Père Michel Pagès | 3 mars 2023
A l’heure où la « convention sur la fin de vie » se termine, ce sont 800 000 soignants qui signent un texte affirmant leur refus de « participer à l’aide active à mourir ». Parmi eux, le conseil national professionnel infirmier (CNPI), les professionnels du grand âge (CNP gériatrie, SFGG, MCoor), des professionnels de l’Oncologie (Afsos, Société française du cancer, Unicancer) ainsi que la Sfap et la Société française de soins palliatifs pédiatriques…Ils estiment : « ce projet incompatible avec le métier du soin. Une telle légalisation conduirait immanquablement à un glissement éthique majeur notamment envers les personnes les plus vulnérables, enfants, personnes dépendantes, personnes atteintes de troubles cognitifs ou psychiatriques, personnes en situation de précarité. La primauté nouvelle du principe d’autonomie sur le principe de solidarité, questionne fondamentalement la pratique de l’éthique soignante. Considérer comme prioritaire la mise en œuvre de la mort médicalement administrée en réponse à une demande sociétale serait susceptible de davantage fragiliser des équipes soignantes confrontées au quotidien à des décisions complexes »…Pour l'Église Catholique la personne « en fin de vie », par sa fragilité, sa détresse et sa dignité, appelle à la solidarité, à la compassion des proches et des soignants qui l’entourent. De nombreuses questions se posent autour de ce sujet crucial pour la construction d’une société fraternelle, solidaire et digne…