Une église-sanctuaire au cœur de Toulouse

Sanctuaire Saint-Jérôme L'adoration perpétuelle au cœur de Toulouse

Homélie du Dimanche 22 Octobre 2023

Mgr Georges Pontier |  22 octobre 2023

« Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ». Voilà bien une des phrases prononcées par Jésus, les plus connues. Elle vient en réponse à une question-piège posée à Jésus pour le prendre en défaut et lui faire prendre parti sur des questions disputées : « Est-il permis, oui ou non, de payer l'impôt à César, l'empereur ? » Ce : « est-il permis » est à entendre comme une interrogation sur la conformité ou l'opposition à la volonté de Dieu. Ce débat est toujours d'actualité et revient sans arrêt avec des applications diverses, par exemple celle qui met en opposition droits de Dieu et droits de l'homme.  Jésus se refuse à entrer dans un débat dont l'objectif n'est pas le fond du débat mais le désir de piéger celui à qui on la pose. Astucieusement il se fait montrer la pièce de monnaie qui servait à payer l'impôt à l'empereur : « cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles ? » Ils répondirent : « de César ». Alors il leur dit : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. »

Et depuis cette maxime est utilisée dans les réflexions sur les rapports entre société et foi, Lois civiles et conscience personnelle, vie sociale et convictions religieuses. Les exégètes prennent leur part dans ce débat et l'un d'eux propose d'utiliser la question de Jésus sur l'effigie qui apparaît sur la pièce de monnaie, en faisant un parallèle avec l'effigie qui se voit sur le visage de l'homme depuis la création : « Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa. » tel qu'on peut le lire dans le livre de la genèse au chapitre premier, texte que connaissaient bien les interlocuteurs de Jésus. Rendez donc à Dieu ce qui est à Dieu !

Quelques décennies après la Pentecôte, vers l'an 190, un texte connu, l'épitre à Diognète pouvait écrire : « Les chrétiens habitent les cités grecques et les cités barbares suivant le destin de chacun ; ils se conforment aux usages locaux pour les vêtements, la nourriture et le reste de l'existence, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur manière de vivre. Ils résident chacun dans sa propre patrie, mais comme des étrangers domiciliés. Ils s'acquittent de tous leurs devoirs de citoyen et supportent toutes les charges comme des étrangers. Toute terre étrangère leur est une patrie, et toute patrie leur est une terre étrangère. Ils se marient comme tout le monde ; ils ont des enfants, mais ils n'abandonnent pas leurs nouveaux nés. Ils prennent place à une table commune, mais qui n'est pas une table ordinaire. Ils sont dans la chair mais ils ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre mais ils sont citoyens du ciel. Ils obéissent aux lois établies et leur manière de vivre est plus parfaite que les lois. » Déjà, cette même question : qu'est-ce qui relève de l'effigie de Dieu en l'homme croyant et qu'est-ce qui lui est commun avec tous. Voilà chacun renvoyé à sa conscience « Comment vis-tu ? Quel Dieu sers-tu ? Vous ne pouvez servir deux maitres ! Paul à sa manière entre aussi dans ce débat en écrivant aux chrétiens de Thessalonique : « nous nous souvenons que votre foi est active, que votre charité se donne de la peine, que votre espérance tient bon en notre Seigneur Jésus-Christ, en présence de Dieu notre Père. »

Quel est le Dieu que nous servons, comment vivons-nous de fait dans notre relation avec les autres, en qui mettons-nous notre espérance ? Au-delà des polémiques, nous voilà renvoyés au plus profond de notre conscience, au plus profond de notre être, de notre effigie, de notre image : « nous sommes fils de Dieu et frères humains. Vivons en enfants de Lumière ! Vivons comme nous croyons sinon nous croirons comme nous vivons !

Comme le chante le cantique : « Vous êtes le corps du Christ, vous êtes le sang du Christ, vous êtes l'amour du Christ : alors qu'avez-vous fait de Lui ? » Merci Seigneur Jésus : En Toi, Dieu s'est rendu visible à nos yeux ! Tu es le chemin, la vérité et la vie. Tu es l' image du Père.

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Recteur Père Michel Pagès

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