Père Michel Pagès | 22 mars 2023
« Je suis d’une génération de catholiques à qui l’on a dit qu’il fallait privilégier les arguments rationnels pour tenter de convaincre le monde. Cette approche me paraît fallacieuse et résulter d’un complexe. D’expérience, je ne crois pas que la société se laisse convaincre par quelque plaidoirie. Nous avons tenté de défendre les embryons humains par de simples motifs rationnels sans référence à l’âme. Il est inéluctable qu’un peuple redevenu athée retourne à une forme de barbarie. On ne peut pas résister à la nature blessée sans la grâce. Le respect des faibles et de la vie est une spécificité de notre civilisation judéo-chrétienne ». Grégor Puppinck,, catholique auteur d’une thèse sur la bioéthique et de « les droits de l’homme dénaturé » cerf 2018, a reçu le Prix humanisme chrétien 2016
« Quand on a nourri sa vie intellectuellement, moralement, spirituellement, on est préparé à bien mourir ou à mieux mourir. Cette plénitude demeure au seuil de leur vie et se perpétue au-delà de la vie ; On peut opposer à l’euthanasie les soins palliatifs, l’accompagnement de fin de vie, l’amour des proches. Au contraire, souvent, la société relègue les malades et au nom de leur dignité veut mettre fin à leurs jours. Il est de la responsabilité des médecins, des intellectuels, des hommes et des femmes de foi d’éclairer de manière positive la vie et sa fin. Je crois que la société toute entière peut l’entendre, indépendamment des convictions de chacun ». Elie Botbol, médecin juif, spécialiste en bioéthique médicale, auteur de « Bioéthique et demandes sociétales selon le judaïsme » 2019