Une église-sanctuaire au cœur de Toulouse

Sanctuaire Saint-Jérôme L'adoration perpétuelle au cœur de Toulouse

13 Novembre 2022 – 33e dimanche du Temps ordinaire Année C

Père Christian Teysseyre |  13 novembre 2022

Jésus a utilisé tous les langages pour communiquer son message : langage de sagesse dans des formules ramassées, des sentences ; langage prophétique ; didactique avec les très nombreuses paraboles ; rabbinique dans ses débats avec les scribes, les pharisiens, langage apocalyptique, notamment dans les chapitres 13 de Marc et 24 de Saint Matthieu.

En ces dimanches, l'Église nous fait entendre l'Évangile dans cette catégorie. Dans le langage courant apocalypse est devenu synonyme de catastrophe, de cataclysme. Or ces phénomènes ne sont que des modalités pour dire un sens caché. Car apocalypse dans son origine grecque signifie : dévoilement, révélation. L'apocalypse relève d'une manière particulière du langage prophétique. Ce terme désigne un genre littéraire caractérisé par la révélation de secrets concernant la fin des temps et le cours de l'histoire par des mises en scène extraordinaire. Jésus a usé à diverses reprises de ce langage. La première génération chrétienne écrira son combat et ses persécutions dans un livre qui a reçu le nom de livre de l'Apocalypse.

Ce genre littéraire ou bien déconcerte et se trouve mis à l'écart, ou bien intrigue et fascine dans son déploiement catastrophique, rejoignant et alimentant les peurs ancestrales en relation avec le sacré.

 Acceptons d'entendre ce que le Christ veut nous communiquer :

– L'histoire a une finalité, un accomplissement

– Cet accomplissement trouve sa réalisation dans la venue glorieuse du Christ qui rassemblera toute chose en lui – celles du ciel et celles de la terre comme le dit l'apôtre Paul

– Cela ne se fera pas sans bouleversement, sans crise. Toute crise ouvre un passage sur une autre réalité à la condition de la traverser. Une crise qui survient oblige à discerner, trier, accepter de vivre un passage.

– Jésus n'écarte pas une remise à plat à travers trois aspects :

1 / Le temple, comme localisation de la présence de Dieu disparait, car un autre temple est donné dans l'Agneau vainqueur immolé.

2 / Les fractures et les désordres de toutes sortes soulignent un monde sans issue et une nécessaire recréation avec la naissance d'un monde nouveau et l'espérance d'une autre cité.

3 / Les persécutions inhérentes frapperont les disciples du Christ.  Le témoignage et l'annonce ne vont pas sans contestation et sans épreuve.  Pour Jésus et pour ses disciples après lui et à sa suite, cela est constitutif et incontournable. Il y a là une réalité structurelle et spécifique propre au christianisme qui de fait va être présente tout au long de son histoire.  Il n'y a pas de foi sans attestation. L'attestation rencontrera toujours la contestation, la persécution. Il ne s'agit pas d'un accident.

Ce qui est en Jeu ?

1/ Dans ce temps présent, nous sommes tournés vers un avenir. Comme nous le chantons en nous adressons au Christ après la consécration : « Nous attendons ta venue dans la gloire ». ou encore comme nous le disons avant de communier : « Nous attendons que se réalise cette bienheureuse espérance : l'avènement de Jésus-Christ notre Sauveur ». Oui notre foi est en attente : de la manifestation glorieuse du Christ, du jour de la manifestation de Dieu en ce monde et dans nos vies.

2 / L'histoire a un sens : celle du monde, celle de chacune de nos vies.  Les événements sont paroles de Dieu. Ils demandent à être discernés, entendus, lus dans la foi. Qu'est-ce que Dieu me dit, qu'est-ce que Dieu nous dit ?

Pensez-vous que ce temps et ses crises successives (écologiques, migratoires, sanitaires), ces déséquilibres de tous ordres n'aient rien à nous dire de notre relation à Dieu, au monde, aux autres ? Combien cherchent à donner à leur vie une orientation, une réponse attentive à ces questionnements notamment dans la ligne des enseignements de l'Église, notamment ceux du Pape François aujourd'hui.

Jésus nous demande de ne pas nous laisser enfermer dans une lecture immédiate, de prendre garde de ne pas nous laisser égarer par des lectures trop rapides et formelles. Tout un travail intérieur est requis. Cela nécessite du temps pour reconnaitre le Christ et marcher vers Lui.

Le concile Vatican II avait cette affirmation : « L'Église croit que la clé ; le centre et la fin de toute l'histoire humaine se trouvent en son Seigneur et Maître ». (GS §10,2)

3 / Enfin, l'ultime enjeu est d'opérer la traversée, d'être capable de durer. Ce qui est une autre épreuve, une autre difficulté. Nous mesurons le poids des fragilités et des contradictions aussi bien au jour le jour que dans le parcours d'une vie.  L'Évangile nous appelle sans cesse à la persévérance. Le Christ nous dit : « C'est par votre persévérance que vous garderez la vie ». Persévérer étymologiquement veut dire « aller avec rigueur, traverser courageusement ». Il faut oser et vouloir aller, sans se laisser arrêter ou décourager. Cela ne va pas sans austérité. Jésus nous dit que c'est la condition pour garder la vie.

Il n'y a de persévérance que dans la certitude d'une espérance. Épreuves, persévérance, espérance marchent et tiennent ensemble.

Ce temps nous invite et nous presse à nous demander quelle espérance nous conduits.  L'autre crise, celle que traverse l'Église de ce temps, à l'instar d'autres crises en d'autres périodes, nous oblige à la persévérance dans la foi. Ne laissons pas nos vies se déliter, battues en brèche par tous les vents contraires. Nous devons nous redire en qui nous mettons notre espérance.

« Il vient le Seigneur » comme nous le chantions (psaume). Qu'il conduise nos vies. Que son rayonnement nous guérisse et nous relève – comme l'annonçait le prophète Malachie.

L’Église a besoin de vous…

Les Prêtres

Père Michel Pagès

Père Michel Pagès

Le Père Michel Pagès tient une permanence d'accueil dans l'église, le mercredi et le samedi de 15h 00 à 18h 00

Tout afficher

Agenda

Aucun événement n'a été trouvé

ven

29

Mar

Le 29 mars 2024 de 15h00 à 20h00

VENDREDI SAINT


sam

30

Mar

Le 30 mars 2024 de 21h00 à 23h00

SAMEDI SAINT


dim

31

Mar

Le 31 mars 2024 de 08h30 à 20h00

DIMANCHE DE PAQUES