Père Michel Pagès | 14 octobre 2022
Il peut nous sembler parfois, que Dieu tarde à nous répondre ! Face à certains défis du monde aussi ! Cette parabole de la veuve persévérante nous invite à « crier vers lui jour et nuit » (Luc 18, 1-8). Elle nous rappelle la longue tradition de prière des psaumes, celle où tout homme peut se reconnaître ; « Je crie vers toi Seigneur, écoute mon appel » (Ps 3, 5) « Quand je crie réponds-moi, Dieu ma justice » (Ps 4, 2) « Prête l’oreille à mes paroles Seigneur, comprends ma plainte » (Ps 5, 2)… Entendons bien l’insistance de Jésus sur ce qu’on appelle « le mystère de la Foi » au point de s’interroger ; « Quand le fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la Foi sur la terre ? ». Sans doute avons-nous en mémoire l’insistance de tous ces dimanches sur le mystère ère de la Foi ? Mais la Foi ne s’explique pas, et il faut s’en convaincre, elle a vocation à se reconnaître dans deux attitudes fondamentales. D’abord dans la capacité de crier vers le ciel au cœur de nos questions, de nos épreuves ou de nos impatiences…Ensuite dans la capacité de remercier, de rendre grâce quand on prend conscience que Dieu est là et qu’il répond à sa façon, envers et contre tout…Cela ne va pas de soi quand Il s’agit d’avoir une attitude de « pauvre et de petit » qui attend tout de son Père du ciel. Or, quand on crie ou qu’on appelle à l’aide, on reconnaît sa pauvreté, ses limites, et tout devient possible « en Dieu ». Or, quand on remercie, on reconnait ce que l’on doit à d’autres et à Dieu et on n’est plus au centre de tout. « Je te célèbre, Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux savants et tu l’as révélé aux tout-petits » (Luc 10, 21). « Heureux vous les pauvres, car le Royaume de Dieu est à vous » (Luc 6, 20).
Jésus a promis d’assister son Église pour qu’elle puisse accomplir sa mission jusqu’à la fin des temps et sans se lasser (cf Mt 28, 20). C’est donc bien dans la persévérance qua nous devons nous situer, particulièrement ces 15 et 16 Octobre où notre Église Diocésaine veut retrouver les mots de la prière, de l’écoute, de l’expression de ses besoins, de ses cris et de son action de grâce pour ce qu’elle a reçu et reçoit encore du Seigneur. Soyons en communion avec notre Archevêque et les 800 délégués rassemblés à la Basilique de Pibrac, comme « en famille » et à l’écoute de ce que l’Esprit Saint dit à l’Église de Toulouse pour son avenir.. D’une façon ou d’une autre, nous sommes concernés…
Père Michel Pagès, recteur