Une église-sanctuaire au cœur de Toulouse

Sanctuaire Saint-Jérôme L'adoration perpétuelle au cœur de Toulouse

Aujourd’hui encore, Jésus marche avec nous…

Père Michel Pagès |  12 avril 2024

Voilà un récit bien concret qui vient à notre rencontre à la manière des disciples d'Emmaüs (Luc 24, 13-35). Il repose sur cette expression ; « il marchait avec eux ». « Marcher » c'est donc bien,  parler de la vie qui est « un chemin », avec des étapes, des déceptions et des joiesSur nos routes humaines, on peut « être aveuglé et déçu », comme le sont les disciples, au point de « ne pas reconnaître Jésus ». Qui ignore cela ? On peut avancer, être grisé de la vie ou déçu et désabusé…au point de ne rien voir d'autre que cela, au point de ne pouvoir voir le sens des choses, et la présence de Dieu sur nos routes. On peut même « faire des reproches » ; « Tu es bien le seul étranger à ignorer les évènements ». Jésus se rend présent et se fait reconnaître souvent là où nous ne l'avions jamais imaginé ou espéré, comme au cœur de nos détresses, de nos errances ou de nos défis..   Nous pouvons « aller plus loin »Notons que Jésus « nous rejoint ». Il ne s'agit pas de courir après ou de nous essouffler dans je ne sais quelle quête, il s'agit de « se laisser rejoindre ». Et puis la Foi ne peut se résumer au fait d'une recherche qui, un jour, trouverait son but ! Jésus est là et nous ne le voyons pas. Il est présent, sur notre route, à l'intime de nos attentes mais tant de choses nous empêchent de le voir. Certes, cette présence peut être obscure, mystérieuse, voilée, mais elle ne demande qu'à se révéler « Tandis qu'ils s'interrogeaient, Jésus lui-même s'approcha et il marchait avec eux ».   Nous pouvons aller plus loin encoreAssumer sa vie comme un chemin, une marche, c'est accepter les étapes. Peu à peu on comprend, on assume, on accepte, on voit plus clair et le message de la Foi s'éclaire, nos vies aussi.  « Jésus leur interpréta les Ecritures et ce qui le concernait ». Combien de fois ai-je entendu cette expression : « enfin j'ai compris cette Parole pourtant tant de fois entendue ! » par la médiation d'une prédication, d'une prise de conscience, d'une écoute sincère et le mystérieux langage de Dieu…

Lire la suite


Homélie du Dimanche 7 Avril 2024.  Dimanche de la Miséricorde

Mgr Georges Pontier |  9 avril 2024

Huit jours après la fête de Pâques, depuis 2001, nous célébrons le Dimanche de la Miséricorde divine. C'est le Pape Jean-Paul 2 qui l'a institué, étendant à l'Eglise universelle ce qui existait déjà en Pologne sous l'heureuse influence de Sœur Faustine.

Ce dimanche accompagne notre entrée dans la foi en Jésus-Christ, Fils de Dieu fait homme, pour nous sauver du péché et de la mort spirituelle. La Foi, c'est la béatitude mise dans la bouche de Jésus face à Thomas, « Heureux ceux qui croient sans avoir vu ». Nous venons de l'entendre. Voir, demander des preuves à Dieu et toujours de nouvelles preuves, ne conduit pas à la foi. La preuve de la miséricorde de Dieu, la véritable, a été donnée sur la croix du Fils bien-aimé : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font. » Le Fils de Dieu fait homme accomplit là sa mission de salut, sa mission de sauver le visage d'amour de Dieu, son infinie miséricorde, et sa mission de restaurer l'homme dans sa vérité de fils de Dieu et de frère universel. Et cela est l'œuvre de Dieu, de son Esprit d'amour, de miséricorde. Dieu se révèle comme un abime de miséricorde ou une source intarissable de miséricorde. Ils en savent quelque chose les disciples de Jésus et Pierre en premier. Au pied de la croix, ils ne sont pas nombreux : on ne voit avec Marie que Jean, le disciple bien-aimé, celui qui le premier croira en la puissance d'amour de Dieu avant même de vivre la rencontre avec le Ressuscité. Il comprend que la croix n'est pas le signe de l'abandon de Dieu, de son échec ou de sa non existence, mais bien de sa victoire : rien ne peut échapper à sa miséricorde. Seule sa miséricorde permet de trouver la paix dans ce monde marqué par le péché, le mensonge, la violence et le spectre de la mort.

Oui, seule la miséricorde peut triompher de tout, car elle est une source, une source intarissable, car elle se donne et se renouvelle chaque matin. Dieu nous révèle qu'Il est cette source à jamais abondante, à jamais source de vie nouvelle. Les larmes de Pierre en sont le fruit. Nos larmes sont plus fécondes que nos éclats de voix ou nos menaces de vengeance. Elles puisent à cette source de bonté.

Lire la suite


De quelle miséricorde sommes-nous capables ?

Père Michel Pagès |  5 avril 2024

« Il leur montra ses mains et son côté…Avance ton doigt et vois mes mains, avance ta main et mets-la dans mon côté » (Jean 20, 19-31)  Pourquoi cette insistance « du Ressuscité » à montrer son corps blessé ? Thomas, dit l'incrédule, peut, à sa façon, nous permettre de le comprendre…Parce que les blessures en son corps, sont avant tout « des blessures d'amour », d'un amour qui a souffert, d'un amour qui a traversé l'épreuve, d'un amour vrai. Car il existe un « lien mystérieux » en amour entre le corps et l'âme. Notre Foi chrétienne est une Foi incarnée : impossible d'aimer sans son corps, d'une façon ou d'une autre, selon sa vocation, avec ses joies mais aussi sa part de souffrance à vivre et à traverser. Y-a-t-il un amour authentique qui n'ai pas souffert « en son corps » ? Y-a-t-il un amour réel qui ne fasse pas mal un jour ?  Mais c'est cette mystérieuse « expérience traversée » qui nous permet d'avancer ! Dès lors Jésus montre son corps blessé, lui qui a traversé les blessures d'un amour universel et qui s'est donné jusque-là « par amour ».  Et c'est le questionnement de Thomas qui nous permet vraiment de mieux l'entendre en ce jour. De ces mots, il retiendra le réalisme de la Résurrection de Jésus et ses conséquences concrètes.. Il confessera alors cet amour en toute vérité. Les blessures marquent le corps, les combats face à la maladie aussi, et l'épreuve du temps porte ses conséquences concrètes en toute vie. Mais toutes ces blessures sont promises à une « transformation », à « une résurrection ». Aucune épreuve qui puisse être inutile ou perdue.

Lire la suite


Homélie du Dimanche 31 Mars 2024 Jour de Pâques

Mgr Georges Pontier |  1 avril 2024

Le lent cheminement de la foi ! Du tombeau vide à la joie de la résurrection ! Voilà le chemin qu'ouvre l'évangéliste Jean, le disciple que Jésus aimait. Et pendant les chapitres 20 et 21 de son Evangile il nous montrera ce lent cheminement de la foi dans le cœur de ses amis. « Jusque-là, les disciples n'avaient pas compris que, selon l'Ecriture, il fallait que Jésus ressuscite d'entre les morts » Il fallait qu'Il connaisse la mort et la traverse pour nous ouvrir le passage vers la vie qui ne finit pas, vers la confiance, la communion dans l'amour.

Ce matin nous lisons ce début du chapitre 20ème. Nous voyons Marie-Madeleine devant le tombeau vide, avec quelques autres femmes sûrement, puisqu'elle dira aux disciples : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a déposé. » Leur affection les a poussées, premières, au tombeau, au petit matin. Mais « c'était encore les ténèbres », nous dit le récit. Non seulement au dehors mais encore aussi les ténèbres dans leur cœur bouleversé. Ce qu'elles cherchent, c'est un corps, celui de leur ami pour que se poursuive l'affection qui les unit à Jésus, pour le toucher, l'embaumer peut-être, enfin, le tenir. Elles voient le tombeau vide, mais cela ne les conduit pas à la foi en Celui qui est vainqueur de la mort. Elles n'en sont pas encore là.

Alors Marie Madeleine court vers les disciples et entraine avec elle Pierre et Jean : Pierre, celui à qui Jésus a confié la mission de conforter ses frères dans la foi, mais Pierre marqué encore par sa fragilité, son reniement et ses larmes ; et puis Jean, le disciple que Jésus aimait, Lui qui était allé jusqu'au bout, au pied de la croix avec Marie, la mère de Jésus, Marie, sœur de sa mère et Marie Madeleine. Oui, c'est bien l'amour qui court le plus vite pour aller à Jésus ressuscité. Marie Madeleine est première au petit matin, Jean arrive le premier tant son amitié pour Jésus lui donne des ailes. Il attendra Pierre pour entrer dans le tombeau. Mais quand il aura vu le tombeau bien rangé sans le corps, il croira à la résurrection de Jésus.  « Il vit et il crut. » Il crut avant de voir le ressuscité. Il crut plus loin que ce qu'il voyait. Pierre, lui, attendra la rencontre au bord du lac au chapitre 21ème de l'Evangile de Jean pour redire à Jésus : « Oui, Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t'aime. » Ça y est, il est passé de ses faux désirs à l'accueil humble de l'amour reçu.

 Quant à Marie Madeleine, il lui faudra entendre bientôt Celui qu'elle prendra pour le jardinier l'appeler par son nom « Marie » pour s'ouvrir à la nouvelle présence de Jésus, celle de la foi et non plus celle du toucher, celle de la foi au-delà de ce qu'on touche ou ressent !

Lire la suite


Le réalisme Pascal

Père Michel Pagès |  29 mars 2024

Les récits évangéliques de « l’événement » de Pâques sont nombreux et variés pour évoquer « les apparitions du Ressuscité » ! Comment ne pas être saisi par le réalisme de ces récits ? : « le trouble d’un tombeau ouvert » (Marc 16,) « la frayeur des femmes » (Marc 16) « l’enthousiasme de Marie Madeleine », l'expérience concrète de Pierre avant Jean… « il vit et il crut » (Jean 20). La foi chrétienne n'est pas symbolique, elle est réaliste ! Il faut nous en imprégner, il faut en faire mémoire, il faut en vivre dans nos vies concrètes. Car ces récits ont vocation à rejoindre et à transcender l’histoire de chacun d’entre nous, l’histoire de tous les hommes et l’histoire du monde….Réalisme, dîtes-vous ? Notez « la frayeur » des femmes » comme si l’événement de la Résurrection avait, à jamais, ce rôle de nous réveiller, de nous dérangerde nous provoquer sur la valeur de nos vies et sur notre destinée…Réalisme dîtes-vous ? « Il n'est plus ici, il vous précède en Galilée »…comme s'il fallait retrouver Jésus ailleurs, autrement, dans « une terre » et « une vie » renouvelée, pour vivre d'une autre présence… Réalisme dîtes-vous ? Certains théologiens parlent « d'une mentalité pascale » ! Comment ? Et si, à la suite des témoins des Evangiles, nous devions apprendre à attendre, à espérer envers et contre tous les bruits du monde, ce qui ne manquera pas de se réaliser ? Que d’impatience en nos vies et dans le monde ? La Foi Pascale s'inscrit au cœur du monde comme une Espérance. Réalisme dîtes-vous ? Et s'il fallait ne pas cesser de « nous étonner « ? Le texte évangélique le dit de Pierre « tout étonné de ce qui était arrivé » ! L’événement de la Résurrection porte cette capacité de savoir  nous étonner de l'œuvre de Dieu en nos vies et dans le monde tel qu'il est, si violent et si fragile. La Foi Pascale est par nature dynamique et dynamisante. Elle nous pousse, à avancer, à progresser.

Lire la suite


Homélie du Dimanche des Rameaux 24 Mars 2024

Mgr Georges Pontier |  26 mars 2024

Qui donc est l'homme pour que Dieu l'aime ainsi ? Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi ?

Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné son Fils, son Unique, Celui qui a tout son amour, Celui en qui Il met toute sa joie, afin que tous ceux qui croient en Lui ne périssent pas mais aient la vie éternelle. Or la vie éternelle, c'est de le connaître, Lui le seul Dieu, le vrai Dieu et Celui qu'il a envoyé !

Lire la suite