Une église-sanctuaire au cœur de Toulouse

Sanctuaire Saint-Jérôme L'adoration perpétuelle au cœur de Toulouse

Arnaud de Percin |  22 octobre 2022

Chers amis,

Encore une fois, Jésus s’adresse à nous en abordant la manière propre que nous avons de nous situer devant notre manière d’exister,exister centré sur son image ou exister ouvert à l’inconnu, de nous situer par rapport aux autres,en comparaison ou en authenticité … La parabole que nous narre Jésus est une nouvelle proposition pour prendre du recul, pour privilégier une manière d’être sur l’autre. La question lancinante pour nous est bien celle-ci :  Peut-on envisager de changer de pied ? … Nous avons chacun de nous, du pharisien et du publicain, mêlés en nous… Comment pouvons-nous vraiment vivre ce basculement ?

Peut-être, pour changer, faut-il réaliser qu’un poison agit, insidieusement, en nous, celui de l’action si nous considérons que notre action nous justifie… nous donne droit, nous construit… L’action alors, à vrai dire, nous enferme en une partie de nous-mêmes. Elle nous renvoie inexorablement à notre image comme la référence. L’action ainsi vécue dessine tout autour de nous comme un grand capuchon de verre qui nous renvoie notre image que nous ne cessons de vouloir façonner. 

Cela nous rend incapable d’être en relation avec l’autre aussi bien notre frère, notre prochain que notre dieu, mesurant tout à l’aune de ce que je fais, qui serait la vraie valeur… C’est le cas du pharisien qui fait ceci et cela et encore cette autre chose ; c’est le cas de celui qui recherche la performance et qui se centre sur l’obtention de son résultat qui devient sa finalité, sa raison d’être, son lieu de discernement, son principe d’action… Le reste, tout le reste, la vie de contemplation, la vie de relation, la vie de gratuité, s’efface par rapport à ce souci, à cet objectif… qui ne cesse de s’imposer, dévorant…L’autre n’est perçu que par rapport à cet objectif, le prochain et le Seigneur…

Comment sortir de ce piège mortel ? Comment briser la glace qui m’enferme et enferme les autres par contrecoup ? Qui déréalise pour moi la vie d’autrui ? La personne d’autrui ? Qui réduit ma propre existence à n’être que recherche d’un seul objectif « je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes » … Il s’agit de croire à la parole d’autrui, s’y ouvrir, la recevoir. Le propos d’autrui sur moi n’est pas forcément moins juste que mon propos sur moi-même : ‘Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis !’ … laisser retentir en moi ce qui me sollicite… m’ouvrir… ne pas se construire soi… suivre le Christ… marcher à sa suite… 

Pas d’autre solution que de s’éprouver pauvre, démuni, sans ressource, implorant… dans cette nudité, à vrai dire, je fais l’expérience paradoxale de mon être véritable, je vis d’une vie qui m’est donnée, des possibles nouveaux se révèlent alors, je m’ouvre à l’autre, aux autres, je reçois et je puis donner, la vie se met à chatoyer, à étinceler… le capuchon a disparu.

Il y a en chacun de nous ces deux faces, il s’agit pour nous de les découvrir, de les comparer, et, de là, de s’ancrer dans celle porteuse de vie, de s’adresser au Prince de la Vie… 

Voilà mes amis, avec cette petite parabole, la conversion à laquelle Jésus nous appelle dans notre rapport avec Dieu, dans la prière. Oui, que d’illusions possibles dans la prière ! Et quel besoin du coup, de vérifier sans cesse, que notre prière est d’abord ouverture à un amour inépuisable, toujours plus grand que notre cœur, au-delà de nos mérites et de nos péchés. Un amour qui nous appelle à nous ajuster, à nous réajuster aux dimensions du cœur universel de Dieu. Un amour qui nous recrée sans cesse dans notre filiation et nous permet de nous reconnaître frères, parce fondamentalement aimés et aimables.

Alors sans plus attendre, dans le souffle de l’Esprit, renouvelons nos manières de prier, car « la prière du pauvre traverse les nuées, et tant qu’elle n’a pas atteint son but, Dieu demeure inconsolable ». 

Allez, Allons, soyons d’authentiques priants et bon week-end à tous !

L’Église a besoin de vous…

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Le Père Michel Pagès tient une permanence d'accueil dans l'église, le mercredi et le samedi de 15h 00 à 18h 00

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