Une église-sanctuaire au cœur de Toulouse

Sanctuaire Saint-Jérôme L'adoration perpétuelle au cœur de Toulouse

Homélie du Jour de Noël 2023

Père Michel Pagès |  26 décembre 2023

Noël 2023 / Jour/ Jean 1, 1-18 La phrase clé de ce jour de Noël, je dis bien « ce jour », à la différence de « la nuit » de Noël, c’est l’évangéliste St Jean qui nous la donne ; « Le Verbe s’est fait chair…et il a demeuré parmi nous » !

Il y a seulement quelques heures, au cœur de la Nuit, c’était le récit, bien historique de la naissance de Jésus, fils donné à Marie et Joseph, venu dans le monde d’une façon si étonnante, dans une crèche, une mangeoire d’animaux « car il n’y avait plus de place pour eux à l’hôtellerie »…et quelques bergers, témoins surpris de l’évènement…dans ce qui est toujours, en Terre Sainte, si fragile, « le champ des bergers »…C'est « un climat différent »…mais complémentaire !

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Homélie de la Messe de Noël 24 Décembre 2023

Mgr Georges Pontier |  26 décembre 2023

« Ne craignez pas, dit l'ange aux bergers, Aujourd'hui dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. Et soudain il y eut avec l'ange une troupe céleste innombrable qui louait Dieu en disant : Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu'Il aime. »

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AVENT 4. Et s’il s’agissait d’une histoire d’amour? NOEL

Père Michel Pagès |  22 décembre 2023

L'évènement de l'Annonciation est sûr (Lc 1, 26-38). Il ne se réduit pas à un reportage mais, par la délicatesse d'un dialogue, il révèle une relation, une rencontre digne « d'une histoire d'amour » qui sonne vraie et qui interpelle toutes les nôtres !            «  Je te salue comblée de grâce, le Seigneur est avec toi, à ces mots, Marie fut toute bouleversée et se demandait ce que cela signifiait ». Marie est comme troublée de cette salutation parce que Dieu fait « le premier pas » en faisant irruption dans sa vie et en manifestant un amour indicible…Dieu fait toujours le « premier pas », y pensez- vous ? Et l'envoyé de Dieu rassure « Sois sans crainte, Marie, tu as trouvé grâce auprès de Dieu »…Comme une délicatesse, parce qu’en amour, d’une façon ou d’une autre, il faut de la délicatesse et Dieu en fait la démonstration…Et puis vient l'annonce et la promesse  « Voici que tu vas concevoir un fils et tu lui donneras le nom de Jésus et son règne n'aura pas de fin ». Notez la promesse : « pas de fin ». En amour, c’est le « toujours » qui fait sens, telle une promesse d'amour qui a vocation à durer, une promesse d'éternité telle que l'homme, mystérieusement, la désire malgré ses faiblesses et ses chutes…Marie alors s'inquiète et s'interroge légitimement « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d'homme ? ». On ne peut gommer ce « trouble » et cette interrogation. C'est le trouble de l'humanité, en Marie « fille de la terre », chaque fois que Dieu s'approche et propose un projet durable et plein de promesses. C’est comme un mélange de désir et de crainte. Marie prend conscience de cet amour immense sur elle, de ce choix dont elle est l'objet et d'une promesse de fécondité « en Dieu ». Et on peut entendre cette « crainte mêlée de désir » car elle se sait vierge et humaine face à une annonce qui la dépasse. Dieu parfois, agit ainsi et demande de poser un acte de foi en l'impossible pour chacune de vos vies…Et tout se précise alors « L'Esprit Saint viendra sur toi et te prendra sous son ombre » (on dit « obombrée » comme « revêtue »). Comme on le fait pour rassurer, protéger, face à ce qui fait peur, face à ce qui paraît impossible, ainsi la volonté de Dieu et son invitation à lui faire confiance. Mais la liberté de l'homme reste totale et entière et pour Marie aussi. Dieu touche ce qu'il y a de plus profond en nous et attend notre réponse libre…mais il propose aussi « sa bienveillance », sa « protection »…    Puis vient ce que certains ont appelé « le débordement d'amour » : « Je suis la servante du Seigneur, qu'il le soit fait selon ta volonté »…Marie finit pas consentir et par accueillir cet amour et sa promesse particulière de fécondité. Un jour ou l'autre, il faut répondre, consentir en nos vies…Cet Evangile de l'Annonciation est une Bonne Nouvelle pour Marie car elle pressent le projet de Dieu à transformer le monde. C'est aussi une Bonne Nouvelle pour nous et l'humanité toute entière car « Dieu se fait homme » comme on demande l'hospitalité. Et soudain, l'humaine faiblesse peut se changer en promesses dans un monde, et nous-mêmes, qui en avons tant besoin…  Père Michel Pagès, recteur du Sanctuaire

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AVENT 3 – Ecoutez les voix authentiques…

Père Michel Pagès |  19 décembre 2023

Savez-vous quel est « le secret de la joie » ? Ce dimanche, dit « de la joie » (Gaudete) nous dit que c'est de « trouver sa place », sa juste place, en ce monde et devant Dieu ! Alors que tant de voix prétendent nous guider, qui peut-on écouter ? A qui faire confiance ? La question est de toujours. Dans le contexte biblique, Jean Baptiste fascine, interpelle, touche par sa parole, parce que sa parole sonne vraie, authentique et accessible. Jean Baptiste ne joue pas un personnage, il ne revendique rien pour lui, il est ajusté, il n'est pas le Christ. Cependant il est tellement habité de la personne du Christ, qu'on a envie de connaître celui dont il parle si bien et de le suivre. Il ne se réduit pas à une peau de bête, il rayonne. Sa parole est pleine de promesses et d'espérance. Il ne cesse d'annoncer la venue, la présence et l'action de Jésus, justement parce qu'il y a déjà « goûté ». Et si la parole de Jean est forte, celle de Jésus, elle,  « accomplir toutes choses », toutes ces aspirations qui sont au fond de nous et qui ont « le goût de Dieu ». Nous devons être attentifs et à l'écoute des « voix de Dieu » en ce mondepas à celles des « gourous » ou des « illuminés de pacotille ». Plutôt des personnes « habitées » et qui ont conscience de leur devoir d'annoncer le seul Messie qui soit, le seul qui sauveOn n'a pas besoin d'être important pour parler de Dieu, on a besoin d'être vrai ! Notre monde est rempli de voix, de messages qui envahissent nos écrans, qui ont fait le siège de nos vies et qui souvent nous trompent ou nous détournent de l'essentiel. Noël célèbre « la venue de Jésus en notre chair » mais Noël annonce aussi la venue de Jésus à longueur de vie. Comme si, mystérieusement, il était « au milieu de nous », celui qui s'adresse à nous mais que souvent nous ignorons, sourds à sa parole ou aveugles de ses signes. Mais, au fait, nous qui, d'une façon ou d'une autre, avons goûté à sa présence, à sa voix, comme Jean Baptiste, comment l'annonçons-nous ? Comment en parlons-nous ? Sommes-nous signes de sa joie ou repliés sur nous-mêmes ? Il y a un moyen de vérifier cela, c'est notre attachement à la Messe. Jésus y est mystérieusement et réellement présent, parce que nous rappelons ses paroles, nous refaisons ses gestes et il vient. « Sans le dimanche nous ne pouvons pas vivre » disaient les chrétiens d'Abitène (Afrique du Nord) en 304 alors que l'empereur Dioclétien leur interdisait de ses réunir le dimanche pour célébrer l'Eucharistie. Il vient, il ne cesse de venir…le désirons-nous ?

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AVENT 3-Homélie du Dimanche 17 Décembre 2023

Mgr Georges Pontier |  18 décembre 2023

Nous voilà aux portes de la fête de Noël, cette année particulièrement puisque le 4° dimanche de l'Avent sera le jour même où nous entrerons en fin de journée dans les fêtes de la Nativité de Fils de Dieu fait homme, en notre monde à Bethléem, il y a plus de 2000 ans.

La liturgie de ce troisième dimanche nous invite à la joie et nous prépare à accueillir la Lumière, avec un grand « L », qui vient en ce monde.

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Homélie du Dimanche 10 Décembre 2023

Mgr Georges Pontier |  10 décembre 2023

« Préparez le chemin du Seigneur, rendez droit ses sentiers. » Voilà que la liturgie tourne nos regards vers Jean Baptiste, le parent de Jésus, l'enfant d'Élisabeth qu'on appelait la femme stérile. Le voilà le précurseur qui vient redire : « Moi je vous ai baptisés avec de l'eau ; lui vous baptisera dans l'Esprit-Saint. » Je priais ces textes et la télévision nous montrait avant-hier, 8 décembre, les images de la cathédrale Notre Dame de Paris qui retrouvait sa flèche de Violet le Duc et bientôt la croix à son sommet. Cela, avant la grande fête de l'an prochain avec une cathédrale rénovée, rendue belle par le travail des dizaines d'architectes et d'ouvriers qui auront mené là l'œuvre de restauration la plus belle de leur carrière. Et poursuivant ma réflexion je me disais : voilà le baptême de Jean, celui avec de l'eau qui rend sa clarté extérieure à l'édifice. Mais nous le savons, la profonde beauté d'une cathédrale, c'est la beauté qui vient de ses pierres vivantes que sont les membres de la communauté qui s'y réunit pour accueillir l'œuvre intérieure, celle qui change les cœurs, celle de l'Esprit-Saint qui rend à l'être humain pécheur sa beauté première. Au baptême n'avons-nous pas reçu à la fois la clarté pour renoncer à Satan et à ses œuvres de mort et l'ouverture confiante pour se laisser revêtir du vêtement nouveau des enfants de lumière qui dans leur cœur s'ouvrent à l'œuvre de l'Esprit Saint qui sauve et rend saint ? Comme l'annonçait le prophète Isaïe, il vient celui qui parlera aux cœurs pour les changer, les sauver de toute souillure, du péché sous ses formes diverses : haine, mensonge, violence, impureté, infidélité, trahison, indifférence, désespoir, addictions diverses, course à l'arent, orgueil et que sais-je encore.  Toutes ces blessures qui sont vraiment les scories tenaces qui retardent l'œuvre du salut. L'apôtre Pierre écrivait : « Le Seigneur ne tarde pas…Il prend patience, car Il ne veut pas en laisser quelques-uns se perdre, mais Il veut que tous parviennent à la conversion. » Le baptême dans l'Esprit-Saint peut être comparé à une greffe qui vient apporter à un autre sa richesse propre. La sève nouvelle coule dans celui qui la reçoit pour porter des fruits nouveaux. Mais il est nécessaire que celui qui la reçoit, arbre ou être humain, ne fasse pas un rejet de la greffe. Voilà bien le baptême dans l'Esprit-Saint : Jésus, le Fils bien Aimé est venu à Noël se greffer au corps de l'humanité. Il se fait l'un de nous. Durant sa vie, lors de sa passion, du don de tout de lui-même, lors de sa résurrection puis à Pentecôte, il est venu donner tout, toute sa puissance, sa lumière, sa force pour guérir et sauver les membres de tout ce corps de l'humanité auquel Il est venu se greffer par amour sauveur. Il répand l'Esprit-Saint. Et l'on voit les fruits bienfaisants de la greffe dans la vie et le cœur de ceux et celles qui vivent à sa suite, bâtissant leur vie dans l'accueil et l'imitation de Celui de qui ils reçoivent sa sève grâce à leur vie de prière personnelle et sacramentelle. Et voilà que la greffe porte ses fruits de bonté, de bienveillance, de compassion, de justice, de vérité, de lumière, de solidarité. Voilà les artisans de paix, les amis de la justice et de la solidarité ; Voilà les passionnés de Dieu et des hommes. Voilà ceux qui s'oublient par amour des autres. Chers frères et Sœurs, ce temps de l'Avent nous remet devant cet appel à ne pas faire un rejet de la greffe ! Préparons-nous encore et toujours à vivre de cette vie nouvelle que nous recevons de Celui dont Jean Baptiste a annoncé la venue. Nous l'avons reconnu, nous avons été greffés à Lui par notre baptême. Nous accueillons cette sève nouvelle grâce aux sacrements, à la lecture de la parole de Dieu, à la prière et grâce à toutes les œuvres d'amour de nos vies. Reprenons les mots de St Pierre entendu tout à l'heure dans la lecture : « Ce que nous attendons, selon la promesse du Seigneur, c'est un ciel nouveau et une terre nouvelle où résidera la justice. C'est pourquoi, bien-aimés, en attendant cela, faites tout pour qu'on vous trouve sans tache ni défaut, dans la paix. » Laissons l'Esprit du Seigneur nous régénérer, sauver en nous l'image de Dieu, blessée par le péché, restaurée par le Fils bien-Aimé.

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