Père Lizier de Bardies | 7 novembre 2020
La Conférence des évêques de France juge que l’interdiction des messes pendant ce nouveau confinement est disproportionnée.
Depuis le 30 octobre dernier, les lieux de culte peuvent être fréquentés par les fidèles, mais les messes y sont interdites. Lundi soir, le président de la Conférence des évêques de France a annoncé son intention de déposer un recours devant le Conseil d'État pour contester la décision. Dans un communiqué, il est dit que “Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, Président de la Conférence des évêques de France va déposer un référé liberté au Conseil d'État, estimant que le décret (…) porte atteinte à la liberté de culte qui est l'une des libertés fondamentales dans notre pays”.
Une interdiction jugée “hors de proportion”
Si la Conférence rappelle l'importance du respect des gestes barrières, elle juge cependant “hors de proportion l'interdiction de célébrer la messe et d'autres sacrements en communauté”; et assure que “pour les fidèles, ces célébrations sont vitales parce qu'elles sont une rencontre avec le Seigneur et avec leurs frères”. Pour leur part, cinq évêques (ceux de Bayonne, Montauban, Avignon, Saint-Pierre et Fort-de-France, et Fréjus-Toulon), tout comme les Associations familiales catholiques, ont indiqué avoir également déposé des recours. Ils demandent à Jean Castex de modifier le décret afin d'“encadrer les rassemblements et réunions dans les établissements de culte en limitant leur durée à 90 minutes”.