Une église-sanctuaire au cœur de Toulouse

Sanctuaire Saint-Jérôme L'adoration perpétuelle au cœur de Toulouse

Homélie du Dimanche 06 Septembre 2024

Mgr Georges Pontier |  7 octobre 2024

Voici un enseignement de Jésus qui nous rejoint au cœur de nos vies humaines : les relations entre l'homme et la femme, créés par Dieu pour « se compléter, pour ne pas vivre seul, pour avoir une aide qui lui corresponde », comme le disait le livre de la genèse dans son chapitre deuxième.

Et voilà que des pharisiens abordent Jésus pour le mettre à l'épreuve. Ils centrent le débat sur un point précis : « Est-il permis à un homme de renvoyer sa femme ? » Jésus les renvoie à la loi de Moïse où l'on trouve le commandement premier : « que l'homme ne sépare pas ce que Dieu a uni » par son acte créateur. Eux répondent à Jésus par le rappel d'une permission donnée par Moïse et non par le commandement fondateur. « Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition d'établir un acte de répudiation. » Du commandement, ils passent à la permission.

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« Ce que Dieu a uni que l'homme ne le sépare pas » (Marc 10, 2-16).

Père Michel Pagès |  4 octobre 2024

« L'indissolubilité du mariage n'est pas un caprice de l'Eglise ou une simple loi ecclésiastique. Elle relève de la loi naturelle et répond parfaitement à notre nature comme à l'ordre surnaturel de la Grâce ». L'Evangile du jour ne peut être plus clair. Au même moment où l'homme et la femme se donnent et s'engagent avec toute leur humanité, Dieu s'engage avec euxComme une réponse, un désir profond de croire qu'on est fait pour ce bonheur-là, ce projet, cette grande aventure. Comme si, mystérieusement, que l'on soit proche ou pas de la Foi, l'homme et la femme reconnaissait « quelque chose » de Dieu dans leur vie et dans leur histoire. La complémentarité de l'un et de l'autre est aussi claire dans le récit Biblique (Genèse 2, 18-24) car, pour l'homme comme pour la femme une action spécifique de Dieu. « Tirée » de l'homme, dit le texte, elle est de même nature et sa relation n'est pas une subordination mais une complémentarité. L'un sans l'autre, sont  comme incomplets. Comprenons bien que Dieu n'a cessé d'accompagner l'histoire humaine dans ses évolutions mais que, toujours, il a vu dans l'homme et la femme, imparfaits et blessés, une « capacité » de donner une valeur infinie à leur relation. Dieu est bien « engagé » avec nous, il croit en nous. Et pourtant, s'il est un domaine dans lequel l'homme et la femme se sentent les plus fragiles, c'est bien celui-là. Lorsque l'amour s'offre, il redoute l'illusion, il craint de s'engager, il devine la traversée du temps et les évolutions de la relation. Aimer pour toujours est-ce possible ? Sans doute pas sans Dieu…Rappelez-vous : « ce que Dieu a uni » ! En entrant dans l'amour on y entre avec lui et il faut le vivre avec son aide, sa présence. On ne sauve pas son amour, c'est Dieu qui sauve ! Deux mots sont alors fondamentaux et ils ont vocation à transcender toute relation d'amour ; le don et le pardon. Le propre de l'amour de Dieu se manifeste ainsi dans « le don » et « le pardon » comme une invitation à le vivre dans une histoire personnelle. Dieu donne sans cesse parce qu'il aime et c'est la source de l'amour. Prenez conscience du « don » reçu et demandez-vous ce que vous en avez fait ! Vous vous êtes découvert capable de vous donner ? Vérifiez souvent ce qu'il en est. Le projet de Dieu se manifeste aussi dans « le pardon »…« Là où le péché abonde, la grâce surabonde » (Rm 5,20). Dieu est ainsi et on appelle cela « sa miséricorde ». Prenez conscience des « pardons reçus et donnés » et vous comprendrez la valeur de votre amour…Père Michel Pagès, recteur du Sanctuaire

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Homélie du Dimanche 29 Septembre 2024

Mgr Georges Pontier |  1 octobre 2024

Cet échange entre Jésus et ses apôtres peut nous paraître bien étonnant. On voit bien cette tentation de Jean de faire de leur groupe les seuls possesseurs de Jésus et de l'Esprit de Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu'un expulser les démons en ton nom ; nous l'en avons empêché, car il n'est pas de ceux qui nous suivent. » On se fait vite propriétaire de Dieu. On est vite prêt à exclure pour rester entre soi, avec les mêmes manières de voir et d'exprimer notre foi. Certainement l'évangéliste Marc rencontre cette difficulté dans les communautés naissantes qui sont les siennes. On exclue, on reste entre soi. On est vite intolérant. Et il est tout heureux de pouvoir rapporter la réponse de Jésus à l'apôtre Jean qui le prenait pour juge : « Celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après parler mal de moi ; celui qui n'est pas contre nous est pour nous. » La première lecture de ce jour nous montrait déjà Moïse répondre à ceux qui voulaient exclure deux bénéficiaires du don de l'esprit sous le prétexte qu'ils n'étaient pas dans le groupe au moment voulu : « Serais-tu jaloux pour moi ? Ah ! Si le Seigneur pouvait faire de tout son peuple un peuple de prophètes ! Si le Seigneur pouvait mettre son esprit sur eux ! » Nous comprenons bien cela : soyons tolérants et laissons l'Esprit de Dieu répandre ses divers dons selon sa liberté. Qu'Il nous aide à nous accueillir dans nos diversités.
C'est la suite qui nous surprend. Si on la prend au pied de la lettre nous allons tous nous retrouver, manchots, estropiés ou borgnes pour entrer dans la vie éternelle. Jamais l'Eglise n'a promu la mutilation pour résoudre nos tendances mauvaises. Nous avons deux mains, deux pieds, deux yeux. Et on pourrait dire que parfois nous avons une main qui demeure ouverte au partage, au soutien des autres et l'autre qui peut se fermer, prendre, imposer, frapper ou voler. Un de nos deux pieds peut inviter à marcher au pas de l'autre mais notre autre pied peut vouloir marcher à son propre pas pour s'isoler et ne penser qu'à soi. Et nos deux yeux dont l'un peut porter un regard de bienveillance, d'encouragement, de soutien et l'autre être dur, indifférent, ou même vicieux en s'arrêtant aux apparences ou aux tentations. Voilà bien celui que nous sommes. Et Jésus nous invite à faire le tri en nous-mêmes au lieu de surveiller les autres et de les dénoncer ou de les exclure. Regarde-toi, enlève ce qui t'éloigne de la vie éternelle et du royaume de Dieu qui est une vie fraternelle, aimante, solidaire. Que l'amour des autres et celui pour Dieu éclairent tes choix, guident ta manière de vivre.
Parmi les guérisons faites par Jésus, Il a guéri la main desséchée de l'homme à la synagogue de Capharnaüm, Il a guéri le paralysé pour qu'il remarche sur ses deux pieds, il a rendu la vue aux aveugles. Et ces miracles trouvent leur sens profond au-delà de l'aspect physique en allant jusqu'à la guérison intérieure qui permet d'utiliser pour la vie, la main, le pied et les yeux. Et cela peut entrainer pour nous parfois des combats, des ruptures, des guérisons intérieures pour changer nos comportements voués à la mort de ce qui nous rend humains et retrouver la beauté intérieure de celui, de celle qui vit comme un enfant de Dieu et un frère des hommes.
Chers frères et Sœurs, la vie à la suite du Christ est une vie qui nous invite au discernement, au choix, à la vigilance, à la conversion. Il est venu nous apprendre les chemins de la vie, ceux qui conduisent à la vie éternelle. Comme dit la quatrième prière eucharistique « Afin que notre vie ne soit plus à nous-mêmes, mais à Lui qui est mort et ressuscité pour nous, Il a envoyé d'auprès de Toi, Père très aimant, comme premier don fait aux croyants, l'Esprit Saint qui continue son œuvre dans le monde et achève toute sanctification. »
Que sa lumière nous guide sur les chemins de cette vie. Mgr Georges Pontier

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« Et dire que je vais rendre compte de ma gestion des âmes » !

Père Michel Pagès |  27 septembre 2024

Lors de mes missions nationales, cette confidence d'un évêque à Lourdes m'a interpellé. Cette prise de conscience nous concerne tous et fait résonner pour tous, les mots forts de l'Evangile (Marc 9, 38-48) : « Celui qui est scandale, occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu'on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu'on le jette à la mer ». Mesurons combien les paroles de Jésus sont fortes, toujours d'actualité et que, d'une manière ou d'une autre, et dans bien des domaines, il peut y avoir tentation ou acharnement à chuter, à s'habituer, à abuser parfois « jusqu'au scandale » que Jésus dénonce. Une fois de plus, Jésus est concret : « Si ta main est occasion de chute, coupe la, si ton pied est occasion de chute, coupe le, si ton œil est occasion de chute, arrache-le ». Il y a tant de défis en ce monde et de tentations qui peuvent nous égarer. Dans la Bible, quand Dieu révèle le péché, il ne veut pas humilier mais il appelle, tôt ou tard, à une conversion. Un médecin me disait : « Quand il y a un abcès dans un corps, il faut absolument donner un coup de bistouri et vider le pus ». On peut ainsi ressentir un jour le désir d'une authentique purification de notre parcours de vie et c'est ce à quoi Jésus nous invite. On parle parfois de « purification de la mémoire » avec une vraie libération ! Notre Archevêque fait ce constat : « Des nuages sombres s'accumulent sur notre monde. L'actualité nous renvoie beaucoup de réalités négatives qui suscitent des inquiétudes légitimes, et favorisent cette atmosphère de désespérance qui règne dans notre société, et se manifeste dans une certaine culture, de plus en plus fascinée par l'obscur, le ténébreux ». Ce n'est pas du pessimisme, c'est un appel ! On peut interroger certains choix de société, certains glissements qui humilient des femmes ou agressent des enfants en oubliant que le mot « enfant » vient de « infans » « celui qui ne parle pas », « celui qui est sans voix » sans défense ». En écho, la Bible nous éclaire quand elle nomme 1708 fois le nom de « père » comme une invitation à dépendre du Père du ciel, comme d'une « création », « un don premier », « une source aimante » qui nous a appelé à la vie face à la tentation du chaos ou du désordre.

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Homélie du Dimanche 22 Septembre 2024

Mgr Georges Pontier |  22 septembre 2024

« De quoi discutiez-vous en chemin ? » Telle est la question que Jésus pose à ses disciples en arrivant à la maison de Capharnaüm. « De quoi discutiez-vous en chemin ? » Cette question : De quoi discutiez-vous ? De quoi discutons-nous en chemin ici-bas entre nous et en nous ? Qu'est-ce qui nous préoccupe, nous habite au plus profond de nous-même ? Telle est toujours ce que le Christ nous demande, quand nous entrons en-nous même pour l'écouter, pour savoir ce que nous avons à faire pour rester sur son chemin, pour marcher à sa suite, pour demeurer en Lui, pour réussir notre vie.

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« La Croix de Jésus n'est pas à la mode mais elle guérit »…

Père Michel Pagès |  20 septembre 2024

Dans la suite du récit où Jésus annonce son nécessaire passage « par la croix » et le fait de devoir « assumer la mort humaine » pour la vaincre dans sa résurrection, voilà qu'après les réticences de Pierre, les disciples se congratulent pour « savoir qui d'entre eux était le plus grand » (Marc 9, 30-37). La réponse de Jésus est une interpellation qui nous rejoint tous ; « Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le serviteur de tous » ! On peut, au passage, se rappeler que le mot « serviteur » vient de « ministrare » « ministre » c'est-à-dire celui qui reçoit une part de mission et de pouvoir, non pour lui, mais pour le bien de tous et le service de tous. C'est une interpellation pour l'exercice  du pouvoir en ce monde mais aussi dans l'Eglise et qu'on appelle « abus » ! Face au penchant naturel à la recherche de considération, d'honneur, de pouvoir ou de vaine gloire, Jésus lance un appel à un esprit de paternité et de fraternité. Quand il place un enfant « au milieu d'eux » il montre que Dieu est père et qu'il veut exercer sur ses enfants, que sont les hommes, une vraie paternité. Que cette paternité n'a pas vocation à s'enorgueillir mais à se découvrir fils et fille d'un Dieu qui prend soin de lui et veut son épanouissement. N'est-ce pas ce que Jésus vit et revendique de son lien permanent à son Père du ciel ?  Lors d'une visite ad limina, un évêque confiait au pape ; « On fait tant de choses et ça ne suit pas »…Le Pape François lui-même confiait aux évêques de Hongrie ; « Soyez d'abord des témoins et des annonciateurs de la Bonne Nouvelle et soyez-le aussi avec vos prêtres. Si l'un d'eux vous appelle après la mission et que vous êtes fatigués, rappelez-le, s'il est écouté, il saura qu'il a un père et saura se montrer père à son tour »… A lire et relire les Evangiles, tout va dans le même sens ; « Je suis venu pour servir et non pour être servi » (Marc 10, 45) « Si quelqu'un t'invite à des noces, ne va pas t'installer à la première place » (Luc 14, 7-14) « Heureux ces serviteurs que le maître à son retour, trouvera en train de veiller, il les fera mettre à table et les servira lui-même » (Luc 12, 37)… Qu'en est-il, pour nous, de l'esprit de service ? Qu'en est-il de la joie à servir ? Qu'en est-il de cette fraternité dans laquelle Jésus s'inscrit et dans laquelle il nous invite à nous inscrire ? Qu'en est-il de ce lien au Père du ciel qui veut accompagner chacun de nous et nous invite à la confiance ?…« La Croix de Jésus n'est pas à la mode mais elle a vocation à guérir » clame le Pape François. « Guérir » voilà ce que Jésus est venu faire et que nous avons tous vocation à accueillir… Père Michel Pagès, recteur du Sanctuaire

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