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Sanctuaire Saint-Jérôme L'adoration perpétuelle au cœur de Toulouse

Homélie du Dimanche 19 Janvier 2025

Mgr Georges Pontier |  19 janvier 2025

Pèlerins d'espérance. Telle est notre mission durant cette année jubilaire. Ce récit évangélique des noces de Cana nous présente Jésus comme « Pèlerin d'espérance. » A vrai dire, Il est Le Pèlerin d'espérance. L'évangéliste Jean nous le présente ainsi dans le récit des noces de Cana. C'est le premier signe qu'il accomplit dans son évangile. Il se passe le troisième jour comme Jean le dit.  Comme au pied de la croix, il y a sa mère : « La mère de Jésus était là » et ses disciples aussi. Jean ne signale que deux fois la présence de Marie dans tout son évangile. Ici, à Cana pour ce repas de noces et au pied de la croix pour cet autre moment de noces, quand Jésus lui-même verra son cœur ouvert par le soldat. Il en jaillira du sang et de l'eau. Il nous faut lire Cana en annonce du Golgotha. Il nous faut lire Cana en pensant au troisième jour qui suivra sa mort, le jour de sa résurrection. L'évangéliste annonce dès le début ce qui s'accomplit en Jésus : une célébration d'alliance, une noce entre Dieu et l'humanité. Un mariage d'amour où se noue une alliance que rien ne pourra détruire ou interrompre, car c'est une alliance d'amour. L'Amour a fait le premier pas. Il est venu verser le vin de la fête. Il est venu verser le vin de la miséricorde et du pardon. Il est venu révéler l'inouï : Il nous aime jusque-là. Et tout au long de sa vie, tout ce qu'il a vécu est signe et œuvre de son amour infini pour ses enfants, les humains.

Les mots du maître du repas sont là pour traduire l'émerveillement et l'étonnement : « Tout le monde sert le bon vin en premier, et lorsque les gens ont bien bu, on apporte le moins bon. Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à maintenant. » Oui notre Dieu a gardé le bon vin jusqu'à maintenant. Il nous le sert en Jésus, le Fils bien aimé qui révèle l'inattendue miséricorde de Dieu, son inattendue bienveillance, sa compassion, sa passion pour l'humanité sortie de son amour.

Frères et Sœurs, le bon vin nous sera servi au-delà, le troisième jour, celui qui suivra notre mort corporelle quand nous serons accueillis par le sourire de Dieu, sa joie, sa paix. Telle est notre espérance, celle dont nous sommes les pèlerins.

Et sur ce chemin nous gardons Marie pour modèle, pour exemple. Nous voyons en elle la première disciple de son fils, à la foi inébranlable : à Cana comme au Golgotha, à la crèche comme à la croix. Marie, Modèle d'espérance.

Et son espérance elle l'exprime dans deux attitudes : D'abord son attention à une situation qui va être difficile : « Ils n'ont plus de vin. » Elle remarque cela et se met en action. Elle en parle à son fils en toute confiance. La réponse de son fils ne la rebute pas : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n'est pas encore venue. » Oui, elle viendra son heure, l'heure du salut. Mais en attendant elle ne peut douter de la bienveillance de son amour. Alors elle va vers les serviteurs : « Tout ce qu'il vous dira, faites-le. » C'est bien ce qu'elle a fait elle-même le jour de l'Annonciation devant la parole de l'ange dont elle savait qu'elle ne percevait pas toute la profondeur. Mais la confiance était là : « Je suis la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon ta parole. »

Pèlerins d'espérance, soyons-le à la suite de Jésus et à la manière de Marie. Soyons attentifs aux souffrances de ceux qui nous entourent, agissons, faisons ce qui est en notre pouvoir, parlons-en à Dieu dans notre prière et agissons. Et puis sur le chemin de nos vies, sur celui de nos épreuves, de nos questionnements, de nos doutes, de nos erreurs, de nos révoltes, entendons Marie nous dire : « Tout ce qu'Il vous dira, faites-le. » Ecoutons le Seigneur dans sa parole, celle de l'évangile, celle des sacrements, celle de la charité, celle que l'Esprit Saint nous inspire au plus profond de nous-même : Aime, espère, croit. Au-delà de la nuit vient la lumière. Au-delà de la mort vient la vie. Le Ressuscité nous dit : « N'ayez pas peur, c'est moi. Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin des temps. Ce que tu as fait à l'un de ces petits qui sont mes frères c'est à moi que tu l'as fait. » Et en attendant, nous proclamons : « Heureux les invités au repas de Noces de l'Agneau. » Mgr Georges Pontier

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