Homélie 5ème dimanche de Carême (A)
Père Christian Teysseyre | 26 mars 2023
Le Seigneur Jésus et la vie, notre vie.
– Après avoir rencontré à la margelle de notre vie, le Christ, celui qui nous donne l'eau vive de la foi, colle à la samaritaine.
– Après avoir rencontré le Christ, notre lumière, celui qui ouvre les yeux de l'aveugle-né, et être descendus nous laver dans la fontaine baptismale, plongés dans l'eau qui lave, guérit et purifie,
Carême 5 – Réalité et Mystère de « la mort »…
Père Michel Pagès | 24 mars 2023
En dépit du constat que notre société prenne grand soin de la cacher « La mort » est bien réelle quand elle touche nos proches, avec son lot de vérité et concret. Il suffit de lire cet évangile, tout y est, pleurs, questions, reproches, larmes, soutien (Jean 11, 1-47) « Il est dans le tombeau depuis 4 jours » « Si tu avais été là » « Les juifs étaient dans la maison pour réconforter Marie » « Quand Jésus vit Marie pleurer, il se troubla » « Jésus fondit en larmes »« Seigneur il sent déjà »…Avez-vous noté que Marthe et Marie restent conformes à leur caractère, l’une plus active et l’autre plus contemplative, avec les mêmes questions que nous ; « Que s’est-il passé » ? Aujourd’hui encore, et malgré tous les anonymats, les enterrements sont occasions de retrouvailles, de questions, de vérité des personnes mais aussi de prendre acte de la brièveté de la vie ! Et c’est sur ce constat, bien humain, que Jésus enseigne. « Cette maladie ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu » ! Dans la Bible, la « gloire de Dieu » c’est qu’il est le Dieu de la vie et non de la maladie et de la mort. Le « mystérieux temps » que Jésus prend avant de réagir, nous enseigne à savoir attendre et espérer « au-delà des apparences »… « Moi, je suis la résurrection et la vie, celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra, crois-tu cela ? ». La Foi renvoi sans cesse à la vie, à un mystère de vie, et comme nous, Marthe et Marie sont appelés à accueillir ce « mystère de vie » au cœur de leur deuil douloureux. La résurrection n’est pas une théorie mais une réalité, une « puissance de vie au plein cœur de la mort », que nous sommes invités à accueillir. Même si « le trouble » et « les larmes » de Jésus sont là pour nous dire la proximité de Jésus et « le passage à vivre » ! Jésus a connu toutes les émotions de notre humanité et on peut se souvenir de la tradition « du don des larmes » chez les mystiques, qui lavent et libèrent…Jésus ne fait pas dans le spectaculaire, il montre sa compassion face à toutes les révoltes et toutes les peines mais il appelle à le suivre encore et toujours sur son « chemin de salut ». Le « relèvement » de Lazare est une affirmation de ce que Jésus veut faire de chacun de nous qui le suivons, lui qui a vaincu la mort. Jésus veut nous libérer des « liens qui nous entravent et nous empêchent de vivre ». Nul n’échappe à la mort humaine, mais nous savons désormais, grâce à Lazare, que la maladie et la mort qui nous attendent sont des appels à la manifestation de « la gloire de Dieu »… « Croyez-vous cela ? » Père Michel Pagès, recteur
4ème Dimanche de Carême
Mgr Georges Pontier | 19 mars 2023
Dimanche dernier, nous avons vu le Christ faire jaillir une source d'eau vive dans le cœur de la samaritaine et la mettre sur le chemin des adorateurs en esprit et vérité que cherche le Père.
Ce Dimanche, toujours grâce à St Jean, nous le voyons rendre la vue à un aveugle de naissance et lui permettre non seulement de voir de ses yeux l'homme qu'on appelle Jésus, le prophète qui agit au nom de Dieu, mais le Fils de l'homme lui-même : « Et qui est-il Seigneur pour que je croie en Lui ? » Jésus lui dit : « Tu le vois, et c'est lui qui te parles. » L'homme se prosterne et dit : « Je crois, Seigneur ! » Jésus l'a d'abord remarqué sur son passage, en sortant du temple et s'est approché de lui, sans qu'il n'ait rien demandé, pour lui rendre la vue du corps, la vue des yeux. Et plus tard, apprenant que les pharisiens l'avaient jeté dehors, Il revient vers lui pour le mettre lui aussi sur le chemin de la foi au Fils de l'homme et le conduire à la foi en Lui. Il voit de ses yeux du corps l'homme Jésus et avec ceux de son cœur, éclairé intérieurement par l'Esprit il croit au Fils de Dieu Sauveur !
4ème Dimanche de Carême
Arnaud de Percin | 19 mars 2023
Dans notre marche vers Pâques, l’événement de la guérison de l’aveugle-né que nous méditons aujourd’hui nous fait contempler de nouveaux aspects de la personne du Christ. Aujourd’hui, Jésus se révèle comme celui que Dieu a envoyé pour être la « lumière du monde ». Cette lumière éclaire chacun et chacune d’entre-nous si nous voulons bien accueillir la Parole du Seigneur. Elle illumine aussi la vie de l’humanité toute entière et donne leur sens profond aux événements qui marquent l’existence des hommes.
Carême 4 – Réalité et Mystère de « nos aveuglements »…
Père Michel Pagès | 17 mars 2023
Nous voici témoins d’un débat, on pourrait dire d’un affrontement, entre Jésus et les pharisiens sur la base d’un « aveugle de naissance » (Jean 9, 1-41). Mais ce débat, cet affrontement, peut habiter chacun d’entre nous chaque fois que notre vie est questionnée par une épreuve, la mort d’un innocent, une culpabilité, une injustice. La tentation est la même que pour les pharisiens ; Qui a péché ? Qui est responsable ? La recherche d’un coupable serait « la clé » de nos soucis ? Relevons l’attitude de Jésus qui refuse cela et ne se contente pas de « belles paroles » ou de « paroles de condamnation » de tel ou tel mais il agit par un geste concret en appliquant de la salive sur les yeux de l’aveugle. On ne fait pas face aux questionnements de vie par de « belles paroles » ou « par des accusations » mais par « un contact », une solidarité, une proximité. Dès lors nous voici impliqués dans ce récit et invités à nous laisser interroger sur nos propres « aveuglements ». Bien plus, il s’agit de « convertir nos regards », nos interprétations, nos jugements, nos accusations pour « entrer dans une démarche concrète de Foi ». Quels sont nos « aveuglements » ? L’aveugle est passé de la nuit à la lumière et nous ? « Se convertir » c’est changer son regard sur les personnes qui nous entourent, sur les évènements ou les défis du monde ! Et que voient les gens ? Un homme qu’il connaisse, qui était aveugle et qu’ils voient guéri et le voilà qui répète son histoire par le détail « L’homme qu’on appelle Jésus a fait de la boue, il m’a frotté les yeux et m’a dit de me laver à la piscine de Siloé, j’y suis allé et j’ai vu »…Un témoignage concret, un changement de vie est bien plus percutant que tous les discours ! Et nous voilà rendus au questionnement fondamental de « la Foi ». Ne nous est-il pas arrivé de refuser de croire à cause de nos seules idées ? Sommes-nous capable de voir ce que la Foi permet de concret chez les autres ? Parfois il est nécessaire de reconnaître que nous ne comprenons pas tout au lieu de chercher des coupables ! Il suffit parfois de se mettre à l’écoute, de se rendre attentif à ce qui nous dépasse pour « accueillir le signe » ! Si cet homme est guéri c’est que Dieu a exaucé sa prière et a agi. L’homme de Foi est toujours en attente, loin d’une certitude acquise. Il n’enferme pas Dieu dans sa logique mais se laisse surprendre. On dit de « l’enfer » qu’il est « la séparation éternelle de Dieu en conséquence d’un repli définitif sur soi ». « Serions-nous des aveugles nous aussi ? » disent les pharisiens. Et nous ? Père Michel Pagès, recteur
Mon âme a soif de toi, mon Dieu
Père Christian Teysseyre | 12 mars 2023
La sécheresse qui progresse nous oblige de repenser notre rapport à l'eau, et à l'usage que nous en faisons pour conserver un bien essentiel, de ce fait inestimable. Nous avons pu lire l'usage que nous en faisons : chacun dépensant 149 litres en moyenne journellement : soit 39 % pour la toilette, tandis que boire représente 1 % seulement (et 6% pour la cuisine, ce qui représente 8 à 10 litres à des fins alimentaires). Manquer d'eau nous fait souvenir ce que représente l'eau pour la vie, et combien de peuples aujourd'hui encore n'ont toujours pas accès à ce bien. Certains parmi nous peuvent se souvenir des puits familiaux ou de village, ce n'est pas seulement une histoire du XIXe siècle.