Une église-sanctuaire au cœur de Toulouse

Sanctuaire Saint-Jérôme L'adoration perpétuelle au cœur de Toulouse

Dimanche 11 Décembre 2022

Mgr Georges Pontier |  11 décembre 2022

« Heureux celui pour qui je ne suis pas une occasion de chute ! »

Telle est la béatitude exprimée par Jésus lui-même en parlant de lui-même finalement et de la révélation de son être profond. Heureux celui qui va reconnaître dans son humilité, sa proximité des petits et des pauvres, sa force de pardon, sa bonté, sa manière de vivre sans artifice, dans une pauvreté choisie, une confiance en son Père totale, un amour de l'homme blessé, Oui, heureux Celui qui s'ouvrira au Dieu doux et humble de cœur et abandonnera son image du Dieu à la puissance écrasante, dominante, qui ferait ce qu'il veut, comme il veut, quand il veut, à sa fantaisie en quelque sorte !

Et ce Dieu-là bouscule. Jean-Baptiste, dans sa prison est pris de doute alors qu'il a désigné Jésus comme « l'Agneau de Dieu ». Il envoie ses disciples lui demander : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » Jésus le renvoie aux prophéties d'Isaïe : « les aveugles retrouvent la vue, et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, et les sourds entendent. Les morts ressuscitent, et les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle. » Et lui, Jean Baptiste attendait d'autres signes, des signes de puissance, de punition, de condamnation, de vengeance de Dieu à la manière dont les hommes se vengent, en rendant coup pour coup, en leur rendant ce qu'ils méritent.

Alors Jésus poursuit son enseignement avec ses disciples : « Parmi ceux qui sont nés d'une femme, personne ne s'est levé de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui. » Jean le baptiste est le modèle de celui qui sacrifie tout pour Dieu. Mais il n'avait pas imaginé que Dieu pouvait se sacrifier pour sauver l'homme de son orgueil, de sa suffisance, de son désespoir, de la mort, de sa méchanceté, de son égoïsme, de quoi sais-je encore ! Il ne pouvait imaginer un Dieu d'amour, un Dieu qui ne veut pas la mort du pécheur mais qu'il se convertisse et qu'il vive, un Dieu qui n'a pas créé l'homme pour la mort mais pour la vie, un Dieu de la résurrection et non un Dieu de la destruction.

Or le plus petit dans le royaume des Cieux est ébloui par Celui qui n'a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'Il aime. Le plus petit dans le Royaume des Cieux connait jusqu'où Dieu aime, jusqu'au bout, jusqu'où Dieu l'a pardonné, toujours : « Père, pardonne -leur, ils ne savent pas ce qu'ils font. » Dieu est Père. Un point c'est tout. Oui, le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que le plus grand des enfants, nés de la femme ! Il sait jusqu'où Dieu est amour.

Chers frères et Sœurs, nous sommes des petits dans le royaume des cieux. Nous attendons, non pas un enfant aux allures impressionnantes ou surpuissantes. Nous attendons l'enfant de la crèche, né dans la pauvreté de l'exil, né par amour, livré à l'amour de Marie et de Joseph, né pour se donner, né pour sauver l'homme, né pour le pardon, la fraternité, l'espérance, la vie, la résurrection, né pour redire qu'il n'y a que l‘amour qui fait vivre, qui donne la vie, qui la donne et la redonne.

Soyons des petits dans le Royaume des cieux. Soyons des enfants de l'amour, des acteurs d'amour, de paix, de fraternité, de solidarité, d'accueil. Soyons des amoureux du Dieu d'amour. Soyons porteurs d'espérance et de joie. Il nous a faits à son image. Il s'est fait l'un de nous pour que nous devenions comme Lui.

Viens, Seigneur Jésus, Viens nous sauver. Merci. Amen

L’Église a besoin de vous…

Les Prêtres

Recteur Père Michel Pagès

Recteur Père Michel Pagès

Le Père Michel Pagès tient une permanence d’accueil dans l’église, le mercredi et le samedi de 15h00 à 18H

pagesmichel31@gmail.com

Tout afficher