Beaucoup de nos prières sont des prières de demande, et nombre de gens semblent penser que la demande est le niveau inférieur de la prière; puis vient l'action de grâces et enfin la louange. Mais en fait, ce sont l'action de grâces et la louange qui sont l'expression d'une relation inférieure. Quand on n'est qu'à demi-croyants comme nous, il est plus facile de chanter des hymnes de louange ou de remercier Dieu que de lui faire suffisamment confiance pour demander quelque chose avec foi.
Même des gens qui ne croient qu'à moitié en Dieu peuvent se tourner vers Lui pour Le remercier quand il leur arrive quelque chose d'heureux; et il est des moments d'exaltation où tous se sentent portés à chanter vers Dieu. Mais il est beaucoup plus difficile d'avoir une foi assez totale pour demander de tout son coeur et de tout son esprit avec une pleine confiance. Nul ne doit considérer la demande avec mépris, car la capacité de faire des prières de demande est le test de la réalité de notre foi.
Monseigneur Antoine Bloom, Métropolite
La prière vivante (extrait) – collection lexio / Éditions du Cerf
Prier n'est ni demander ni recevoir. C'est se laisser transformer, se laisser transfigurer pour adopter lentement le visage de Celui à qui l'on s'adresse.
Louis Evely
La cruche fêlée ou l’éloge de la faiblesse…
« Dans un pays lointain, un marchand d'eau allait chaque matin, puiser de l'eau à la source, qu'il portait ensuite à la ville pour la vendre aux habitants. Il possédait deux cruches de même taille, qu'il chargeait sur ses épaules avant de se mettre en route. Mais l'une des deux était fêlée. Par conséquent, lorsque son maître arrivait en ville, elle se trouvait immanquablement à moitié vide, tandis que sa consœur était encore pleine à ras bord. La cruche fêlée tombait alors dans des accès de tristesse tandis que sa voisine se pavanait de fierté. Un jour, la malheureuse cruche n'y tint plus et, désespérée, elle vint trouver son maître: Pourquoi me gardes-tu ? J'ai honte.Ne remarques-tu pas que tous les matins, quand tu arrives en ville, je suis à moitié vide ? Je ne suis d'aucune utilité pour toi. Pourquoi ne te débarrasses-tu pas de moi ? Le marchand la contempla avec attention et lui répondit : N'as-tu pas remarqué ces fleurs qui ont poussé le long du chemin, de ton côté ? J'ai toujours su que tu étais fêlée, c'est pourquoi j'ai semé des graines le long de ton passage. Tu les as arrosées chaque jour, et aujourd'hui, des fleurs ont poussé et enchantent les yeux des promeneurs, grâce à toi ! ». L'être humain est souvent obsédé par ses manques, ses incertitudes, la crainte qui le tenaille de ne pas être à la hauteur. Il se juge durement. Dans notre société, dit Jean Vanier tout le monde a besoin de prouver qu'il est normal, qu'il est comme les autres, alors, on renie son cœur qui est unique. « Heureux les fêlés car ils laissent passer la lumière » a dit Michel Audiard.
Domitille d'Astié, essayiste « Parabole de la cruche fêlée
Invitation
Pour être un bon danseur, avec Vous comme ailleurs, il ne faut pas savoir où cela mène. Il faut suivre, être allègre, être léger, et surtout ne pas être raide. Il ne faut pas Vous demander d'explications sur les pas qu'il Vous plaît de faire. Il faut être comme un prolongement, agile et vivant de Vous, et recevoir par Vous la transmission du rythme de l'orchestre. Il ne faut pas vouloir à tout prix avancer, mais accepter de tourner, d'aller de côté. Il faut savoir s'arrêter et glisser au lieu de marcher et cela ne serait que des pas imbéciles si la musique n'en faisait une harmonie.
Mais nous oublions la musique de Votre esprit, et nous faisons de notre vie un exercice de gymnastique; nous oublions que, dans Vos bras, elle se danse, que Votre sainte Volonté est d'une inconcevable fantaisie, et qu'il n'est de monotonie et d'ennui que pour les vieilles âmes qui font tapisserie dans le bal joyeux de votre Amour. Seigneur, venez nous inviter. Nous sommes prêts à Vous danser cette course à faire, ces comptes, le dîner à préparer, cette veillée où l'on aura sommeil. Nous sommes prêts à Vous danser la danse du travail, celle de la chaleur, plus tard celle du froid. Si certains airs sont souvent en mineur, nous ne Vous dirons pas qu'ils sont tristes; si d'autres nous essoufflent un peu, nous ne Vous dirons pas qu'ils sont époumonants. Et si des gens nous bousculent, nous le prendrons en riant, sachant bien que cela arrive toujours en dansant.
Seigneur, enseignez-nous la place que, dans ce roman éternel amorcé entre Vous et nous, tient le bal singulier de notre obéissance. Révélez-nous le grand orchestre de Vos desseins, où ce que Vous permettez jette des notes étranges dans la sérénité de ce que Vous voulez. Apprenez-nous à revêtir chaque jour notre condition humaine comme une robe de bal, qui nous fera aimer de Vous, tous ses détails comme d'indispensables bijoux. Faites-nous vivre notre vie, non comme un jeu d'échecs où tout est calculé, non comme un match où tout est difficile, non comme un théorème qui nous casse la tête, mais comme une fête sans fin où Votre rencontre se renouvelle, comme un bal, comme une danse, entre les bras de Votre grâce, dans la musique universelle de l'Amour.
Seigneur, venez nous inviter.
Madeleine Delbrêl,
Prière à Dieu le Père
Un seul pain, un seul corps
Ce pain que vous voyez sur l'autel, consacré par la parole de Dieu, c'est le corps du Christ. Ce calice consacré par la parole de Dieu, ou plutôt ce qu'il contient, c'est le sang du Christ. Dans ces éléments, le Seigneur a voulu transmettre à notre vénération, à notre amour, son corps et son sang qu'il a répandu pour la rémission de nos péchés. Si vous les avez reçus avec de bonnes dispositions, vous êtes ce que vous avez reçu. L'Apôtre déclare: « Tous, nous ne sommes qu'un seul pain, un seul corps. » (lCo 10,17)
Ce pain vous rappelle combien vous devez aimer l'unité. Ce pain a-t-il été fait d'un seul grain ? N'y avait-il pas d'abord une quantité de grains de froment ? Avant de prendre la forme du pain, ils étaient séparés. C'est l'eau qui les a unis après qu'ils aient été broyés . Si le froment n'est pas d'abord moulu et s'il n'est pas imbibé d'eau, on ne peut lui donner la forme du pain. De même, il vous a fallu passer par l'humiliation des jeûnes et l'exorcisme des scrutins; puis vous avez été lavés par l'eau du baptême qui vous a pénétrés, pour vous faire prendre la forme du pain. Mais on ne peut faire de pain sans feu . Par quoi le feu est-il ici représenté ? Par le saint chrême, car l'huile qui alimente notre feu, c'est le sacrement de l'Esprit Saint… L'Esprit Saint vient donc ici comme le feu après l'eau; et vous devenez ce pain qui est le corps du Christ. Ce sacrement est donc comme un symbole de l'unité…
Quelle grandeur dans ce sacrement ! Serait-il moins digne de ton respect parce que tu l'as sous les yeux ? Ce que tu vois passe ; ce qu'il signifie, étant invisible, ne passe pas ; cela demeure… La réalité signifiée par ce sacrement demeurera éternellement, bien que les signes extérieurs, qui sont consumés, semble passer
Saint Augustin (354-430),
évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église.
Sermon 227 (Aux enfants, sur les sacrements)
Renouvelons notre confiance en Dieu
Seigneur, mon Dieu, je ne sais pas où je vais, je ne vois pas la route devant moi, je ne peux pas prévoir avec certitude où elle aboutira. Je ne me connais pas vraiment moi-même et, si je crois sincèrement suivre ta volonté, cela ne veut pas dire que je m'y conforme. Je crois cependant que mon désir de te plaire te plaît. J'espère avoir ce désir au cœur en tout ce que je fais, et ne jamais rien faire à l'avenir sans ce désir. En agissant ainsi je sais que tu me conduiras sur la bonne route, même si je ne la connais pas moi-même. Je te ferai donc toujours confiance, même quand j'aurai l'impression que je me suis perdu et que je marche à l'ombre de la mort. Je n'aurai nulle crainte car tu es toujours avec moi et jamais tu ne me laisseras seul dans le péril.
Thomas Merton, moine cistercien-trappiste américain
De Jean Lavoué, décédé le 8 Mai 24. « Etends la Paix ».
Pour frère Roger de Taizé
Étends la paix
Étends la paix
Par le ciel épargné
Par le juste tombé
Par l'âme qu'on assassine
Retiens la paix
Par la gorge serrée
Par l'oiseau qui se tait
Par l'aube que l'on devine
Garde la paix
Par le baiser perdu
Par le chant arrêté
Par la nuit confondue
Porte la paix
Par la fenêtre ouverte
Par le matin qui tremble
Par la joie redonnée
Étends la paix
Par la terreur glacée
Par la haine triomphante
Par la colombe tuée
Retiens la paix
Par le vol suspendu
Par l'instant qui gravite
Par le regard volé
Garde la paix
Par le soleil taché
Par trois gouttes de sang
Par l'espoir envolé
Porte la paix
Par le ciel ton ami
Par la rose coupée
Par la source endormie
Étends la paix
Par l'enfant que j'étais
Par la beauté trahie
Par l'astre qui n'est plus
Retiens la paix
Par le sel de tes larmes
Par la peur familière
Par les journées vaincues
Garde la paix
Par le bonheur gagné
Par la vie déployée
Par la confiance nue
Porte la paix
Par la fraternité
Par la gerbe nouée
Et par le pain rompu
Étends la paix
Par les greniers vidés
Par le grain dispersé
Par la moisson ardente
Retiens la paix
Par la folie têtue
Par l'âme prisonnière
Par le mensonge armé
Garde la paix
Par le chant par le rire
Par les voix du bonheur
Par toutes tes enfances
Porte la paix
Par l'attente étonnée
Par le silence aimé
Par les mots dans le cœur
Étends la paix
Par l'éclat des douleurs
Par la plus lourde branche
Par la mort devancée
Retiens la paix
Par l'écriture blanche
Par le poème dressé
Par la juste ferveur
Garde la paix
Par la route qui est longue
Par la terre qui est ronde
Par le feu des chansons
Porte la paix
Par le soleil qui luit
Par le vent qui dessine
Par la vie qui chemine
Étends la paix
Par l'âme qui se souvient
Par le chant retrouvé
Par le sourire ailé
Retiens la paix
Par les mille couleurs
Par l'arc-en-ciel en f
ête
Par la terre incendiée
Garde la paix
Par le geste qui invite
Et le jour qui se lève
Par le visage neuf
Porte la paix
Par la main qui console
Par la tendresse offerte
Par ton rire étoilé
Étends la paix.
S’EXERCER AU COURAGE DE LA FOI : PEUPLE DE DIEU N’AIE PAS DE HONTE
Peuple de Dieu, n'aie pas de honte, montre ton signe à ce temps ci
En traversant l'âge du monde, cherche ton souffle dans l'Esprit
Lève ton hymne à sa puissance, tourne à sa grâce ton penchant
Pour qu'il habite tes louanges et soit visible en ses enfants.
Tiens son amour, tiens son épreuve ; c'est dans la joie qu'il te confie
Toute la charge de son œuvre pour qu’elle chante par ta voix
Ne te replie pas sur toi-même comme si Dieu faisait ainsi
C'est quand tu aimes que Dieu t'aime, ouvre ton cœur, fais comme lui.
Va, puise dans ton héritage et, sans compter, partage-le
Gagne l'épreuve de cet âge, porte partout le nom de Dieu
Qu'il te rudoie, qu'il te réveille : tu es son corps, dans son Esprit
Peuple d'un Dieu qui fait merveille, sois sa merveille d'aujourd'hui.
Hymne du bréviaire
PARTAGE DE LECTURE DE FIN DE CAREME (3) …in « Etre plus » P. Teilhard de Chardin
« Nous voudrions pouvoir en douter, espérer que la douleur et la méchanceté sont des conditions transitoires de la vie, que la science et la civilisation élimineront un jour. Ayons le courage de regarder l'existence en face. Plus l'humanité se raffine et se complique, plus les chances de désordre se multiplient et leur gravité s'accentue ; car on n'élève pas de montagne sans creuser des abîmes, et toute énergie est également puissante pour le bien et pour le mal. Tout ce qui devient souffre ou pèche. La vérité sur notre attitude en ce monde, c'est que nous y sommes en croix. Or le Christ n'a pas voulu que son image douloureuse fut un simple avertissement dressé, pour jamais, sur le Monde. Au Calvaire, il est encore, et surtout, le centre de confluence et d'apaisement de toutes les souffrances terrestres. Au cours de sa Passion, Jésus a senti porter sur son âme, seule et broyée, le poids de toutes les douleurs humaines. En une prodigieuse et ineffable synthèse, il les a toutes adoptées et ressenties. Et, en les admettant, il les a transfigurées »…p. 22
PARTAGE DE LECTURE DE CAREME (2) …in « Etre plus » P. Teilhard de Chardin
« Il est certaines façons de –faire mieux- que Dieu ne nous découvre que petit à petit, parce que dès l'abord, nous ne les aurions pas comprises. Le moment vient un jour de mettre résolument l'action du Seigneur au centre de ton influence, de compter avant tout, pour le succès de ton œuvre, sur ton degré d'union avec la présence et la volonté du Maître »… (p. 18)
PARTAGE DE LECTURE DE CAREME (1) … in « Etre plus » P. Teilhard de Chardin
« N'est-ce pas qu'elles sont précieuses et douces, les lumières qui, de temps à autre, nous font voir et vraiment assimiler quelqu'une de ces vérités fondamentales, répétées par toutes les bouches, mais si lentes à pénétrer jusqu'au cœur ? As-tu essayé, quand elles te viennent, de les fixer par écrit ? Petit à petit, se dessine ainsi la physionomie que Notre-Seigneur cherche à donner à notre âme. Par le petit effort de la rédaction, la lumière entrevue se précise, se concentre, sous une forme que nous ne saurions peut-être pas lui donner plus tard, elle amorce des prolongements d'elle-même et dans les moments plus sombres, on se raccroche aux paroles où se sont exprimées les pensées de joie et de clarté »… (p 24)
PASSER PAR LE DÉSERT
Il faut passer par le désert et y séjourner pour recevoir la Grâce de Dieu; c'est là qu'on se vide, qu'on chasse de soi tout ce qui n'est pas Dieu et qu'on vide complètement cette petite maison de notre âme pour laisser toute la place à Dieu seul.
C'est indispensable… C'est un temps de grâce, c'est une période par laquelle toute âme qui veut porter des fruits doit nécessairement passer. Il lui faut ce silence, ce recueillement, cet oubli de tout le créé, au milieu desquels Dieu établit son règne et forme en elle l'esprit intérieur. Si cette vie intérieure est nulle, il y aura beau avoir du zèle, de bonnes intentions, beaucoup de travail, les fruits sont nuls: c'est une source qui voudrait donner de la sainteté aux autres, mais qui ne peut, ne l'ayant pas: on ne donne que ce qu'on a et c'est dans la solitude, dans cette vie, seul avec Dieu seul, dans ce recueillement profond de l'âme qui oublie tout le créé pour vivre seule en union avec Dieu, que Dieu se donne tout entier à celui qui se donne ainsi tout entier à Lui.
Notre Seigneur n'en n'avait pas besoin mais il a voulu nous donner l'exemple. Rendez à Dieu ce qui est à Dieu.
Saint Charles de Foucauld
Méditation (extrait)
ENTRER EN CAREME
Entrer en Carême, c’est ouvrir sa porte
et réapprendre à bouger, à se déplacer, à vivre.
C’est refuser de rester figé dans ses positions,
ses dogmes ou ses certitudes absolues.
Entrer en Carême, c’est aussi changer de cap.
Mettre le cap sur Dieu en se laissant déranger
par les coutumes des autres, leurs idées,
leurs habitudes,leurs langues.
Se laisser surprendre par la musique de l’autre,
qui dit un autre rythme, un autre temps,
une autre chanson.
Entrer en Carême, c’est aussi se mettre à l’écoute
de la Parole, celle qui, au milieu des bavardages,
nous touche au coeur et nous arrache
non une larme, un billet de banque ou un chèque,
mais un geste de pardon, d’amour ou de paix.
Entrer en Carême, c’est se mettre à l’écoute
de la réussite de Dieu, celle qui accepte la blessure,
celle qui ne profite pas de l’échec du faible,
celle qui n’exploite pas la naïveté
ou la sueur du faible.
Entrer en Carême, c’est se mettre à l’écoute
de l’amour de Dieu.
Pas un amour maquignon qui ne tient compte
que du tour de taille, de la beauté des yeux
ou du regard.
Un amour qui vous apprend à lire autrement,
à parler, à partager, à se rencontrer autrement.
Robert RIBER
Nous te rendons grâce,
Et nous te bénissons Dieu notre Père
Pour Jésus ton Christ.
Il a partagé le tout de nos vies
Avec leur lot de bonheurs
Et de réussites,
De souffrances ou de peines,
Avec leurs tourments
Et leurs manquements,
Avec leurs doutes
Et leurs emportements.
Par Lui nous te savons
Tout proche de chacun,
A chaque instant.
De partout nous venons à Lui,
De partout Il nous mène à Toi.
Chantal Lavoillotte
« Des profondeurs nous crions vers toi Seigneur »…Psaume 129
« Ce diacre paysan de Rodez me décrit une situation difficile du monde agricole. J'entends un appel profond. J'entends les suicides nombreux. J'ai devant moi un homme du métier et un homme de Dieu. La souffrance de ses pairs, parfois, le dépasse. Le paysan souffre du surmenage, du surendettement, des choix qui le dépassent, de la solitude, des aléas climatiques… L'enjeu est social, il est aussi spirituel…c'est le cri récurent du monde agricole »… (un témoin)
DIS TOI QUE LE REMIER VITRAIL C’ EST TOI
Assieds toi près de toi. A chaque saison du jour, une lumière nouvelle. Va vers toi-même, étonne toi de toi. Accueille la polyphonie qui t'habite. Les couleurs de ta palette sont plus nombreuses que tu l'imagines. Réveille les lumières de ton vitrail intérieur. As-tu déjà contemplé un vitrail de près ? Vu de l'extérieur, il paraît un peu gris et triste. Il faut entrer dans le sanctuaire ou dans la maison et s'asseoir. Pas seulement un jour, une fois, s'asseoir souvent, quelques minutes, mais à des heures différentes, quand il fait soleil, quand il fait pluie, par temps de neige ou de brouillard. Quelle vie, un vitrail ! A chaque saison de jour, une lumière nouvelle. Assieds toi près de toi, respire un bon coup, laisse un peu de souffle t'envahir et dis-toi que le premier vitrail, c'est toi… Père Gabriel Ringlet
La semaine pour l'unité des chrétiens a lieu du 18 au 25 janvier 2024. Un temps œcuménique que l’on retrouve chaque année. Voici une prière à réciter pour s'y associer pleinement.
Seigneur Jésus,
qui à la veille de mourir pour nous,
as prié pour que tous tes disciples soient parfaitement un,
comme toi en ton Père, et ton Père en toi,
fais nous ressentir douloureusement l'infidélité de notre désunion.
Donne nous la loyauté de reconnaître et le courage
de rejeter ce qui se cache en nous d'indifférence,
de méfiance, et même d'hostilité mutuelle.
Accorde nous de nous rencontrer tous en toi,
afin que, de nos âmes et de nos lèvres,
monte incessamment ta prière pour l'unité des chrétiens,
telle que tu la veux, par les moyens que tu veux.
En toi, qui es la charité parfaite,
fais nous trouver la voie qui conduit à l'unité,
dans l'obéissance à ton amour et à ta vérité.
Amen
L'abbé Couturier
LA PRIERE DU VITRAIL POUR VIVRE CETTE ANNEE AVEC DIEU
Vous m'offrez cette nouvelle année
comme un vitrail à rassembler
avec les 365 morceaux de toutes les couleurs
qui représentent les jours de ma vie.
J'y mettrai le rouge de mon amour et de mon enthousiasme,
le mauve de mes peines et de mes deuils,
le vert de mes espoirs et le rose de mes rêves,
le bleu ou le gris de mes engagements ou de mes luttes
le jaune et l'or de mes moissons…
Je réserverai le blanc pour les jours ordinaires,
et le noir pour ceux où vous serez absent.
Je cimenterai tout par la prière de ma foi,
et par ma confiance sereine en vous.
Seigneur, je vous demande simplement d'illuminer,
de l'intérieur ce vitrail de ma vie,
par la lumière de votre présence
et par le feu de votre esprit de vie.
Ainsi, par transparence,
ceux que je rencontrerai cette année,
y découvriront peut-être,
le visage de votre Fils bien aimé Jésus Christ,
Notre Seigneur. Amen.
Prière extraite du livre « Rythmes et spirales vers Dieu » du père Gaston Lecleir (1928-2014).