule venait de partout et de loin, qu'elle écoutait sans se lasser « au point que le jour baisse » c'est dire ! Jésus c'est d'abord cela:  une personne qui attire et fascine, l'avons-nous oublié ? Notez que les récits évangéliques s'accordent sur ces deux points majeurs, constitutifs de la mission : « la proclamation du règne de Dieu qui vient » et « les guérisons ». Il faut en prendre conscience aujourd'hui et maintenant : Qu'est-ce que nous « annonçons » par nos vies et par nos paroles ? Que faisons-nous « au nom du Christ » qui est de l'ordre de « la guérison » ? Bien concrètement la foule a faim et il faut faire face. Les disciples sont dans une logique bien humaine « il faut renvoyer cette foule vers les villages pour trouver des vivres ». Et voilà que Jésus leur demande de s'en soucier eux-mêmes : « donnez-leur vous-mêmes à manger ». Avec Jésus, on ne peut plus dire à quelqu'un qui a faim « débrouille-toi pour trouver de quoi manger », il faut s'organiser. De même, ce que Jésus demande n'est pas de l'ordre d'une distribution alimentaire, mais d'un repas à servir et qu'il bénit. La logique des disciples est bousculée mais ils assument et s'organisentDu « peu » (« 5 pains et 2 poissons ») Jésus va nourrir «  une foule ». Mystérieux rapport disproportionné entre ce que l'on apporte à Jésus en humanité et ce qu'il veut accomplir. Savez-vous que ce récit dit « de la multiplication des pains » est raconté six fois dans les évangiles, c'est dire « la fascination » que cet évènement a opéré en son temps !

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Homélie du Dimanche 15 Juin 2025

Mgr Georges Pontier |  15 juin 2025

Le seul Dieu n'est pas un Dieu seul. Solitaire, comme prisonnier de sa puissance solitaire.

« Personne n'a jamais vu Dieu ; Le Fils unique, qui est dans le sein du Père, nous l'a dévoilé. » (Jean 1, 18). Ainsi se termine le prologue qui ouvre l'évangile selon St Jean. Et Jésus, par touches diverses, nous dévoile ce mystère de Dieu. Il nous parle de cet amour qui s'échange de toute éternité entre le Père et le Fils. Si bien qu'il pourra dire à Thomas et Philippe dans son échange après le lavement des pieds « Nul ne va vers le Père sans passer par moi. Puisque vous me connaissez, vous connaitrez aussi mon Père » …  « Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! » (Jean 14,6) « Nul ne peut venir à moi si le Père qui m'a envoyé, ne l'attire. » (Jean 6,55) Et l'on pourrait enrichir encore les multiples confidences de Jésus disant que le Père ne le laisse jamais seul et qu'il trouve sa joie à faire la volonté du Père ; « Le Père et moi, nous sommes un. » (Jean 10, 30) ou encore : « En vérité en vérité je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, mais seulement ce qu'il voit faire au Père ; car ce que fait le Père, le Fils le fait pareillement. C'est que le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu'il fait. » (Jean 5,19)

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