Père Michel Pagès | 5 avril 2023
La tradition du jour où Sainte Hélène a découvert la Croix de Jésus…Mère de Constantin, premier empereur chrétien, avocate de la Foi Chrétienne, Hélène se rend en Terre Sainte en 327, afin d’y retrouver les traces du Christ…On rapporte ce voyage, entourée de servantes et de soldats, qu’elle vit comme « l’impérieux besoin d’être là et de marcher où Jésus a marché ». On rapporte une rencontre « avec une petite fille Mariam, fille de Ruth et de Simon, en pleurs devant l’état de santé de sa maman qui ne peut plus se lever et qui va toucher le cœur d’Hélène ». Et voilà Hélène, avec l’évêque Macaire, au lieu où l’on garde mémoire de la mort de Jésus. En dépit de la dissimulation voulue par les romains et ce qui reste des ruines du temple de Vénus que l’empereur a fait raser, Hélène demande que l’on creuse. Quelques familles juives connaissent ces lieux, celui du Golgotha, non loin du tombeau et la citerne où l’on jetait les croix des suppliciés. On rapporte la demande d’Hélène à faire venir Ruth malade ; « Je sais pourquoi le Seigneur a voulu que mon chemin croise celui de ta fille, le mal qui te ronge n’est pas là pour t’ôter la vie mais afin que le Seigneur se révèle à travers toi »… Ruth est exposée a une première croix, puis une seconde sans que rien ne se passe. A la troisième, elle se redresse seule et demande à manger. La Croix a montré sa puissance de vie…Selon la tradition, Hélène aurait retrouvé l’écriteau brisé de la croix « Jésus le Nazaréen, roi des juifs », les clous, la couronne d’épines, la tunique. Sa demande de transporter à Rome l’escalier que Jésus gravit quand il fut conduit au palais de Pilate le jour de sa passion. Hélène meurt en 330 à Nicomédie. Son corps est transporté à Rome dans un sarcophage en porphyre rouge qui se trouve au musée du Vatican. Nombre de reliques de la passion se trouvent à l’église « Sainte Croix en Jérusalem » à Rome. La tradition parle et les historiens discutent mais la passion de Jésus demeure, « crucifié sur une croix », « mains et pieds transpercés », « couronné d’épines », « tunique enlevée », « la montée des marches du palais de Pilate ». La Croix est puissance de vie et elle le demeure… Dans le chœur de Saint Jérôme, un superbe tableau de LETHIERE (1788), élève de DAVID, classé aux Monuments Historiques, représente « l’Invention (découverte) de la Sainte Croix par Sainte Hélène à Jérusalem »….La Croix est très vénérée aux origines du Sanctuaire Saint Jérôme par l’attachement des pénitents bleus, elle l’est toujours dans sa superbe représentation du « passage Saint Jérôme ». Elle est « le signe » entre tous, de l’amour du Christ pour nous. En mai 1756, le pape Benoit XIV offre au Sanctuaire « une relique de la vraie croix » toujours visible dans une vitrine du Sanctuaire (Archives municipales de Toulouse)