Lire les signes que Dieu travaille ce monde…

Père Michel Pagès |  15 novembre 2024

Plus nous avançons dans le temps des hommes et plus chacun se rend compte de la réalité tourmentée du monde qu'évoquent les textes bibliques (Daniel 12, 1-3) (Marc 13, 24-32. Parce que, de fait, des menaces existent, une fin de toutes choses est palpable et réaliste, ce monde est fragile. Chacun peut en faire la liste. Plus nous prenons conscience que le monde qui nous a été confié, est limité et plus nous nous sentons menacés. Thomas Pesquet pour la 2^e fois en observation de la terre le disait à sa façon ; « J'ai vu la planète changée et abimée »….Alors, nous pouvons mieux entendre ce qui nous est dit ; ce monde aura une fin et nous pouvons la précipiter par nos comportements, il existe un jour pour chacun de nous et pour le monde, où tout cessera et le Seigneur viendra. Il faut alors se demander quel est le sens de tous ces évènements pour nous et pour le monde ? Chacun porte une histoire, un présent à vivre et un avenir qu'il espère mais sur lequel il faut accepter de ne pas avoir toute la maîtrise. Qui peut dire en vérité qu'il est le maître du temps et des horloges ? C'est peut-être là que nous avons à poser un regard de croyant et de chrétien. Notre vocation n'est pas de tout dominer mais de  lire en nos vies et dans ce monde « les signes » que Dieu travaille ce monde. Jésus nous invite à voir et à interpréter « le bourgeonnement du figuier qui annonce l'été » (Luc 13, 6-9). Dieu a voulu pour nous la liberté mais elle est une invitation à faire confiance en l'avenir parce que Dieu ne cesse de nous donner des signes pour vivre et avancer. Dès lors, ce que nous appelons aujourd'hui « peur panique » par le mot « apocalypse » retrouve son sens premier et juste, de « révélation » c'est-à-dire du sens des choses et de leur finalité profonde ! Lorsque l'homme se veut seul maître de sa vie, il se met à calculer, à mesurer, à tout prévoir mais il découvre vite qu'un grain de sable peut tout faire basculer. L'homme qui fait peu référence à Dieu trouve curieusement « qu'il ne reçoit pas assez et s'en plaint ». Le croyant qui met sa confiance en Dieu, est capable de voir les dons qu'il reçoit et d'en rendre grâce. Faut-il rappeler que le prophète Daniel subit les foudres du roi Nabuchodonosor qui n'a de cesse de tout détruire y compris Jérusalem, pour montrer sa puissance. Daniel, habité de Dieu va faire vaciller son assurance et même dans la fosse aux lions où il est condamné, annoncer la victoire de son Dieu et la fin de toutes les menaces. C'est donc bien notre Espérance et notre Foi en Dieu qui vaincra, le croyons-nous? Père Michel Pagès, recteur du Sanctuaire