Une église-sanctuaire au cœur de Toulouse

Sanctuaire Saint-Jérôme L'adoration perpétuelle au cœur de Toulouse

Homélie du Dimanche 18 Août 2024

Mgr Georges Pontier |  18 août 2024

Nous arrivons à la fin de l'enseignement de Jésus dans la synagogue de Capharnaüm. Nous l'écoutons depuis trois dimanches. On appelle ce discours, « le discours du Pain de vie. » L'évangéliste St Jean, à la différence de Marc, Mathieu et Luc, ne rapporte pas le récit du dernier repas de la Cène de Jésus avec ses disciples où, il prit le pain et le vin, les leur partagea, en les invitant à manger et à boire pour se nourrir de son corps et de son sang qui vont être livré et versé pour le salut du monde. Les premiers chrétiens n'ont pas eu de mal à reconnaitre dans ce discours de Capharnaüm, au lendemain de la multiplication des pains, une préparation et une annonce de l'eucharistie, de ce repas qui, à partir de Pentecôte, les a réunis le dimanche pour fêter le Vivant, le Ressuscité, le Vainqueur de la mort, Celui qui ouvre les portes de la vie éternelle.

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Homélie du 15 Août 2024

Mgr Georges Pontier |  15 août 2024

Il y a quelques événements et quelques moments privilégiés qui font expérimenter à l'humanité la joie de vivre en frères, en harmonie, en paix, en joie profonde. Pendant deux semaines il s'est agi un peu de cela autour des jeux olympiques qui se sont déroulés dans notre pays. Et l'image de ces hommes et de ces femmes, originaires   de toutes races, pays, couleurs, rassemblés fraternellement dans la joie, sur la pelouse du stade de France, fut de cet ordre. Qu'elle est belle l'humanité lorsqu'elle vit ainsi, en frères et sœurs ! Qu'il est beau le désir de Dieu de nous inviter à cette communion dans l'Amour qui est sa vie propre, qui est la source de toute vie.

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Homélie du Dimanche 11 Août 2024

Mgr Georges Pontier |  11 août 2024

Chers Frères et Sœurs, avec humilité et confiance, rejoignons les compatriotes de Jésus, ceux de son village de Nazareth et ses premiers disciples, les futurs apôtres. Rejoignons-les. Entendons Jésus les conduire pas à pas vers l'inimaginable, l'impensable, l'inespéré : à l'origine de tout il y a un Amour, un Amour infini, un Dieu d'amour, qui nous poursuit de son amour. « Ne récriminez pas entre vous. Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire et moi je le ressusciterai au dernier jour. » Quel mystère pour eux comme pour nous ! Ils croient avoir fait le tour de Jésus en le définissant à la manière terrestre, « Celui-là n'est-il pas Jésus, fils de Joseph ? Nous connaissons bien son père et sa mère. Alors, comment peut-il dire maintenant : « je suis descendu du ciel » ? ». Fils de et de, charpentier, voisin, ami, enfin tout ce qui nous sert à enfermer quelqu'un dans ce qu'on en perçoit, en oubliant tout ce qui nous est invisible en lui, que nous ne savons pas et qui va bien plus profond. Il y a un mystère en chacun de nous ! A fortiori il y a un mystère caché en Jésus de Nazareth. Et seul le Père qui l'a envoyé peut nous le révéler en nous attirant vers Lui, en nous ouvrant à la bonne nouvelle de la résurrection. Il n'y a pas que ce qui se voit. Il y a plus profond. Il y a ce désir de vie, il y a nos cœurs en recherche de ce qui les comblera, de celui qui les comblera. Et l'œuvre de Dieu, entendions-nous dimanche dernier, c'est que vous croyez en Celui que le Père a envoyé, a donné par amour.
C'est cela le pain de la vie : croire en Celui que le Père a envoyé comme un pain de vie éternelle, un pain d'amour, un pain qui comble ces désirs de vie qu'il y a enfouis au fond de nos cœurs et qui se manifestent souvent dans nos insatisfactions, nos déceptions, mais aussi dans nos joies, celles de croiser des vies données, des vies pour les autres, celles des mamans et des papas pour leurs enfants, des humanitaires, des soignants, de ceux et celles qui sont humains, ne désespèrent jamais des autres et poursuivent dans l'amour pour que l'amour ne meure pas mais triomphe et réveille en chacun la joie de vivre. Que de beaux témoignages de la fécondité de l'amour et du service dans nos vies humaines. On n'en finirait pas d'en faire mémoire.
Alors Jésus peut poursuivre la révélation : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c'est ma chair, donnée pour la vie du monde. » Le voilà le pain de l'amour : c'est le pain donné par Celui qui est à l'origine de toute vie, Lui qui est le Vivant, le grand donateur, le Généreux, l'amour infini, l'amour qui se donne, qui donne et ne cesse de donner. En Jésus, reconnaissons le don du Père, reconnaissons Celui qui conduit à la vie en faisant de sa chair donnée le pain pour la vie du monde. Il fait éclater les limites de l'amour, celle de l'indifférence, celle de la méchanceté, du découragement, de la haine, de la vengeance, du désespoir, celle de la mort de la chair qui est passage vers la vie qui ne finit pas ! Il ouvre les portes de la Vie, celles du pardon, celles de la miséricorde, celles de la Vie !

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Homélie du Dimanche 4 Août 2024

Mgr Georges Pontier |  4 août 2024

Chers Amis, nous poursuivons notre lecture du chapitre sixième de St Jean. Nous avions laissé Jésus parti s'isoler sur la montagne, fuyant l'ardeur d'une foule qui veut faire de Lui son roi. Il rejoint son Père dans le cœur à cœur de la présence intérieure confiante. Il sait qui Il est, Lui, le Fils Bien-aimé. Vers la fin de la nuit, Il a rejoint sur le lac ses disciples qui approchaient de Capharnaüm. Et au petit matin la foule arrive elle aussi à sa recherche. « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? » Il sait ce qui les pousse à le chercher : « Vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés. » Il connaît ce qu'il y a dans le cœur de l'homme. Et voilà que va se poursuivre ce long dialogue entre Lui et cette foule, ce long dialogue avec chacun de nous : « Je sais pourquoi vous me cherchez. »
Accueillons ce pas que propose Jésus à la foule : « Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l'homme, Lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau. » La nourriture qui se perd est celle qui n'a pour horizon que celui de la vie d'ici-bas, celle de ce temps terrestre, celle de nos seuls besoins matériels immédiats. Celle qui demeure jusque dans la vie éternelle est celle que donne le Fils de l'homme, celle qui est l'œuvre du Père. « L'œuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'Il a envoyé. » L'œuvre de Dieu en nos cœurs, c'est la foi. L'œuvre de Dieu, c'est la foi en Celui qu'Il a envoyé. L'œuvre de Dieu est la foi en Jésus Christ. C'est la confiance en Lui. C'est de le suivre jusque dans l'au-delà de cette vie. Travailler pour cette nourriture là commence dès ici-bas. Il s'agit de se nourrir de Lui, de son amitié, de la confiance en Lui, de la marche à sa suite et à sa manière. Il s'agit de laisser la foi en Lui creuser des brèches dans nos murailles artificielles, ouvrir des horizons nouveaux dans nos projets bien fermés. Il s'agit de s'en remettre à « Celui qui donne le vrai pain venu du ciel. Car le pain de Dieu c'est Celui qui descend du ciel et donne la vie au monde. » Alors Ils lui dirent : « Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. » Et nous aussi, nous lui disons ce soir, (ce matin) : « Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là » Et Jésus nous redit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n'aura jamais faim, celui qui croit en moi n'aura jamais soif. »
L'œuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en Celui qu'Il a envoyé.
Chers frères et Sœurs : Ne nous trompons pas de pain. Nourrissons-nous de celui qui demeure jusque dans la vie éternelle. Ne nous trompons-pas de source. Buvons à la source intarissable, à la source de la vie. Ne nous trompons pas de lumière. Eclairons-nous à celle qui vient de Lui et qui dissipe les ténèbres épaisses. Ne nous trompons-pas d'espérance. Mettons la nôtre en Celui qui est vainqueur de toute mort, de toute haine, de toute violence, de toute indifférence, de tout désespoir. C'est Lui l'œuvre de Dieu, le don du Père, le premier-né d'une multitude de frères. Suivons-le. Son visage est celui de l'amour infini, de la miséricorde, de l'éternité.
Et comme Paul le conseillait aux Ephésiens « Revêtez-vous de l'homme nouveau, créé, selon Dieu, dans la justice et la sainteté conformes à la vérité. » Mgr Georges Pontier

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Homélie du Dimanche 28 Juillet 2024

Mgr Georges Pontier |  28 juillet 2024

Jusqu'à la fin août, nous entendrons la lecture du chapitre sixième de l'évangile selon St Jean. L'auteur centre son message autour de la question essentielle de l'identité de Jésus de Nazareth, de sa perception par la foule et ses disciples et finalement sur la question de toujours : qu'est-ce qui nous pousse à suivre le Christ ? Quelles sont nos motivations réelles ? Que cherchons-nous ? Qui cherchons-nous ? Qui cherche l'homme quand Il va vers Dieu et en dernier ressort que cherche Dieu en se faisant homme ? Que veut-il révéler de lui-même et de la relation qu'Il désire avoir avec les hommes, ses créatures et celle qu'Il désire les voir vivre entre eux ?

Voilà Jésus qui part à l'écart de l'autre côté de la mer de Galilée. « Une grande foule le suivait parce qu'elle avait vu les signes qu'il accomplissait sur les malades. Jésus gravit la montagne avec ses disciples. Or la Pâque, la fête des Juifs, était proche. » Bien plus que nous aujourd'hui, le lecteur de Jean, qui connait sa Bible par cœur, pense à Moïse qui monte sur la montagne en réponse à l'invitation de Dieu et la notation de la fête de Pâque éveille en lui le souvenir tout récent de la Pâque vécue par Jésus, son passage de ce monde vers son Père. « Je pars vers mon Père et votre Père » La motivation de la foule est claire : elle a vu les signes qu'il accomplissait sur les malades. Elle ne veut plus le quitter. « C'est vraiment Lui, le Prophète annoncé. »

Une fois encore Jésus révèle le cœur de Dieu derrière son cœur bienveillant pour cette foule qui le suit et qu'Il est venu rejoindre : la soulager, en prendre soin, guérir, apaiser sa faim. « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu'ils aient à manger ? » Il provoque ses disciples, lui qui sait ce qu'Il va accomplir, comme le note l'évangéliste. Les ouvrir à l'impossible. Les ouvrir au mystère de cette œuvre commune entre Dieu et les hommes quand ils s'ouvrent à Lui et Lui font confiance, Lui donnent tout : « ce qui est impossible à l'homme est possible à Dieu. » Qu'un jeune homme donne ses cinq pains et ses deux poissons suffira pour que Lui, Jésus, puisse nourrir toute la foule et il en restera : son don est toujours sans mesure ! ! Mais encore faut-il que le jeune homme se dessaisisse de son bien !  Il est, Lui Jésus, Celui qui fait porter son fruit à la semence tombée dans la bonne terre, celle qui n'est pas dure, ni encombrée de ronces, celle qui a des racines, celle de la bienveillance, du partage et de la folie de l'amour. « Celui qui veut sauver sa vie la perdra, celui qui la perdra à cause de moi et de l'évangile la sauvera. » La terre du partage, la terre de l'amitié, de la fraternité, la terre de la confiance en Dieu. Si j'osais, je dirais aujourd'hui la terre que l'olympisme nous rappelle opportunément, celle de la fraternité entre les peuples, les nations, les enfants de Dieu.

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Homélie du Dimanche 21 Juillet 2024

Mgr Georges Pontier |  22 juillet 2024

Que nous révèle le récit de l'évangile que nous venons d'entendre ? On y voit Jésus inviter ses disciples qui reviennent de leur première mission à se reposer et à partir à l'écart pour prendre le temps de manger. Et on voit la foule courir le long du lac pour recevoir la nourriture de la parole de Jésus. Et Jésus pris de compassion se met à les enseigner sans prendre le temps de manger ! Nourrir le corps et nourrir l'âme. Manger le pain nécessaire à la vie du corps et se nourrir de la parole pour nourrir son âme et son esprit. Jésus est pris de compassion pour les deux besoins, celui des apôtres, du besoin de pain et celui de la foule, du besoin de la parole, de la nourriture du cœur. « L'homme ne vit pas seulement de pain mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » a répondu Jésus au Satan qui vient au désert le tenter en changeant des pierres en pain pour se nourrir, et ainsi préférer la nourriture du corps à celle de la volonté de son Père, du lien confiant en son Père.

Nous sommes venus ce soir (matin) dans cette église pour nous mettre sous le regard de compassion du Seigneur. Nous sommes venus rendre grâce pour la compassion de Dieu à notre égard. Nous sommes venus rendre grâce pour ce Père, source de toute vie, qui nous nourrit de son amour en son Fils Jésus. Nous sommes venus nourrir notre confiance, notre foi, note lien d'amour avec Lui, car ils nous sont aussi nécessaires pour notre vie que la nourriture du corps. Et nous savons bien que celui qui manque de nourriture corporelle manque souvent aussi de nourriture amicale, affectueuse, relationnelle. Il suffit d'aller donner un coup de main à des associations caritatives pour bien voir que les personnes viennent chercher ce qui leur manque pour assouvir les besoins nécessaires de leur corps, mais aussi et plus encore peut-être pour échanger une parole, un regard, un sourire, engager une conversation. Et nos brefs contacts avec des SDV dans nos rues nous permettent de vérifier que prendre quelques minutes pour parler avec tel ou tel répond à un besoin profond, celui d'être reconnu comme un frère ou une sœur, un être humain.

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