Une église-sanctuaire au cœur de Toulouse

Sanctuaire Saint-Jérôme L'adoration perpétuelle au cœur de Toulouse

Homélie 3ème dimanche de Pâques (A)

Père Christian Teysseyre |  23 avril 2023

La foi ?  Un chemin avec le Christ

Ce récit des pèlerins d'Emmaüs peut être lu avec diverses grilles

– comme chemin pastoral conduisant à la foi au Christ, mettant en œuvre la pédagogie du Christ, la manière de faire route avec – pour conduire à sa rencontre.

– comme parcours eucharistique avec ses 4 moments que nous retrouvons dans la structure de la messe, comme rencontre avec le Ressuscité

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Aujourd’hui encore … Jésus marche avec nous…

Père Michel Pagès |  21 avril 2023

Le récit des disciples d’Emmaüs est incontournable pour notre Foi Pascale ! (Luc 24, 13-35) Bien sûr, une « rencontre », bien sûr « un évènement » mais aussi, pour nous, un enseignement fort et concret pour nos vies. Une expression paraît centrale ; « il marchait avec eux »…« Marcher » c’est dire de notre vie qu’elle est un chemin, avec des étapes, des déceptions, des rencontres et des joies…Sur cette route humaine, comme celle du village d’Emmaüs, on peut être aveuglé et déçu comme le sont les disciples au point de « ne pas reconnaître Jésus ». La vie des hommes, la vie du monde peut se reconnaître là toute entière. On peut aussi avancer, être grisé de la vie ou être désabusé…au point de ne pouvoir rien voir d’autre, au point de ne pouvoir voir le sens des choses, au point de ne pas voir Dieu sur nos routes. On peut même devenir « reproche » : « Tu es bien le seul étranger…à ignorer les évènements » ! Jésus se rend présent et se fait reconnaître souvent là où nous ne l’avions jamais pensé ou imaginé ou espéré…comme au cœur de nos épreuves, de nos errances, de nos questionnements…Mais nous pouvons aller plus loin…Notons que Jésus « nous rejoint ». Il ne s’agit plus de courir après ou de nous essouffler dans je ne sais quelle quête, il s’agit d’abord de « se laisser rejoindre ». Et puis la Foi ne peut se résumer au fait d’une seule recherche qui, un jour, trouverait son but ! Souvent Jésus est là et nous ne le voyons pas ! Il est présent, sur notre route, à l’intime de nos attentes mais tant de choses nous empêchent de le voir. Certes, cette présence peut être obscure, mystérieuse, voilée…mais elle ne demande qu’à se révéler « Tandis qu’ils s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha et il marchait avec eux »…Mais nous pouvons aller plus loin encoreAssumer sa vie comme un chemin, une marche, c’est accepter les étapes ! Peu à peu on comprend, on assume, on accepte, on voit plus clair et le message de la Foi s’éclaire : « Jésus leur interpréta les Écritures et ce qui le concernait ». Combien de fois ai-je entendu cette expression ; « enfin j’ai compris cette Parole pourtant tant de fois entendue ! » par la médiation d’une prédication, d’une prise de conscience, d’une écoute plus vraie…Mais il nous faut aller plus loin enfin « Reste avec nous car le soir approche et il rentra pour rester avec eux ». Il ne faut pas s’arrêter au superficiel de l’expérience chrétienne, il faut persévérer, durer, creuser et inviter le Seigneur chez nous, à notre table, car nous avons faim de Lui…Voyez comme nous ressemblons aux disciples d’Emmaüs… Père Michel Pagès, recteur

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Homélie du Dimanche 16 Avril 2023

Mgr Georges Pontier |  16 avril 2023

Huit jours après la fête de Pâques, la liturgie nous conduit dans la naissance de la foi dans le cœur des Apôtres et de Thomas particulièrement, au Dieu riche en miséricorde, vainqueur du péché et de la mort.

Nous voyons Jésus ressuscité se rendre présent d'une manière nouvelle au milieu des disciples rassemblés. Que vient-il apporter ? Que vient-il faire au milieu d'eux ? des reproches mérités par leur attitude durant la passion ? Non, il vient porter le salut, le salut pascal : « la paix soit avec vous. » Dans leurs cœurs troublés par le drame de la passion et de sa mort, dans leurs cœurs vivant dans la crainte de subir le même sort que leur maître, dans leurs cœurs verrouillés dans les limites des conceptions humaines, Jésus ressuscité vient libérer une parole de vie, une parole de miséricorde et de paix : « la paix soit avec vous ». Il vient libérer les cœurs verrouillés, les cœurs incapables d'imaginer l'existence du Dieu qui pardonne, qui aime jusqu'au bout, qui n'écrase pas, qui prend sur lui le péché des hommes et en triomphe par la miséricorde et le don de la paix : « La paix soit avec vous. » Oui, Il a donné sa vie pour que l'amour triomphe de la haine, la vie de la mort, la miséricorde de la vengeance. Il vient ouvrir une espérance qui ne déçoit pas, qui relève, qui ouvre les portes des tombeaux.

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De dimanche en dimanche, accueillir le Ressuscité

Père Christian Teysseyre |  16 avril 2023

Cet évangile nous parle du rapport du doute et de la foi au travers d'une expérience personnelle. Nous sommes Thomas appelés à la foi dans la reconnaissance du Christ, dans une confession de foi personnelle de Jésus comme notre Seigneur et notre Dieu : « Mon Seigneur et mon Dieu »

Mais je voudrais laisser cet évangile nous éclairer sur d'autres aspects qui sans être premiers ne sont pas secondaires, parce que cela donne sens à notre pratique chrétienne.

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« Il leur montra ses mains et son côté »…

Père Michel Pagès |  14 avril 2023

Le « Temps Pascal » se plait à nous relater les apparitions du Christ Ressuscité et les témoins ne manquent pas… Le récit de ce jour (Jean 20, 19-31) en est l’illustration. Mais ce qui me frappe c’est le mouvement de Jésus : « il leur montra ses mains et son côté ». Jésus se montre, se révèle, se rend présent, vient au-devant, fait le premier pas. Dès lors, il ne s’agit plus de « demander des signes » mais de « les accueillir quand ils sont donnés » ! Pas « des preuves » mais « des signes » ! On reconnait Jésus à cette manière de faire…   Il n’est qu’à nous souvenir du « pain rompu » signe efficace du don réel de se personne. L’Eucharistie toujours à renouveler et à recevoir pour vivre de Lui. Je me demande parfois, devant l’abandon de beaucoup, ce que nous faisons de ce « signe » tangible de sa Présence, alors même qu’il a été et qu’il demeure à notre portée ! L’Eucharistie ne peut se réduire à un droit ou un devoir, elle est d’abord un don ! Acceptons-nous « le signe » ? Vivons-nous du signe qui interpelle notre fidélité, notre présence « à sa Présence » par l’Adoration, la communion fréquente, le désir d’une « nourriture nécessaire à notre croissance « en Dieu » ? Mais, ce jour où nous affirmons notre foi en la résurrection, voici les traces de ses épreuves, de ses plaies bien réelles, devenues glorieuses. Comme si l’on ne pouvait pas faire sans elles. Comme si elles nous rappelaient qu’une humanité portera toujours quelques stigmates de sa finitude, de ses limites tant que Jésus n’y aura pas fait complètement « son œuvre ». Comme Jésus et à sa suite, nous garderons jusque dans nos corps glorifiés, les traces de nos épreuves qui seront transformés en plaies glorieuses. Peut-être faut-il quitter les vêtements de l’orgueil et entendre les mots de Paul Valéry, le poète et philosophe Sétois, « Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortels, que les plus belles choses, les plus antiques, les plus formidables et les plus ordonnées, sont périssables » (« La crise de l’esprit »). Un médecin me disait ; « Même pour nous, on revient toujours à la nécessité fondamentale de l’humilité ». L’humilité » ?… « humus », « tiré de la terre », « rien qu’à sa place », « dans sa condition de créature »…comme obligé à prendre à nouveau conscience de notre humanité, avec ses limites et ses blessures pour devenir capable d’accueillir la Résurrection comme un don…   

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« Il vit et il crut »…Vivre une « expérience Pascale »…

Père Michel Pagès |  9 avril 2023

A proclamer ces mots, au cœur du mystère de Pâques que nous célébrons, je me revois à Jérusalem, avant la période du covid, avec les directeurs de pèlerinages et les aumôniers nationaux, concélébrant au Saint Sépulcre, au tombeau de Jésus, lieu même de sa résurrection…Le prêtre qui nous guidait, me demanda de proclamer, en ce lieu, cet évangile que nous lisons aujourd’hui (Jean 20, 1-9). J’ai été habité d’une émotion de foi en proclamant ces mots de l'Évangile proclamé en ce jour de Pâques ; « il vit et il crut ». Il me suffisait de lever la tête pour voir « la pierre où Jésus reposa et d’où il se releva d’entre les morts ». Je pense souvent à ce moment de grâce et je me souviens de mon ressenti profond ; « si je suis prêtre aujourd’hui, c’est « à cause de lui » et « pour sa cause », en écho aux paroles du Livre des Actes des Apôtres, dans la bouche du consul romain « C’est à cause d’un certain Jésus, que Pilate fit mettre à mort et dont Paul prétend qu’il est vivant » (Actes 25, 19). Oui, je parle de « l’expérience pascale » qui a vocation à concerner chaque chrétien. Je parle de « cette mystérieuse transformation » du cœur et de l’âme qui « rend capable » d’un autre projet que le sien, « par les yeux du cœur » qui devinent « autre chose ». Benoit XVI parlait de « l’expérience Pascale » comme « d’une explosion d’amour, d’une nouvelle dimension de l’être qui l’imprègne et le transforme en le rendant capable de changer et de changer le monde ». Le Pape François dit à sa façon : « Nous vivons, chacun, quelque chose de la résurrection du Christ quand sa lumière illumine nos chemins de vie, et même les moments noirs de notre existence. Quand nous pouvons rire avec ceux qui rient et pleurer avec ceux qui pleurent et que, par notre attitude, notre vie, notre témoignage nous disons et illustrons, avec notre âme : Jésus est ressuscité, il est vivant »…On peut, à ce propos, se souvenir de « la course », de l’empressement, que le texte évangélique évoque, comme cette « quête humaine, personnelle et sociétale qui révèle un désarroi intérieur » qui n’échappe à personne. Ni Pierre, ni Jean, ni Marie Madeleine n’ont accédé à l’évènement de la Résurrection, à la vie « selon le mystère du ressuscité », sans être passé par des moments de confusion, d’incertitude ou d’impatience…pour goûter, enfin, « cette autre vie » qui commence déjà, mystérieusement, en ce monde. C’est alors que « le tombeau vide » prend tout son sens. Jésus n’est plus « parmi les morts » mais « il est transformé » comme nous avons vocation à l’être, malgré les ombres de ce temps…

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