Sanctuaire Saint-Jérôme L'Adoration Perpétuelle à Toulouse

« Aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis » (Luc 23, 35-43)

18 novembre 2022

Nous savons que notre vie et que la vie du monde auront une fin…Mais l'Évangile entendu (Luc 23, 35-43) nous montre que le terme de notre existence croyante ouvre sur cette extraordinaire Espérance que, si le Christ est proclamé « roi », ce n’est pas pour se sauver lui-même de ses accusateurs, ni pour être délivré de la mort. C’est pour entrer dans cette mort afin de la vaincre et entraîner l’humanité entière dans sa victoire. Il nous faut donc regarder et célébrer cette fête avec cette conviction que « la Royauté du Christ » libère l’homme de tout ce qui le tient. Mille choses peuvent « nous tenir » ou « nous retenir ». Le Christ éclaire la vie de l’homme dans toutes ses dimensions, jus8que dans sa réalité mortelle et jusqu’au dernier moment tel le malfaiteur de l’évangile…Voilà notre Espérance.

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13 Novembre 2022 – 33e dimanche du Temps ordinaire Année C

13 novembre 2022

Jésus a utilisé tous les langages pour communiquer son message : langage de sagesse dans des formules ramassées, des sentences ; langage prophétique ; didactique avec les très nombreuses paraboles ; rabbinique dans ses débats avec les scribes, les pharisiens, langage apocalyptique, notamment dans les chapitres 13 de Marc et 24 de Saint Matthieu.

En ces dimanches, l'Église nous fait entendre l'Évangile dans cette catégorie. Dans le langage courant apocalypse est devenu synonyme de catastrophe, de cataclysme. Or ces phénomènes ne sont que des modalités pour dire un sens caché. Car apocalypse dans son origine grecque signifie : dévoilement, révélation. L'apocalypse relève d'une manière particulière du langage prophétique. Ce terme désigne un genre littéraire caractérisé par la révélation de secrets concernant la fin des temps et le cours de l'histoire par des mises en scène extraordinaire. Jésus a usé à diverses reprises de ce langage. La première génération chrétienne écrira son combat et ses persécutions dans un livre qui a reçu le nom de livre de l'Apocalypse.

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« Je ferme les yeux sur cette terre douloureuse, magnifique et dramatique »

11 novembre 2022

Cette phrase du Testament Spirituel du saint pape Paul VI rejoint le côté provisoire des choses de la vie, que l’évangile de ce jour annonce « Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre » (Luc 21, 5-19). Tous ces dimanches nous alertent sur les réalités de ce monde : le mariage, les biens, les liens et leur réel impact sur ce que Jésus appelle « Le Royaume ». Ces mots du pape Paul VI disent quelque chose du dilemme qui est le nôtre ; Nous sommes fascinés par les réalités de ce monde et nous savons que nous avons vocation à l’habiter. En même temps, nous prenons conscience et par nombre d’aspects, de la fugacité des choses, des liens, des acquis et même, à certaines heures de notre propre vie. C’est ce dilemme que Jésus met sous nos yeux et que nous devons assumer. C’est même au cœur de ce dilemme que nous avons à préparer notre future « vie en Dieu » que le Baptême a semé en chacun de nous. Oui, cette terre est belle et magnifique à bien des égards, mais elle révèle aussi ses drames et ses douleurs parce qu’elle n’est pas « notre demeure définitive » dont Jésus parle et qu’il annonce. Ce qui me frappe dans les échanges de la mission, c’est ce constat qui s’exprime parfois : « la vie est courte » « la vie passe vite », « ce que ce que nous construisons se révèle souvent relatif et temporaire »…et pourtant ce que nous faisons a vocation à « « annoncer le Royaume qui vient ». Comment discerner alors ce qui « ne fait que passer » et « ce qui demeure » ? Le Concile Vatican II a repris l’invitation à « lire les signes des temps », à interpréter, à lire l’action de Dieu qui travaille ce monde et veut le conduire au-delà de l’histoire. Dans un monde en proie aux violences et aux guerres, à la consommation excessive, aux injustices les plus tranchés, et qui se veut libre de toutes contingences…comment lire les signes de Dieu ? Jésus nous a averti ; « Prenez garde, ne vous laissez pas égarer et face aux guerres et aux désordres, ne soyez pas terrifiés ». C’est ce qu’on appelle le discernement. Le propre d’une personne construite dans sa Foi est de ne pas se laisser abuser par le premier prophète venu, de rester prudent face à la personne qui dit « c’est moi » alors que les disciples de Jésus disent « c’est lui », prudence face à ceux qui n’annoncent que la peur ou l’enfermement ! Jésus n’a cessé de dire : « N’ayez pas peur », une spiritualité de « veilleurs ». Père Michel Pagès, recteur

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32° dimanche du Temps ordinaire Année C

6 novembre 2022

Ce qui caractérise l'homme, c'est notamment sa capacité de s'interroger sur son devenir après la mort. On constate en diverses civilisations et cultures anciennes les représentations d'un au-delà de la vie terrestre.

Au deuxième siècle avant Jésus-Christ, en Israël émerge la foi en la résurrection des morts. La première lecture extraite du Livre des Martyrs d'Israël exprime cette croyance. Nous avons entendu ces paroles de plusieurs des sept frères, acceptant précisément de mourir parce que cette croyance est l'objet de leur foi, ce qui leur donne le courage d'être fidèle. L'un dit : « Le roi du monde nous ressuscitera pour une vie éternelle ». Un autre à son tour affirme : « Mieux vaut mourir de la main des hommes quand on attend la résurrection promise par Dieu ».

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De quelle descendance parlons-nous ?

4 novembre 2022

Les sadducéens n’en sont pas à une provocation près et ils aiment la confrontation, le débat d’idées, « la disputatio » à la mode médiévale. Ils utilisent un « cas d’école » pour contester et se moquer de ceux qui croient en la résurrection des morts. Et pour cela, ils évoquent, tirée du livre du Deutéronome (Dt 25, 6) « la loi du lévirat » qui consiste à préserver une descendance aux hommes qui sont morts sans enfants. Ainsi la veuve devait se marier avec un frère du défunt et le premier fils de cette deuxième union devait porter le nom de son frère défunt, afin que son nom ne soit pas effacé d’Israël…Pour le coup Jésus accepte la confrontation (Luc 20, 27-38), mais il enseigne ; le monde de la résurrection relève d’une autre logique que le seul calcul humain. Être humain c’est porter le souci légitime et premier d’une descendance et la sexualité est œuvre bonne, mais liée à ce monde ci. Jésus respecte cela mais il déplace le débat pour donner à entendre que nous sommes uniques aux yeux de Dieu et que nous sommes appelés à entretenir une relation unique avec lui et féconde en vie éternelle où elle sera purifiée. La sexualité a quelque chose de limité à ce monde qui passe et elle ne peut prétendre tout dire de la fécondité d’une vie. « Il y en a qui ont choisi de ne pas se marier à cause du Royaume des cieux, celui qui peut comprendre, qu’il comprenne » (Mt 19). Avez-vous noté l’argumentaire de Jésus ? Il cite « Le Seigneur Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac et Dieu de Jacob » en distinguant, comme pour montrer une relation unique et personnelle avec Dieu. C’est cette relation unique que Jésus vient révéler à nos vies. « Il n’est pas le Dieu des morts mais le Dieu des vivants » (Luc 20, 27-38). Et cette relation est unique pour chacun de nous comme notre vie est unique, pour une fécondité unique et précieuse qui va bien au-delà de la seule sexualité. Jésus continuera son enseignement dans la même logique en parlant du rapport à César et à l’autorité…Lors de ma scolarité de maîtrise à l’Institut Catholique je me souviens avoir travaillé chez « les pères » ce qu’on appelle « les listes » de péchés censés aider les pénitents à vivre la confession. Ce qui frappe c’est qu’ils n’ont pas le même regard sur telle ou telle faute ou combat et en particulier celui du rapport au corps. C’est dire que chacun doit mener le sien et chercher une fécondité qui dépasse les seules contingences du corps et du temps… « Je suis venu pour que les hommes aient la vie et la vie en abondance » (Jean 10,10)           Père Michel Pagès, recteur

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Homélie de Toussaint

1 novembre 2022

En ce jour de la fête de Toussaint, la Parole de Dieu nous présente la vision grandiose de cette « foule immense, que nul ne peut dénombrer, une foule de toutes les nations, tribus, peuples et langues. » Ils se tenaient debout, comme des ressuscités, devant le Trône et devant l'Agneau, vêtus de robes blanches, vêtement de noces des invités à la table du Seigneur, chantant : « Le salut appartient à notre Dieu qui siège sur le Trône et à l'Agneau ! », c'est-à-dire le Christ, agneau pascal immolé pour notre salut !

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