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Sanctuaire Saint-Jérôme L'adoration perpétuelle au cœur de Toulouse

Homélie du Dimanche 23 Février 2025

Mgr Georges Pontier |  23 février 2025

 Luc écrit son évangile en tenant compte de ceux pour lesquels il l'écrit. Les premiers chrétiens vivaient un temps de persécution et en leur sein des conflits familiaux existaient. Alors il leur offre l'enseignement de Jésus dans ce qu'il a de plus provocateur, de plus exigeant ou de plus novateur et libérateur. « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent…Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux…Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés…Alors vous serez les fils du Très-Haut, car Lui, il est bon pour les ingrats et les méchants. » C'est encore Luc qui a conservé la mémoire des paraboles de la miséricorde : la brebis perdue, la drachme égarée et le fils prodigue.  Lorsqu'il décrira la mort de Jésus sur la croix, Luc rapportera deux paroles que nous connaissons bien : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font » et ensuite au larron qui lui dit : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras comme roi » Il répond « En vérité je te le dis, aujourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis. » Ce qu'enseigne Jésus avec des mots, il l'a enseigné aussi par sa manière de se comporter face à ses ennemis. Il livre la Bonne Nouvelle : « Dieu est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d'amour ; il n'agit pas envers nous selon nos fautes, ne nous rend pas selon nos offenses, » comme le chantait le psaume lu tout à l'heure. C'est en agissant de même que nous méritons d'être appelés : Fils du Très Haut, Fils de Dieu.

La première lecture de ce jour nous montrait David épargner son ennemi Saül qui cherchait à le faire mourir par jalousie. Ce fut l'amorce d'un rapprochement.

Durant mon ministère à Marseille j'ai assisté à la naissance d'une association qui existe toujours au plan national et qui a pour nom « Coexister ». Elle est l'œuvre de jeunes adultes de notre pays qui se regroupent pour proposer des réflexions, des actions, des initiatives en vue d'apprendre à vivre dans l'harmonie les différences qui peuvent nous habiter. Ces jeunes adultes sont athées, indifférents ou croyants de religions différentes : juifs, musulmans ou chrétiens. La haine fait plus de bruit que l'humble travail des artisans de paix. Ce sont des militants du respect, du dialogue, de la fraternité. Je participais également plusieurs fois par an à une rencontre entre prêtres et imans pour une meilleure connaissance et une collaboration pour le vivre ensemble respectueux. Gandhi dans son pays a conquis l'indépendance par des actions non violentes. Le Pasteur Martin Luther King ou Nelson Mandela en sont aussi de beaux exemples. Et nous pourrions chacun de nous témoigner de ce que se présente souvent dans nos vies ce choix entre le chemin de la miséricorde, de la bienveillance et le chemin de la condamnation ou de la vengeance. C'est bien dans nos cœurs que se passe le premier combat. Comment demeurer avec des cœurs de Fils de Dieu ? Le Christ a été jusqu'à l'humiliation et la mort pour ouvrir les voies inespérées de la confiance en Dieu. La société a besoin de lois. Elle a besoin des moyens pour faire respecter le droit contre la force. Mais elle ne trouvera le terme de son chemin de paix que lorsque le Fils de Dieu reviendra et introduira l'humanité dans cette vie où Dieu sera tout en tous.

A la suite de François d'Assise, nous pouvons prier : « Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix, Là où est la haine, que je mette l'amour. Là où est l'offense, que je mette le pardon. Là où est la discorde, que je mette l'union. Là où est l'erreur, que je mette la vérité. Là où est le doute, que je mette la foi. Là où est le désespoir, que je mette l'espérance. Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière. Là où est la tristesse, que je mette la joie. O Seigneur, que je ne cherche pas tant à être consolé qu'à consoler, à être compris qu'à comprendre, à être aimé qu'à aimer. Car c'est en se donnant qu'on reçoit, c'est en s'oubliant qu'on se retrouve, c'est en pardonnant qu'on est pardonné, c'est en mourant qu'on ressuscite à l'éternelle vie. » Mgr Georges Pontier

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Recteur Père Michel Pagès

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Le Père Michel Pagès tient une permanence d’accueil dans l’église, le mercredi et le samedi de 15h00 à 18H

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