Si nous savons adorer, disait saint François d’Assise, rien ne pourrait véritablement nous troubler. Nous traverserions le monde avec la tranquillité des grands fleuves. Eloi Leclerc. La sagesse d’un pauvre.
A ses côtés, chaque fidèle a un ange comme protecteur et pasteur pour le conduire à la vie. Saint Basile
Dieu ne regarde pas tant l'extérieur de nos actions que le degré d'amour et de pureté d'intention dans lequel nous les faisons. Les petites actions faites pour plaire à Dieu ne sont pas si sujettes à la vaine gloire que les autres actions plus éclatantes, qui bien souvent s'en vont en fumée. Si nous voulons plaire à Dieu dans toutes nos actions, il faut nous habituer à lui plaire dans les petites.
Saint Vincent de Paul
Seigneur, fais-nous espérer Dieu
Seigneur Jésus,
Je passe ma vie à espérer tant de choses:
la réussite, le succès, le bonheur…
Apprends-moi la véritable espérance,
Celle qui a porté ta vie
Jusqu'à la résurrection,
Celle qui a illuminé Marie.
L'espérance,
C'est la main que j'abandonne dans la main du Père;
C'est le chemin que je poursuis,
Mettant les pas dans tes pas;
C'est un regard nouveau que je pose sur chacun
Pour faire grandir la vie.
L'espérance est confiance totale, lucide, joyeuse,
Non dans mes forces,
Mais dans les promesses du Dieu fidèle.
Enseigne-moi, Seigneur, que l'espérance est patience:
devant les longs cheminements,
les retours en arrière, les obstacles, les peurs…
Seigneur, rends dynamique l'espérance de ton peuple
pour entraîner vers toi l'univers
qui gémit dans les douleurs de l'enfantement.
Qu'ensemble, nous fassions éclore ce monde nouveau
qui bourgeonne de partout sous la poussée de l'Esprit.
Seigneur, fais-nous espérer Dieu.
Père Charles Singer (†2023)
En la mémoire de Saint Grégoire le Grand, pape et docteur de l’Eglise
Extrait de l’Office des Lectures. Homélie de Saint Grégoire sur Ezéchiel
…En effet, je suis obligé d’examiner les affaires tantôt des Eglises, tantôt des monastères, et souvent de juger la vie et les actes des personnes privées…Lorsque l’esprit est amené à se disperser et à se déchirer par le souci d’affaires si nombreuses et si importantes, comment peut- il rentrer en lui-même afin de se recueillir entièrement pour la prédication, et ne pas renoncer au ministère de la parole? Mais, parce que les obligations de ma charge m’obligent souvent à rencontrer les hommes du monde, il m’arrive de relâcher la discipline de ma langue. Car si je maintiens constamment une sévérité rigoureuse, je sais que je mets en fuite les plus faibles, et je ne les attirerai jamais comme je voudrais…
St Césaire d'Arles, saint évêque de Provence du IVe siècle, disait dans sa prédication, toujours si concrète:
« Il faut toujours recoudre ce qui est décousu, raccommoder ce qui est déchiré, laver ce qui est sali, remplacer ce qui est détruit…pour enfin fêter ce qui va mieux…car nous sommes, en ce siècle, des voyageurs, nous devons nous rappeler sans cesse que nous ne sommes pas encore arrivés à la maison… »
Nous croyons savoir tant de choses
Nous savons aller vers les étoiles,
mais nous ne savons pas respecter le ciel
et encore moins l’immensité du cosmos.
Nous savons parler d’amour,
mais nous avons tant de difficultés à aimer
dans le respect de l’autre et de soi.
Nous savons fabriquer du pain
mais nous avons du mal à le partager.
Nous savons faire des enfants
mais nous peinons à les élever.
Nous savons créer des œuvres d’art
mais nous avons tendance à saccager la beauté.
Nous savons prévoir le temps
mais nous violentons la nature.
Nous savons nous émouvoir de la misère du monde
mais nous gaspillons le meilleur de nos ressources
en productions inutiles et en objets dérisoires.
Nous savons soigner avec une redoutable efficacité
mais dans beaucoup de cas
nous ne savons pas encore guérir.
Nous savons déclencher des guerres
et les entretenir longtemps,
mais nous avons tant de mal à oser vivre en paix !
Nous savons greffer des cœurs et des mains,
mais nous manquons de confiance
dans la relation avec notre propre corps.
Nous savons modifier des plantes, cloner des animaux
mais nous détruisons des milliers d’espèces chaque année.
Nous savons nous déplacer
de plus en plus vite, de plus en plus loin,
mais nous mettons tellement d’obstacles
qui nous empêchent de communiquer
avec ceux qui nous sont proches!
Nous savons que nous savons beaucoup,
beaucoup de choses,
mais nous ne savons pas encore
que nous ne savons pas l’essentiel,
à savoir le respect de la vie sous toutes ses formes.
Jacques Salomé
« À qui ferais-je de la peine si j'étais moi-même ? (extrait)
Père Paul Belboom, sdb
Emerveillons-nous!
François Garagnon
« Pensées revigorantes » – Éditions Monte Cristo
Sacrement de Dieu
Avant toute religion et avant toute Église, les êtres qui s'aiment sont le sacrement de Dieu. Sans eux, Dieu serait totalement absent du monde et rien dans la création ne nous parlerait de lui. Nul n'est autorisé à prendre la parole sur Dieu – à plus forte raison à parler en son nom – si ce n'est au nom de l'amour qu'il éprouve réellement pour les Hommes. Ce n'est pas l'amour de Dieu qui permet de juger les Hommes, c'est l'amour des Hommes qui révèle le mystère de Dieu en tout être, et qui sans doute n'a pas d'autre voix pour se faire entendre.
Père Joseph Folliet (†1972)
Extrait de « L'errance »
Mgr d’Ornellas, archevêque de Rennes, spécialiste des questions éthiques confiait:
En lien avec la bénédiction des blés au Sanctuaire en la Solennité de la Nativité de Saint Jean- Baptiste…
Il ne nous est pas demandé d'être fort aux moments de souffrance. On ne demande pas au blé d'être fort quand on le broie mais de laisser le moulin en faire de la farine. Madeleine Delbrêl
La crainte scrupuleuse d'agir mal peut nous conduire à ne rien faire du tout. La Bible nous invite au contraire, presque à toutes les pages, à ne pas avoir peur. A faire confiance à ce jardinier si expert qu'il peut transformer patiemment mon ivraie en un splendide épi de blé. Frère Adrien Candiard.
Ce n'est pas en tirant sur l'herbe qu'on fait pousser le blé plus vite. Savoir avec amour patienter : regarder au jour le jour le petit effort, la lente montée de chacun. Abbé Pierre
Jamais ne sécheront les larmes que nous n’aurons pas su pleurer sur le désastre de ces jours que nous voulions beaux, mais pourquoi désespérer ? Il suffirait d’avoir la patience et la paix blonde des grands champs de blé, leur consentement aux grâces mouvantes du vent et des lumières. Christian Bobin, Le Christ aux coquelicots.
Parfois tu cherches à donner quelque chose à un indigent et tu n'as pas de quoi, mais tu as tout ce qu'il faut pour pardonner au pécheur, et autant que tu le veux. De l'or, de l'argent, des vêtements, du blé, du vin et de l'huile. Il peut arriver que tu n'aies pas de quoi en donner aux pauvres, mais pour ce qui est de pardonner à ses ennemis, jamais tu ne pourras t'en excuser : car si dans la cave ou dans ton grenier tu n'as rien que tu puisses donner, tu peux sortir du trésor de ton cœur quelque chose à offrir. Saint Césaire d'Arles.
« Si tu prêches Jésus, il libère les cœurs durs…Si tu l'invoques, il adoucit les tentations amères…Si tu penses à lui, il illumine ton cœur…Si tu le lis, il comble ton esprit » Saint Antoine de Padoue
Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ
Le dernier miracle que Notre Seigneur opéra avant sa mort fut l'institution de l'Eucharistie, où il est vraiment et efficacement présent. Nous croyons cette vérité et ce Mystère, qui est le plus grand et le plus obscur de tous avec celui de l'Incarnation ; toutefois, parce que la foi nous l'enseigne, nous croyons que Jésus Christ est en ce très saint Sacrement en corps et en âme. L'Apôtre dit que le chrétien est nourri de la chair vivante et du sang du Dieu vivant.
Saint François de Sales
Père Michel Pagès, recteur du Sanctuaire: « Je vous laisse méditer ces mots » :
« N'oublions pas que ce n'est pas le nombre et la longueur de ses branches qui font la vigueur d'un arbre mais la profondeur et la santé de ses racines »…
« Ne se sentir heureux que par comparaison, c'est se condamner à n'être jamais vraiment heureux, car il faut toujours se démener pour rejoindre ou pour dépasser quelqu'un alors qu'il suffit d'être »…
Posez-vous quelques questions…
Comment dire Dieu en trois mots ? « Dieu est amour » (I Jn 4, 8)
Comment dire l'homme devant Dieu en cinq mots ? « Tu es aimé de Dieu » (Rm 1, 7)
Comment dire l'agir chrétien en sept mots ? « Aime et fais ce que tu voudras » (St Augustin)
Comment dire la vocation chrétienne en une quinzaine de mots ? « Au soir de notre vie, c'est sur l'amour que nous serons jugés » (St Jean de la croix)
Comment dire l'Eglise en une phrase ? « C'est à l'amour que vous aurez les uns pour les autres que tous reconnaitront que vous êtes mes disciples » Jn 13, 35) AN
« La Bible est un livre qui est fait de beaucoup de livres et dans chacun d'eux beaucoup de phrases, et dans chacune de ces phrases beaucoup d'étoiles, d'oliviers et de fontaines, de petits ânes et de figuiers, de champs de blé et de poissons, et le vent, partout le vent, le vent mauve du soir… On en reçoit par intervalles la fraîcheur. On tressaille sous le vent d'une Parole qui nous dit : Je t'aimais bien avant que tu sois né, je t'aimerai bien après la fin des temps, je t'aime dans toutes éternités ». Christian Bobin « Le Très Bas »
Comme Dieu est proche
Comme Dieu est proche de nous, lorsque, reconnaissant et acceptant notre abjection, nous jetons en Lui tous nos soucis ! Contre toute attente humaine, Il nous soutient lorsque nous en avons besoin et nous aide à faire ce qui semblait impossible. Nous apprenons alors à connaître Sa présence, non telle qu'on la trouve dans des considérations abstraites, déguisées sous nos propres oripeaux, mais telle qu'on la trouve dans le vide d'une espérance qui peut toucher au désespoir. Car on atteint l'espérance parfaite au bord du désespoir lorsque, au lieu de tomber dans l'abîme, on se retrouve marchant dans les airs. L'espérance est perpétuellement sur le point de se changer en désespoir, mais au moment de la crise suprême la force de Dieu est tout à coup rendue parfaite par notre infirmité. Ainsi apprenons-nous à attendre Sa miséricorde d'autant plus calmement qu'il y a plus de danger, à Le chercher paisiblement dans les périls, certains qu'Il ne peut nous manquer, même si nous sommes réprimandés par les justes et rejetés par ceux qui prétendent posséder manifestement Son amour.
Thomas Merton (†1968)
Nul n'est une île (extrait) – Éditions du Seuil
Fais-moi confiance…
« Pourquoi paniquer et t'agiter face aux problèmes de ta vie ? Lorsque tu as fait tout ton possible pour les résoudre, laisse-moi le reste. Si tu t'abandonnes à moi, si tu fais confiance à mes projets, tout s'arrangera avec tranquillité. Ne désespère de rien. Ne m'adresse pas une prière agitée comme si tu voulais exiger de moi que j'accomplisse ce que tu désires. Ferme les yeux de ton cœur et dis-moi avec calme: j'ai confiance en toi. Evite les soucis, les angoisses et les pensées sur ce qui pourrait arriver par la suite. Ne piétine pas mes plans en essayant de m'imposer tes idées. Laisse-moi être Dieu en toi. Repose-toi sur moi et laisse ton futur entre mes mains. Dis-moi régulièrement: Jésus, j'ai confiance en toi. Ne sois pas comme le patient qui demande au médecin de le soigner mais qui lui conseille comment s'y prendre. N'aie pas peur. Si tu penses que les choses se sont empirées et se compliquent malgré tes prières, continue à me faire confiance. Continue à me dire : j'ai confiance en toi. J'ai besoin d'avoir les mains libres pour agir. Essaie de ne pas t‘agiter, t'angoisser, te disperser, t'enlever la paix. Confie-toi et donne-moi tes angoisses, je te promets ma présence parce que « tu as du prix à mes yeux et je t'aime »… (anonyme)
« Il s'agit, pour moi, de connaître le Christ, d'éprouver la puissance de sa résurrection et de communier aux souffrances de sa passion, en devenant semblable à lui dans sa mort, avec l'espoir de parvenir à la résurrection d'entre les morts. Certes, je n'ai pas encore obtenu cela, je n'ai pas encore atteint la perfection, mais je poursuis ma course pour tâcher de saisir, puisque j'ai moi-même été saisi par le Christ Jésus…Une seule chose compte ; oubliant ce qui est en arrière et lancé vers l'avant, je cours vers le but en vue du prix auquel Dieu nous appelle là-haut dans le Christ Jésus » Philippiens 3, 10-14
« Attendre « l'heure de Dieu », ce n'est pas rester passivement à ne rien faire. C'est se préparer spirituellement à quelque chose de bon, tout en profitant pleinement de la vie, si précieuse. St Paul écrit: « j'ai appris à me contenter de l'état où je me trouve » (Philippiens 4,11). En d'autres termes, ce ne sont pas les circonstances qui déterminent notre joie, mais notre attitude face à elles…L'heure de Dieu, c'est quand tu es prêt. En vérité, ce n'est pas nous qui attendons Dieu mais c'est lui qui nous attend. Quand tu comprends que c'est déjà fait et que tu dois le manifester, ton attitude change. Il ne tient qu'à toi que ce soit aujourd'hui ou demain »…
Allégeons nous un peu…
« Nous avons un grand besoin de réapprendre à vivre, de retourner aux sources les plus universelles de saveur et de joie…Sous prétexte de progrès, le monde moderne a considérablement compliqué notre mode de vie, substituant à la simplicité des origines, un système très élaboré avec ses rouages, ses codifications, ses normes, sa logique…Mais cette logique est-elle humaine ? En d'autres termes, est-elle au service de l'homme ou s'agit-il d'une machine folle qui se nourrit de sa propre énergie et ne peut plus s'arrêter ?…D'où vient que nous ayons tant de choses pour notre confort et parallèlement, tant de difficulté pour vivre ?…Allégeons nous un peu, jetons du lest et la nacelle de notre vie s'élèvera peu à peu…Et nous prendrons de la hauteur, comme libérés par la pesanteur des affaires terrestres…Et nous découvrirons à quel point la vie présente des panoramas prodigieux…Forts de cette nouvelle perspective, nous contemplerons la vie dans son authenticité originale, sous sa lumière radieuse »…François Garagnon « Pensées revigorantes »
« J’aurai toujours assez de santé mais jamais assez d’amour »
« Je suis moulue comme un grain de blé »
« J’aime soigner les pauvres et les malades, je resterai chez les sœurs de Nevers » Bernadette Soubirous Carnet de notes intimes
« Si on veut transmettre quelque chose dans cette vie, c'est par la présence bien plus que par la langue et par la parole. La parole doit venir à certains moments mais ce qui instruit et ce qui donne, c'est la présence. C'est elle qui, entre tout, est silencieusement agissante » … Christian Bobin, écrivain
Saint Jérôme a choisi d’être un serviteur de la Parole de Dieu, consacrant toute son existence à rendre accessible à tous les textes sacrés. Voyez comment il en parlait…
« Nous tenons dans nos mains les divines Ecritures, source de lumière et de consolation »
« Aime les Saintes Ecritures et la Sagesse t’aimera »
« Vis de telle sorte que le démon te trouve toujours occupé à la Parole qui sauve »