Une église-sanctuaire au cœur de Toulouse

Sanctuaire Saint-Jérôme L'adoration perpétuelle au cœur de Toulouse

30e dimanche du Temps ordinaire

Père Christian Teysseyre |  23 octobre 2022

Comment nous tenir devant Dieu ?  Comment nous tenons nous ? question essentielle pour celui qui croit.

Jésus nous fait entrevoir ce qu’il en est de notre relation à Dieu dans cette parabole du pharisien et du publicain. Il nous les décrit chacun dans leur attitude de prière.  Le contraste est volontairement saisissant. Jésus souvent fait apparaître ainsi les traits marqués. Par souci pédagogique, parfois ils les surchargent. Mais ici les protagonistes sont conformes à ce qu’ils sont.

Le pharisien rend grâce. Il pourrait en effet très justement reconnaître tout ce qu’il tient de Dieu. « Qu’as-tu que tu n’aies reçu » ? comme nous le rappelle l’Écriture, et comme aimais le souligner notre recteur au jour de don installation.

Mais non. Sa mesure c’est lui-même dans sa suffisance. Il commence par affirmer ce qu’il estime être, en se distinguant et se séparant « de tous les autres ». Il est dans l’enflure de lui-même et la solitude de sa perfection déclarée et inégalée.  Sa prière consiste à présenter à Dieu ses mérites. Il étale tout ce qu’il fait, ses œuvres. Il se définit par ce qu’il affiche, ce qu’il fait de bien à ses yeux, conformément aux prescriptions religieuses, à la loi d’alliance. C’est un compétiteur sans concurrent. Mais à l’évidence, ses relat8ions sont faussées, celles aux autres, celle à Dieu. Il est tellement parfait et supérieur.  Il n’y a de la place pour personne.

Le publicain, lui supplie. Que peut-il faire ! Il ne connaît que trop son état. Les autres se chargent très vraisemblablement de le lui rappeler. Homme véreux, compromis dans sa relation au pouvoir et à l’argent Il ne triche pas. Il ne se joue pas la comédie. Il n’a pas besoin de mentionner sa vie. Il sait bien que Dieu sait toute chose de son existence, comme Dieu juge des intentions du cœur. Il se sait pécheur. Il le confesse avec humilité comptant sur la miséricorde de Dieu. Il implore. « Montre toi favorable » implore-t-il dans sa prière, comme le fait à son tour l’Église lorsqu’elle chante les litanies des saints : « de grâce écoute nous » constitue la supplication de l’assemblée.

Qu’est ce qui nous accorde à Dieu ? Non ce que nous pensons de nous-mêmes, mais notre cœur ouvert à Dieu, humblement.

Jésus reprend une parole qui revient fréquemment sur ses lèvres : « Qui s’élève sera abaissé, qui s’abaisse sera élevé ». Marie ne le chantait elle pas déjà dans son Magnificat, lorsque dans la foi d’Israël, elle proclame : Dieu renverse les puissants de leur trône et dans sa miséricorde il élève les humbles.

Pour s’accorder à Dieu, il faut aussi s’accorder avec soi-même, renoncer aux faux-semblants, se tenir humble et pauvre devant Dieu, s’aimer humblement   soi-même comme l’écrit Georges Bernanos dans son roman : le journal d’un curé de de campagne « Il est plus facile que l’on croit de se haïr, écrit-il. La grâce est de s’oublier. Mais, si tout orgueil était mort en nous, la grâce des grâces serait de s’aimer humblement soi-même, comme n’importe lequel des membres souffrants de Jésus-Christ ».

Que de barrières mettons nous dans nos vies, entre Dieu et nous. Dieu n’a qu’un désir, rejoindre celui/celle qui se tourne vers lui.

Avec le publicain, tenons nous devant Dieu humblement, confiants dans sa miséricorde inépuisable. Alors nous aurons le cœur en paix. Il est une parole de l’Écriture qui nous conforte à cet égard. « Si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur » (1 Jean 3:20). Le publicain a cru cela. Il a accueilli le Salut. Quelque chose s’est trouvé renoué, renouvelé en lui.

N’est-ce pas le souhait de chacun de nous ?

L’Église a besoin de vous…

Les Prêtres

Recteur Père Michel Pagès

Recteur Père Michel Pagès

Le Père Michel Pagès tient une permanence d’accueil dans l’église, le mercredi et le samedi de 15h00 à 18H

pagesmichel31@gmail.com

Tout afficher