Mgr Georges Pontier | 5 février 2024
A plusieurs reprises nous vous avons parlé, depuis le début de cette année pastorale, de la lettre donnée par notre Archevêque. Elle est intitulée : « L'Eglise de Toulouse, famille de Dieu envoyée en mission ». Dans sa deuxième partie, il développe la raison d'être de l'Eglise. Il écrit : « L'Eglise n'existe pas pour elle-même mais pour poursuivre la mission du Christ jusqu'à la fin des temps. Elle est la présence du Christ dans le monde puisqu'Elle est son corps. »
St Paul dans sa première lettre aux Corinthiens dont nous avons entendu un extrait dans la deuxième lecture de ce jour écrivait : « Annoncer l'Evangile, ce n'est pas là pour moi un motif de fierté, c'est une nécessité qui s'impose à moi. Malheur à moi si je n'annonçais pas l'Evangile ! »
Et l'évangéliste Marc commence son évangile dès le chapitre premier en nous montrant Jésus à l'œuvre, s'entourant de disciples pour les envoyer en mission et mettant sur les lèvres de Jésus lui-même la raison de son incarnation, de sa venue en notre humanité : « Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l'Evangile ; car c'est pour cela que je suis sorti. » Et on comprend que Jésus ne parle pas seulement de son isolement ce matin-là sur la montagne pour prier, mais bien de sa venue en ce monde, de la mission reçue du Père. Et quand Jésus parle de l'Evangile, il parle de ce qu'il a partagé avec Nicodème : « Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné son Fils, son Unique, pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle. Car Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par Lui. » (Jean 3,16) Le voilà l'Evangile, la voilà la Bonne Nouvelle : Dieu aime ce monde, Dieu aime les hommes et veut les sauver. Et voilà Jésus à l'œuvre au milieu des fidèles rassemblés à la synagogue le jour du Sabbat, puis dans une maison particulière celle de Simon et d'André guérissant la belle-mère de Simon, et encore au coucher du soleil sur la place de la ville où il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies et expulsant les démons. Se levant tôt le lendemain Il va puiser à la source de l'amour du Père cet amour dont il rayonne dans sa rencontre des hommes. Qu'on comprenne bien : Il n'est pas un thaumaturge quelconque. Il est l'envoyé du Père qui déborde d'amour pour les hommes.
Et voilà notre mission : partout, dans les lieux rassemblant des croyants, dans les rencontres de la vie quotidiennes, dans les activités caritatives diverses : soulager, guérir, soutenir, encourager, défendre contre les démons de ce temps, donner l'espérance en ce Dieu qui s'est fait proche en son Fils bien-aimé et continue à se faire proche par l'Eglise qui est son corps. Et cette Eglise, c'est chacun et tous les baptisés, c'est aussi celle qui possède les sacrements dans lesquels l'Esprit est à l'œuvre pour poursuivre cette œuvre du salut initiée en Jésus. Elle possède aussi la Parole de Dieu qu'elle partage comme une nourriture, celle de la foi.
Alors ce matin, chers frères et Sœurs, réjouissons-nous et accueillons la Bonne Nouvelle, l'Evangile de l'amour de Dieu pour le monde et pour chacun de nous pourvu qu'on l'accueille avec foi. Fortifions notre conscience en la mission reçue le jour de notre baptême et celui de la confirmation et soyons des témoins de notre foi en ce Dieu auprès duquel nous aussi nous venons nous ressourcer quotidiennement et ensemble le dimanche. Que l'envoi de la fin de la messe nous rappelle cela quand le prêtre ou le diacre nous disent : « Allez dans la paix du Christ » et que nous répondons : » Nous rendons grâce à Dieu. Continuons notre route de croyant avec l'encouragement et l'exemple de Paul nous disant : « Malheur à moi si je n'annonçais pas l'Evangile ! » Mgr Georges Pontier