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2nd dimanche de PÂQUES THOMAS

Père Lizier de Bardies |  29 avril 2019

2nd dimanche de PÂQUES THOMAS homélie 2019
On va encore, ce 2ème dimanche de Pâques qui clôt l'octave pascale, dire ou penser bien du mal de l'apôtre Thomas ! Pauvre Thomas ! Thomas l'incrédule ! Thomas qui refuse de croire ! Thomas qui ne croit que ce qu'il voit !… Nous devrions pourtant déjà lui être bien reconnaissants de la dernière béatitude de l'évangile, que Jésus prononce pour nous, mais que nous devons à l'incrédulité de Thomas : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu ! »
Et si on se trompait sur cet apôtre ? S'il méritait bien plus notre estime et notre sympathie que nous ne l'imaginons ? Déjà la parole qu'il prononce en s'adressant au Ressuscité devrait nous alerter : « Mon Seigneur et mon Dieu ! ». – C'est le plus parfait acte de foi en Jésus que nous trouvions dans tous les évangiles !
Mais prenons au début l'histoire de notre bon Thomas.
Donc, les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient, car ils avaient peur des Juifs. Mais Thomas n'était pas avec eux. Thomas a-t-il moins peur ? Ou est-il plus courageux ? En tous cas c'est lui qui, il n'y a pas si longtemps, avait eu une parole stupéfiante au moment de la maladie de Lazare. Quand celui-ci était tombé gravement malade, et que ses soeurs Marthe et Marie avaient envoyé prévenir Jésus de l'état de son ami – Jésus qui avait été obligé de fuir la Judée en traversant le Jourdain, pour échapper à ceux qui voulaient l'arrêter – les apôtres avaient essayé de dissuader Jésus de revenir à Jérusalem, lui disant qu'il risquait sa vie à retourner là-bas. Thomas les avait repris : « Allons ! » leur avait-il dit, « et mourons avec lui ! » (Jn 11)
Alors, pendant que le groupe des apôtres se verrouillait de peur, Thomas n'avait peut-être pas moins d'angoisse qu'eux. Mais, rappelons-nous, Pierre et Jean ont vu le tombeau vide ! Mais Marie-Madeleine est venue dire aux disciples : « J'ai vu le Seigneur, et voilà ce qu'il m'a dit ! » (C'est précisément les événements que rapporte l'évangéliste juste avant notre texte d'aujourd'hui).
Thomas n'est pas avec ses compagnons, ce soir du premier jour de la semaine, peut-être parce qu'il parcourt Jérusalem à la recherche de la trace du Ressuscité : Thomas ne veut pas être séparé de son Seigneur ! Encore une fois, une autre phrase de Thomas nous renseigne sur son attachement à Jésus :
C'est au cours du dernier repas. Jésus a lavé les pieds de ses disciples, et leur adresse longuement la parole, une dernière fois, leur livrant, en quelque sorte, son testament : « Je vous laisse un commandement nouveau… » Nous connaissons bien ces textes. L'atmosphère est lourde. Jésus a annoncé que l'un d'eux va le trahir. Il prononce des paroles dramatiques qui annoncent sa passion, révèle que son heure
est venue, qu'il va vers le Père, et qu'il reviendra chercher les disciples quand il leur aura préparé une place, ajoutant : « Quant au lieu où je m'en vais, vous en savez le chemin. » C'est Thomas qui a le courage d'insister : « Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas, comment pourrions-nous savoir le chemin ? »
Alors, vous comprenez, quand les dix autres disent à Thomas que Jésus ressuscité s'est manifesté à eux en son absence, il ne se contente pas de leur témoignage, il est trop déçu ! Il veut le voir, Jésus, être avec lui, le toucher, l'entendre. Il est prêt à croire, Thomas, mais pas sans voir, puisque les autres ont pu voir !
Et c'est pour lui que Jésus se manifeste encore aux disciples, huit jours plus tard, à nouveau le premier jour de la semaine. C'est pour s'adresser à lui, Thomas : « Avance ton doigt… » Mais Thomas n'a pas besoin d'avancer son doigt, la parole de Jésus suffit à le convertir : « Cesse d'être incrédule, sois croyant ! » Et son acte de foi est total : « Mon Seigneur et mon Dieu. »
Tiens ! C'est l'acte de foi que vous pourriez prononcer intérieurement au moment de l'élévation, comme on l'apprenait à nos grands-parents quand ils étaient enfaants.
« Il y a encore beaucoup d'autres signes que Jésus a faits… afin que, par votre foi, vous ayez la vie en son nom. » Nous ne bénéficierons pas, comme Thomas et les autres, d'apparitions du Ressuscité, mais, le premier jour de la semaine – c'est-à-dire le dimanche – nous l'avons compris maintenant, Jésus ressuscité se manifeste à nous, se rend présent avec son corps, dans le sacrement de l'eucharistie.
Et ce n'est pas sans signification que l'évêque, tête de l'Église au nom du Christ, commence toujours la célébration de la messe par la parole que Jésus répète à ses apôtres quand il se manifeste à eux : « La paix soit avec vous ! » Par la foi, nous touchons le Christ qui se rend présent, nous le voyons, nous l'entendons. Demandons à Dieu la foi, afin d'avoir la vie. Cette foi qui n'est pas saut dans l'obscurité, mais bien plutôt lumière qui brille dans notre obscurité.
Son nom signifie jumeau, écrit saint Jean. Thomas Didyme, Thomas le jumeau. Nous ne saurons pas de qui il est le jumeau, mais c'est sûrement à dessein que l'évangéliste le précise : n'est-ce pas à moi qu'il ressemble comme un frère, moi qui ait tant de mal à croire ?
Amen !

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