Une église-sanctuaire au cœur de Toulouse

Sanctuaire Saint-Jérôme L'adoration perpétuelle au cœur de Toulouse

Osez une Parole !       Dimanche de la Parole de Dieu…

Père Michel Pagès |  24 janvier 2025

Saint Jean est le seul évangéliste à commencer son Evangile par ce que l'on appelle « un prologue », comme une « synthèse » qui veut exposer et proclamer l'essentiel du message « qu'il a reçu et qu'il transmet fidèlement sur la base des témoins oculaires » (Luc 1, 1-4). Tout a commencé par « une parole proclamée » puis écrite. Ce mystère même de la « Parole de Dieu » qui mystérieusement continue de travailler le cœur des hommes de tous les temps…Proclamant le prophète Isaïe (61, 1-2) Jésus habite cette parole prophétique et la rend opérante (Luc 4, 14-21) « L'Esprit du Seigneur est sur moi, il m'a consacré par l'onction pour porter la bonne nouvelle ». Voilà ce que Dieu fait en Jésus, il parle, il annonce une Bonne Nouvelle pour le monde et il ne cesse de vouloir le faire. Comment ne pas situer ici la tradition biblique du Jubilé que l'Eglise prolonge ? (Lévitique 25, 8). Il annonce « une année de grâce » parce qu'il faut une Bonne Nouvelle dans le concret de la vie des hommes et du monde. Comme s'il fallait « oser une parole » en toutes circonstances fragiles ou bancales ! Juste une parole mais une parole habitée qui contient un trésor. Jésus a donné chair et consistance à cette Parole. Il a fait « parler la parole » et agir dans ses faits et gestes jusque dans propre vie et jusqu'à assumer la mort humaine qui ose mettre fin à toute parole de vie. L'Eglise porte comme première mission « de prêcher » (« il les envoya prêcher » Luc 9,2), pas seulement par les ministres mais par chacun de nous. « Prêcher », pas comme une démonstration intellectuelle, mais comme une « annonce » qui  plante une Parole dans une actualité pour la rejoindre et y révéler une puissance de vie. Une Bonne Nouvelle vous dis-je, qui peut tout changer ! Mais le texte précise : « porter la bonne nouvelle aux pauvres »…La tradition biblique toute entière désigne « le pauvre », non comme une condition sociale déterminée » mais bien comme « l'indigence et l'humilité de celui qui, au lieu de se reposer sur ses biens et ses mérites personnels, met toute sa confiance en la bonté et en la miséricorde Dieu ». Et, pour le coup, nous sommes tous concernés et interpellés, au risque de passer à côté du message. La pauvreté fondamentale est d'être privé d'une parole qui rejoint, qui sauve et libère. On peut dès lors, entendre le reste « libérer les prisonniers, ouvrir les yeux des aveugles » et tout prend sens »…Il y a tant de prisons et d'aveuglements en nos vies ! La conclusion de Jésus est éloquente : « Aujourd'hui cette parole que vous venez d'entendre, s'accomplit ». Est-ce le cas dans votre vie ? Père Michel Pagès, recteur du Sanctuaire

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Recteur Père Michel Pagès

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