Père Lizier de Bardies | 9 avril 2022
Les évêques que nous sommes ne sortent pas de leur rôle en encourageant les chrétiens à exercer pleinement leurs responsabilités de citoyens, c'est-à-dire d'électeurs et d'acteurs du bien commun. Pour autant, nous ne donnons ni ne donnerons de consignes de vote, encourageant plutôt chacun à voter en conscience à la lumière des critères de discernement qu'enseigne le Magistère de l'Église et que nous rappelons dans ce texte. Comme l'écrivait le Cardinal Vingt-Trois en 2011 en introduisant la déclaration Un vote pour quelle société : « Nous devons soigneusement distinguer ce qui relève de l'impossibilité de conscience et ce qui relève d'un choix encore acceptable, même s'il ne correspond pas totalement à nos convictions, parce que, alors, un bien, même modeste, reste réalisable ou peut être sauvegardé, en tout cas davantage que dans d'autres hypothèses. Il ne s'agit pas de se résigner au moindre mal, mais de promouvoir humblement le meilleur possible, sans illusion ni défaitisme, et simplement avec réalisme ». Nous traversons des temps rudes et périlleux. Les échéances qui approchent seront cruciales. Mais la peur est toujours mauvaise conseillère. C'est l'Espérance qui ouvre le chemin des choix courageux et salutaires. Dans la foi, nous savons que « l'Espérance ne déçoit pas parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs» (Romains 5, 5). Voilà qui nous encourage et nous oblige à un amour qui « se donne de la peine » et à une Espérance qui « tienne bon » (cf. 1 Thessaloniciens 1, 3). Conseil permanent de Conférence des évêques de France