Une église-sanctuaire au cœur de Toulouse

Sanctuaire Saint-Jérôme L'adoration perpétuelle au cœur de Toulouse

2e dimanche Avent – Année A

Père Christian Teysseyre |  4 décembre 2022

Jésus n'a cessé d'annoncer la proximité du règne de Dieu. Avec cette particularité qu'il s'identifie à ce qu'il annonce. Il déclare la venue du règne, précise comment on y entre, comment son royaume se manifeste par la foi en sa parole.

On observera que Jean Baptiste annonce la même chose. Il dit que le Royaume des cieux est tout proche.

Pour l'un et pour l'autre, c'est une réalité qui est actuelle, imminente, nécessitant de s'y disposer sans différer. Il y a urgence. Jésus annoncera une manifestation définitive liée à sa venue glorieuse par-delà son existence terrestre et la passion qu'il va subir. Il s'agit du retour du Fils de l'homme. Les enseignements et paraboles à ce sujet sont nombreux.

Pour Jésus comme pour Jean Baptiste, il est une autre réalité inséparable de la venue du règne : c'est la nécessité de se convertir : « convertissez-vous ». Impératif, première parole du prophète.

Ce message est l'objet premier de l'Évangile, Bonne Nouvelle. Nous ne pouvons pas nous contenter de considérer cet impératif comme un contexte de l'époque et de l'environnement religieux d'alors, sans incidence sur notre réponse de foi aujourd'hui, comme s'il s'agissait d'une gangue superflue.

Si la réponse a été évidente au temps de Jean-Baptiste et de Jésus, par les attentes, les adhésions et les réactions que cette annonce a suscitées, on doit constater qu'il en est toujours de même pour ceux et celles qui découvrent le passage du Christ dans leur vie et se convertissent aujourd'hui.

La conversion n'est pas réservée à un moment de l'histoire d'une personne comme lorsqu'on dit d'une personne qu'elle s'est convertie.

Ou encore, la conversion ne se résume pas à un temps particulier, le carême. Elle est la réponse permanente de tous ceux et celles qui se savent appelés à la foi, chacun de nous.

La conversion comporte deux dimensions inséparables : théologale et morale.

Théologale, car elle consiste à s'orienter délibérément vers le Christ, vers sa personne et sa parole. Elle demande de choisir le Christ, de vouloir le suivre, d'entrer par lui, avec lui dans la vie filiale. Il y a un choix radical.

Morale, car elle réclame de s'accorder à la vie du Christ et à sa personne pour vivre en communion et en vérité avec lui. Les auditeurs qui vont à la rencontrent du Baptiste lui demanderont ce qu'ils doivent faire. Il y a une cohérence qui nous incombe. La conversion appelle un changement de visée, un changement de vie tout court.

Ce qui explique la véhémente prédication du Baptiste, c'est qu'il importe de réellement s'engager, et non de se prêter à une apparence d'assentiment ou de se tenir à l'écart, se refusant de se sentir concerné, dans une fausse et prétentieuse sécurité morale.

Ce deuxième dimanche de l'Avent nous presse de nous déterminer, de choisir le Christ et le monde qu'il instaure.

Ce monde nouveau c'est celui qu'annonçait le prophète Isaïe, un nouveau règne de justice et de paix, un monde réconcilié, sans hostilité ni méfiance, dans une harmonie inédite, monde que Dieu crée. Isaïe décrit cela dans cette cohabitation pacifique entre le loup et l'agneau, le léopard et le chevreau, le lion et le bœuf, l'enfant le nid du cobra.

Saint Paul dans sa lettre aux Romains nous indique que les Écritures sont le fondement de cette vie nouvelle. Elles nous communiquent l'espérance en nous donnant à vivre la persévérance et le réconfort que le Seigneur nous manifeste.

Il développe alors comment cette espérance façonne les relations les uns à l'égard des autres : dans l'accord mutuel que nous sommes appelés à réaliser les uns avec les autres, dans l'accueil les uns les autres comme le Christ nous a accueillis. Qu'est ce que cela réclame dans notre façon de croire et de vivre aujourd'hui. Quels changements se trouvent appelés ? pour instaurer une nouvelle harmonie, une création régénérée ?

Tous sont invités à entrer dans ce monde que Dieu instaure. C'est cette espérance qui anime Paul et le conduit à aller au-devant des nations. Comme tant d'autres, ainsi saint Saturnin, évangélisateur et premier évêque de notre ville, saint Saturnin que nous célébrions mardi dernier, porteur de la Bonne Nouvelle du Christ aux habitants de cette cité en l'an 250.

C'est cette même espérance que nous sommes invités à vivre et à partager. C'est elle qui nous faits croyants. L'Église, si elle est relative au Christ qui agit et continue son œuvre par elle et en elle, l'Église ne peut être confondue avec le Christ. Ce n'est pas seulement chacun qui reçoit l'appel à la conversion, mais l'Église elle-même est sans cesse appelée à correspondre à ce qu'elle est pour le Christ, pour qu'en elle, soit reconnue et annoncée la fidélité de Dieu et sa miséricorde comme dit l'apôtre. Chacun, comme membre de l'Église, est le sujet de cette conversion théologale et morale à vivre.

Nous ne pouvons pas seulement questionner l'institution ecclésiale ou les autres.  On voit bien que les faux fuyants que chacun peut mettre en œuvre témoignent des bonnes raisons qu'on peut se donner souvent avec une certaine intelligence des choses. Mais ces constructions nous empêchent der nous ouvrir au Dieu qui vient.

Quelle espérance anime notre vie ? Quel changement vouloir et mettre en œuvre ?

L’Église a besoin de vous…

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Recteur Père Michel Pagès

Recteur Père Michel Pagès

Le Père Michel Pagès tient une permanence d’accueil dans l’église, le mercredi et le samedi de 15h00 à 18H

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