Père Michel Pagès | 21 avril 2023
« Ce drame de notre ville de Marseille, est survenu alors que nous venions de finir la célébration de la grande Veillée Pascale. Nous venions de fêter la Résurrection du Christ lorsque la mort, survenant à l’improviste, a emporté les vies de nos voisins. C’est là le paradoxe de la Foi des chrétiens : croire en la puissance de la résurrection et se tenir humblement et délicatement au chevet de ceux qui sont affrontés à l’épreuve de la souffrance et de la mort. C’est le sens profond de l’espérance de Pâques : ne jamais oublier que le Ressuscité, c’est le Crucifié, l’homme des douleurs qui a vaincu la mort. Paul Claudel disait qu’à la question de la souffrance, Dieu ne répond pas par une explication mais par une présence. C’est ce que les chrétiens ont la faiblesse de croire. C’est surtout ce qu’ils essaient de vivre, humblement et fraternellement. Et nous savons tous, d’expérience, qu’il faut beaucoup d’humilité pour faire un peu d’humanité. Cardinal Jean-Marc Aveline, Archevêque de Marseille