Une église-sanctuaire au cœur de Toulouse

Sanctuaire Saint-Jérôme L'adoration perpétuelle au cœur de Toulouse

28e dimanche du TO

Père Christian Teysseyre |  9 octobre 2022

Toutes les sociétés ont eu et ont des catégories de personnes stigmatisées notamment en raison de maladies. La lèpre a connu longtemps cette fonction. La Bible, l'évangile nous donnent à rencontrer de nombreux lépreux. Dans l'évangile d'aujourd'hui, ils sont dix, groupés, déambulant ensemble, à l'écart des lieux habités, devenus solidaires dans un étrange destin. Ils sont coupés de la vie, mis à part, ce sont des morts-vivants.

D'ailleurs l'évangile nous dit qu'ils ses tiennent à distance de Jésus.

Tant du temps d'Elisée que du temps de Jésus, nous assistons à la guérison de lépreux, celle-ci est l'œuvre d'hommes de Dieu ( Jésus est l'homme-Dieu, Il est l'agir même de Dieu) .Ces guérisons témoignent de l'action de Dieu. Mais cette action suppose un consentement, un acte de foi qui s'accomplit dans l'obéissance, une démarche à accomplir, un chemin à parcourir, une action à faire : se plonger dans le Jourdain dans un cas, aller se montrer aux prêtres dans l'autre (pour aller faire constater leur guérison et purification, leur réintégration .

Une transformation immédiate s'opère. Celle-ci réclame d'être constatée. Il devient nécessaire de pouvoir reconnaître et nommer la source. Ce qui est clair c'est que cette transformation est indépendante de toute intervention directe, immédiate, sans qu'il y ait quelque toucher. Toute la difficulté réside dans la capacité de na pas perdre de vue la source. Il faut bien reconnaître, notre expérience l'atteste, que nous sommes souvent vite oublieux de ce que nous devons à Dieu dans nos vies.

Le général syrien a une perception : il sait qu'il doit sa guérison au Dieu d'Israël : « Désormais je le sais, dit-il, il n'y a pas d'autre Dieu sur la terre que celui d'Israël ». Et sur les dix lépreux de l'évangile, un seul va reconnaître Jésus comme l'auteur de sa guérison.

Or les dix avaient supplié « Jésus, maître, prends pitié de nous ». Ces mots ont du poids. Ils nous font penser au Kyrie elesion. En Jésus, appelé maître, ils invoquent la Miséricorde de Dieu.  La supplication et la confession de foi se trouvent soulignées par l'évangéliste. Les foules de Jérusalem seront dans le même rapport à Jésus, lorsqu'au jour des Rameaux, elles crieront « Hosanna », « Hosanna, O fils de David » Hosanna, c'est-à-dire « Dieu nous sauve ou Dieu sauve-nous ! Cette expression est tout à la fois invocation et appel d'une part, et confession de foi, d'autre part.

La foi concerne éminemment l'annonce et la réalisation du Salut.  La foi est partie prenante de l'action de Dieu en nous. Dieu n'agit pas sans nous. Jésus l'exprime formellement bien souvent et ici aussi « Va ta foi t'a sauvé »

Nous avons à expérimenter que Dieu nous guérit et nous sauve.

Un seul des dix lépreux est revenu vers Jésus pour tendre grâce. L'évangile nous précise que cet homme se jette la face contre terre aux pieds de Jésus. Nous comprenons bien que ce que cette attitude symbolise : l'adoration de Jésus Sauveur.

De plus l'évangéliste nous dit que c'est un samaritain ; à savoir un schismatique honni. De même Naaman au temps d'Elisée était un étranger. Jésus aimera souvent souligner que les plus clairvoyants sont les plus lointains qui savent reconnaître la gratuité du don de Dieu. Les propos provocateurs de Jésus sur ce sujet lui vaudront bien des inimitiés.

La reconnaissance conduit celui/celle qui a été guéri à un autre regard. Du lépreux de l'évangile, saint Luc nous dit qu'il glorifiait Dieu à pleine voix. Il y a de la joie, une joie débordante.

Rendre grâce, cela demande de garder mémoire de ce qui a été traversé, de ce qui a été donné à Vivre, la grâce de relèvement et de renouvellement. D'ailleurs le général syrien a une conscience vive de cela : d' abord il veut faire un cadeau en remerciement, il est dans une logique de reconnaissance : au don répond le contre-don, pratique  à l'origine de nos échanges sociaux et des relations humaines. Le prophète refuse. Aussi veut-il ramener chez lui de la terre d'Israël sur deux mulets, comme mémoire de la grâce reçue.

De quoi avons-nous à rendre grâce ?

Quelle attente de guérison ? Quelle foi en Jésus Sauveur ?

Savons nous voir ce que Dieu fait dans nos vies ?

L’Église a besoin de vous…

Les Prêtres

Recteur Père Michel Pagès

Recteur Père Michel Pagès

Le Père Michel Pagès tient une permanence d’accueil dans l’église, le mercredi et le samedi de 15h00 à 18H

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