Homélie du Dimanche 16 Octobre 2022
16 octobre 2022
Jésus en présentant la parabole du juge inique et de la veuve qui demandait justice, indique clairement son intention : Il désire insister sur « la nécessité de toujours prier sans se décourager. » Dieu n'est quand même pas pire qu'un juge inique : « Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui, jour et nuit ? Les fait-il attendre ? Je vous le déclare : bien vite, il leur fera justice. »
Au cœur d’un monde fragile, en Église, persévérons dans la confiance…
14 octobre 2022
Il peut nous sembler parfois, que Dieu tarde à nous répondre ! Face à certains défis du monde aussi ! Cette parabole de la veuve persévérante nous invite à « crier vers lui jour et nuit » (Luc 18, 1-8). Elle nous rappelle la longue tradition de prière des psaumes, celle où tout homme peut se reconnaître ; « Je crie vers toi Seigneur, écoute mon appel » (Ps 3, 5) « Quand je crie réponds-moi, Dieu ma justice » (Ps 4, 2) « Prête l’oreille à mes paroles Seigneur, comprends ma plainte » (Ps 5, 2)… Entendons bien l’insistance de Jésus sur ce qu’on appelle « le mystère de la Foi » au point de s’interroger ; « Quand le fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la Foi sur la terre ? ». Sans doute avons-nous en mémoire l’insistance de tous ces dimanches sur le mystère ère de la Foi ? Mais la Foi ne s’explique pas, et il faut s’en convaincre, elle a vocation à se reconnaître dans deux attitudes fondamentales. D’abord dans la capacité de crier vers le ciel au cœur de nos questions, de nos épreuves ou de nos impatiences…Ensuite dans la capacité de remercier, de rendre grâce quand on prend conscience que Dieu est là et qu’il répond à sa façon, envers et contre tout…Cela ne va pas de soi quand Il s’agit d’avoir une attitude de « pauvre et de petit » qui attend tout de son Père du ciel. Or, quand on crie ou qu’on appelle à l’aide, on reconnaît sa pauvreté, ses limites, et tout devient possible « en Dieu ». Or, quand on remercie, on reconnait ce que l’on doit à d’autres et à Dieu et on n’est plus au centre de tout. « Je te célèbre, Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux savants et tu l’as révélé aux tout-petits » (Luc 10, 21). « Heureux vous les pauvres, car le Royaume de Dieu est à vous » (Luc 6, 20).
28e dimanche du TO
9 octobre 2022
Toutes les sociétés ont eu et ont des catégories de personnes stigmatisées notamment en raison de maladies. La lèpre a connu longtemps cette fonction. La Bible, l'évangile nous donnent à rencontrer de nombreux lépreux. Dans l'évangile d'aujourd'hui, ils sont dix, groupés, déambulant ensemble, à l'écart des lieux habités, devenus solidaires dans un étrange destin. Ils sont coupés de la vie, mis à part, ce sont des morts-vivants.
Réveillons en nous la générosité et la joie du témoignage…
7 octobre 2022
Rappelez-vous…« Seigneur, augmente en nous la Foi » s’exclamaient les proches de Jésus, et sa réponse « La Foi, si vous en aviez gros comme une graine de moutarde, vous déplaceriez les montagnes (Luc 17, 5-10). Jésus veut nos progrès dans la vie de Foi et nous voilà avec ces dix lépreux qui appellent au secours. Jésus ne demande rien, ne vérifie rien de leur Foi, il agit et purifie ! Curieusement, il lit dans les cœurs et les démarches humaines et y reconnait quelque chose de la Foi. « Ta Foi t’a sauvé » dira-t-il au seul capable de remercier, le lointain en apparence, le lépreux samaritain. Voyez bien que la Foi c’est tout autre chose qu’un calcul, un donnant-donnant, une quantité. La Foi c’est une capacité dans le cœur de tout homme pour « appeler le ciel » quand on n’y arrive pas et pour « remercier » quand on reçoit ! Regardez bien votre vie et celle de tous les hommes, de tous les temps et de toutes les cultures : ont-ils autre chose en eux que cela ? D’abord, une expérience d’appels, de cris, quand la vie, les évènements, les épreuves nous éprouvent. Mais aussi l’expérience du « merci », en se demandant parfois pourquoi ce « don » et cette capacité à « rendre grâce », comme une « louange ». Toute l’histoire de l’homme et son possible Salut passe par ces deux attitudes. Le récit de ce jour (Luc 17, 11-19) nous le raconte. Tous les « lépreux », on pourrait dire « les défigurés/blessés de la vie » appellent et attendent une lumière et nous pouvons tous « être défigurés/blessés » un jour. Jésus répond, il rejoint, il agit, il guérit…Mais nous savons tous aussi, que peut poindre ce qu’on appelle « l’ingratitude humaine » et il faut « faire avec » : « Un seul revient sur ses pas pour remercier ». Alors que retirer de tout cela ? Au final, celui qui semblait loin est proche et sa vie l’attache à Jésus avec qui il va continuer de grandir pour donner à son tour, quand il s’entend dire : « Va, ta Foi t’a sauvé ». Un avenir de tous les possibles s’ouvre pour lui désormais. Ceux qui s’en vont, bénéficiaires de la même bienveillance et qui oublient de remercier, resteront mystérieusement silencieux et stériles, incapables de donner.
27e TO C St Jérôme « Ne contristez pas l'Esprit Saint de Dieu »
30 septembre 2022
Conscients de leurs limites ou inquiets, les Apôtres disent à Jésus ; « Augmente en nous la Foi » (Luc 17, 5-10). La réponse de Jésus surprend ; « La Foi, si vous en aviez comme une graine de moutarde…vous déplaceriez les montagnes » !
Et si la Foi, ce « mystérieux don » en nous, n'avait rien à voir avec les moyens ou les forces que nous possédons ? Si, au contraire, la Foi avait quelque chose à voir avec « une force de démesure qui nous dépasse » ? Nous ressemblons tant aux Apôtres, ils revendiquent et semblent n'être jamais vraiment satisfaits, en dépit de la joie immense « d'être avec le Seigneur ».
25 septembre 2022 – 26° dimanche du Temps ordinaire
25 septembre 2022
Les lectures de ce jour mettent en cause l'insouciance dans laquelle certains s'installent, voire les sociétés comme telles. L'insouciance consiste, comme le mot le dit, à n'avoir aucun souci vis-à-vis de soi, comme aussi à l'égard des autres. L'insouciance est fille de l'opulence. Elle n'a d'horizon que son univers, ses plaisirs et sa satisfaction insatiable. Le monde ne tourne qu'autour de soi. Amos comme Jésus décrivent la même dérive des riches, la même insouciance inconsciente.